Journées portes ouvertes

Open Garden Days at Glen Villa Gardens

Nous avons le plaisir d’annoncer que Patterson (Pat) Webster ouvrira aux visites le Glen Villa Art Garden, ses jardins privés en bordure du lac Massawippi, lors de trois samedis cet été. Pat remettra les profits des ventes de billets à la Fondation Massawippi.
L’an dernier, elle a amassé plus de 50 000 $. Merci beaucoup, Pat, pour votre générosité et votre temps.

Cette année, les dates prévues sont les samedis 17 juin, 15 juillet et 12 août. 

Les ventes de billets débuteront le mois prochain, et nous annoncerons la date dans notre infolettre d’avril. Les ventes seront également annoncées sur le site Web de Pat, Glen Villa Art Garden.

Le coût est toujours de 25 $ par personne. Tous les profits sont versés à la Fondation Massawippi Foundation, qui œuvre à la conservation des terres, à l’aménagement de sentiers publics et au financement de projets qui profitent aux collectivités autour du lac Massawippi.

NOUVEAU cette année! Pat prévoit des activités spéciales, disponibles sur réservation pour un groupe limité de visiteurs : promenades ornithologiques, ateliers de planification et de conception de jardins, identification de plantes indigènes, et plus encore.

Restez à l’affût!

 

Migrations in Motion

Migrations in Motion
© Nature Conservancy
Reproduction (et traduction) d’extraits d’un article de Nature Conservancy.
Justine E. Hausheer est une rédactrice scientifique reconnue qui écrit pour Nature Conservancy.

Temps de lecture : 3-4 minutes

Justine écrit :

Une nouvelle étude réalisée par des chercheurs universitaires et de Nature Conservancy révèle que seulement 41 pour cent des zones naturelles aux États-Unis conservent une connectivité suffisante pour permettre aux différentes espèces de suivre les conditions climatiques qu’elles préfèrent, à mesure que le climat mondial change. Les scientifiques ont modélisé la répartition et les besoins d’habitat de 2 903 espèces de vertébrés dans l’hémisphère occidental en fonction de l’utilisation des terres et des régimes climatiques prévus.

Dan Majka, cartographe et analyste pour Nature Conservancy, a donné vie à ces données en créant une série de cartes qui montrent les corridors que les mammifères, amphibiens et autres animaux emprunteront pour se déplacer vers de nouveaux habitats avec les changements climatiques prévus. Les cartes dynamiques de Dan, inspirées par les cartes des vents des États-Unis et utilisant les codes des cartes mondiales des vents, adaptés par Chris Helm, permettent aux scientifiques et au public de constater les impacts des changements climatiques sur les animaux du continent et de visualiser les couloirs dont ils auront besoin pour se déplacer.

La question est la suivante : quand les animaux se déplaceront pour trouver un nouvel habitat parce que leur ancien milieu de vie se modifie en raison des changements climatiques, où iront-ils et comment les humains interagiront-ils avec eux? En regardant la carte pour le sud du Québec, la région la plus populeuse de la province, on constate la densité de la migration des animaux dans le secteur.

Comment peut-on aider?

La COP15, la conférence de l’ONU sur la biodiversité qui a eu lieu à Montréal en décembre, s’est conclue par un accord historique pour protéger 30 % des eaux intérieures, des terres et des zones côtières d’ici 2030.

C’est un objectif TRÈS ambitieux qui peut susciter de l’écoanxiété chez certaines personnes.

Et si on le décortiquait pour regarder de plus près ce que chaque collectivité peut faire de son côté?

La Fiducie de conservation Massawippi (FCM) travaille sur des projets de conservation depuis 2011. Avec le Corridor appalachien (créé en 2002) et 16 autres groupes de conservation, nous sensibilisons le public, accueillons des projets de recherche et protégeons les terres grâce à des dons, des achats et des servitudes. Nous préparons également des programmes éducatifs pour former une communauté de futurs protecteurs et protectrices de l’environnement.

La majorité des terres que nous avons protégées jusqu’à présent sont reliées entre elles, créant ainsi un « corridor » pour la faune et la flore. Nous cherchons à créer davantage de connectivité avec nos projets d’expansion. Nous avons commencé dans une zone identifiée par le Corridor appalachien comme étant la plus vulnérable au développement par l’humain. Ces terres, d’une immense valeur écologique, nécessitaient une attention immédiate au risque d’être perdues.

Qui les a protégées? Un groupe de personnes sensibilisées qui n’étaient ni scientifiques ni environnementalistes, mais qui savaient au fond d’elles-mêmes que la vallée Massawippi était un endroit spécial, tant sur le plan environnemental, esthétique ou historique, qu’il fallait protéger pour le bien de tous.

