Plus le glaçon est petit, plus il fond vite

Fragmentation de la forêt
Cassures dans les corridors écologiques
Connectivité écologique
Pourquoi est-il important de relier les aires naturelles et de créer des corridors?
  • Saviez-vous qu’il faut s’éloigner de 60 à 90 mètres de la lisière de la forêt pour que le bruit des voitures et des tondeuses à gazon soit étouffé et que l’on puisse trouver un endroit frais et ombragé où le sol de la forêt est encore humide même pendant une sécheresse de trois semaines?
  • Qu’il faut 14 acres de forêt pour n’avoir qu’un seul acre au centre où sont réunies les conditions forestières les plus authentiques?
  • Qu’une zone résidentielle au milieu d’une forêt perturbe jusqu’à 30 acres de superficie boisée?
  • La fragmentation de la forêt résulte notamment de l’introduction de routes, d’activités agricoles, de corridors réservés aux services publics et de lotissements.
    Plus la fragmentation est importante, plus la disparition de la forêt est rapide. Prenons l’exemple des glaçons : plus le glaçon est petit, plus il fond vite.

De nombreuses espèces se trouvent à la limite nord de leur habitat. En raison du changement climatique, les espèces continueront de se déplacer vers le nord, en direction de notre région.
« Les réseaux écologiques constituent une stratégie de conservation essentielle pour soutenir la biodiversité dans sa lutte contre les changements climatiques. L’évolution des conditions climatiques oblige les espèces à modifier leurs aires de répartition. À long terme, la science de la connectivité peut répondre aux risques posés par les changements climatiques en quantifiant les besoins en matière