Bien que les administrateurs et administratrices de la FCM et les membres du conseil d’administration de la Fondation Massawippi (FMF) aient changé au fil du temps, les membres actuels sont toujours des bénévoles passionnés qui apportent leurs compétences variées. Nous avons appris à identifier et à reconnaître les zones problématiques. Nous travaillons avec nos différents partenaires, des municipalités et d’autres ONG pour voir comment nous pourrions protéger plus de terres ou changer la façon dont nous en prenons soin.

Les avantages de la conservation des terres privées combinés avec les projets de conservation provinciaux et nationaux aident à atténuer les effets des changements climatiques. Les particuliers ont un rôle important à jouer dans la régulation de la qualité de l’eau et la protection de zones naturelles et d’écosystèmes irremplaçables. L’atteinte des objectifs dans la portion sud du Québec dépend de la contribution de particuliers et de fiducies foncières locales. Après tout, la majeure partie du territoire appartient à des propriétaires privés.

Quelques statistiques sur l’utilisation des terres du bassin versant du lac Massawippi

512 km2 au Canada (un autre 90 km2 au Vermont)
8,17 km2, la superficie du lac Massawippi
239,6 km2 de terres boisées
187,8 km2 de terres agricoles
4,86 km2 de terres protégées par la Fiducie de conservation Massawippi

Nous avons encore du chemin à faire, mais nous faisons des progrès. Certaines zones conservées permettent l’accès aux forêts et aux terres pour des activités récréatives et éducatives, contribuant ainsi à la santé et au bien-être des individus et à la protection des terres écologiquement fragiles, qui abritent insectes, oiseaux et autres espèces de la faune et de la flore. D’autres zones sont laissées intactes pour l’usage exclusif de la faune.

Le changement climatique est mondial et les mesures efficaces, elles, sont locales.

Engagement mondial 30/30 de la COP15, engagement 30/30 pour la FCM et la FMF dans la vallée Massawippi

Métamorphose

Métamorphose
Écrit par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture : 5-6 minutes

« À moins que quelqu’un comme toi ne se sente vraiment concerné,
jamais rien ne changera. Jamais. »

(citation du film Le Lorax de Dr. Seuss)
On imagine souvent que la conservation se fait à grande échelle et qu’elle est surtout portée par de grands gestes d’éclat comme des manifestations et des lois ambitieuses. Mais si je vous disais que quelque chose d’aussi simple que de « se sentir vraiment concerné » peut être tout aussi important, surtout lorsqu’il s’agit de trouver et de revendiquer notre morceau du casse-tête de la conservation?

On peut se sentir concerné de différentes manières, et dans le cas de l’histoire suivante, cela a pris la forme d’un panier à linge en filet…

À la fin du mois d’août 2018, un couple de retraités des Cantons de l’Est fait une découverte incroyable. Un joyau vert émeraude pâle, parsemé de points dorés, suspendu à la fenêtre de leur sous-sol. Quel plaisir pour les yeux! Il est si parfait et beau qu’il semble à peine réel. En tant que passionnés de la nature, ils soupçonnent qu’il s’agit de la chrysalide du papillon monarque (Danaus plexippus), même s’il est plutôt rare pour eux d’en apercevoir une à ce moment-là. Intrigués, ils se mettent à observer les plantes environnantes et, à leur grande surprise et à leur grande joie, découvrent de nombreuses chenilles rayées de noir, de blanc et de jaune! D’autres monarques! Ce moment d’émerveillement suscite chez eux un tel intérêt qu’ils commencent à faire des recherches.

Déjà à l’époque, quelques recherches sur Internet brossent un tableau plutôt sombre de la situation, les mots « menacé » et « en danger » constellant l’écran lorsqu’ils essaient d’en savoir plus sur le papillon monarque. Après avoir recueilli quelques informations, l’étape suivante semble non seulement évidente, mais tout à fait réalisable : ils feront tout ce qui est en leur pouvoir pour s’occuper des monarques dans leur cour arrière. Au départ, il s’agit simplement de « surveiller de près la situation ». Mais lorsqu’ils remarquent que les chenilles sont chassées par d’autres insectes à un rythme alarmant, ils décident d’intervenir. C’est alors qu’entre en scène le panier à linge en filet.

Pour accueillir une poignée de chenilles, ce panier à linge est la pouponnière idéale. Placé sous la pergola du balcon avant, agrémenté de quelques tiges d’asclépiade et d’un bol d’eau, le panier à linge permet aux chenilles de se nourrir à leur guise et d’entamer leur processus de transformation sans être dérangées. Cette année-là, le couple relâche un total de sept monarques adultes et recense trois individus dans sa cour qui ont survécu de façon naturelle.

Depuis, chaque année, ils attendent impatiemment la fin de l’été pour pouvoir revivre cette magie. Leur travail évolue au gré de leurs apprentissages et ils prennent des notes à chaque cohorte. En plus de la pouponnière (aujourd’hui plus grande et plus sophistiquée), ils commencent à placer des drapeaux orange le long de la route chaque mois d’août pour indiquer l’emplacement des précieux plants d’asclépiade et communiquer avec les employés municipaux chargés de tondre les hautes herbes. « Laissez-les pousser, s’il vous plaît! » C’est devenu une tradition, un rituel estival qui revient chaque année. Chaque fois qu’un papillon monarque adulte passe devant eux, ils éprouvent un sentiment d’émerveillement, de gratitude et de communion avec leur morceau du casse-tête de la conservation.

Cette histoire touchante illustre bien la contribution que nous pouvons apporter à titre individuel lorsque nous nous intéressons suffisamment à quelque chose pour le remarquer, nous informer et agir. Elle a également inspiré un prochain projet de la fondation…

L’asclépiade et le projet Monarque de la Fondation Massawippi

 

Espèce migratrice qui parcourt des milliers de kilomètres chaque année pour passer l’hiver au Mexique, le monarque vit un important déclin de sa population causé par une multitude de facteurs. Lorsqu’on s’attarde à l’ampleur et à la complexité de la situation, le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il y a de quoi se décourager. La déforestation de son habitat hivernal et les conditions météorologiques extrêmes causées par les changements climatiques ont fait des ravages. Par où commencer? En revanche, lorsqu’on examine de plus près les facteurs qui sont importants dans notre région, la situation semble beaucoup plus encourageante, voire simple.

Si le papillon monarque adulte se nourrit du nectar de diverses espèces de plantes indigènes, l’asclépiade est la seule source de nourriture pour la chenille monarque qui entreprendra éventuellement sa métamorphose. Malheureusement, cette plante indigène a subi une baisse marquée de sa population à cause de l’utilisation d’herbicides dans l’aire de répartition du monarque. De plus, des études menées dans les dix dernières années suggèrent que le recul de l’asclépiade est le facteur le plus important influençant les récents problèmes de population de monarques.

Tout comme d’autres plantes, le fait qu’on la retrouvait autrefois partout et qu’on la considérait comme une mauvaise herbe a probablement contribué à ce qu’elle soit perçue par beaucoup comme une plante de peu d’importance. Mais cet article n’a pas pour but de ressasser le passé, mais plutôt de regarder vers l’avenir.

Lorsqu’on sait à quoi la plante ressemble, il est impossible d’ignorer l’abondance d’asclépiade qui borde la première section du sentier du parc Scowen à North Hatley. En été, l’asclépiade pousse en hauteur et donne de magnifiques et larges ombelles d’un mauve rosâtre au parfum étonnamment agréable. À l’automne, la plante se dessèche lentement et les cosses arrivées à maturité finissent par s’ouvrir pour libérer de nombreuses graines disposées en écailles de poisson. Même en hiver, on peut voir les tiges sèches et les cosses fendues dépasser de la neige. Pour la Fondation Massawippi, cet habitat est un monde de possibilités.

La Fondation est heureuse de lancer ce printemps son propre projet pour les papillons monarques. Nous nous sommes inspirés d’histoires comme celle plus haut et de diverses initiatives d’organismes au pays (voir la liste plus bas), et la prairie remplie d’asclépiades du parc Scowen deviendra un haut lieu d’apprentissage et de protection de la population de papillons monarques qui se reproduit dans notre région.

L’objectif est de reprendre des éléments de programmes lancés par d’autres organismes afin de créer un projet qui contribue aux efforts de conservation existants et qui sera aussi unique au parc Scowen. Les principaux volets du projet :

  • Se familiariser avec l’asclépiade et sa prairie-habitat au parc Scowen et en assurer la préservation
  • Sensibiliser la collectivité à la protection du monarque
  • Organiser des activités éducatives et des journées de science participative pour recueillir des données
  • Construire une pouponnière où le public pourra assister à la magie de la métamorphose du monarque

Considérez cet article comme le premier d’une série qui portera sur ce projet emballant et sur l’histoire naturelle fascinante du monarque, des pollinisateurs et des habitats dont ils dépendent. Nous ne pourrions être plus emballés à l’idée de réaliser ce projet, et nous vous invitons à nous contacter si vous avez des ressources à nous transmettre ou si vous souhaitez vous impliquer.

 

Enrichissez votre vocabulaire de la nature
À partir du texte, faites des recherches sur le Web pour enrichir votre vocabulaire et essayez d’utiliser ces termes la prochaine fois que vous serez en nature et que vous ferez des observations par vous-même ou avec des amis!

  • Chrysalide
  • En danger (versus « menacé »)
  • Déforestation
  • Plantes indigènes
  • Métamorphose
  • Ombelle
  • Science participative (ou « science citoyenne »)

Références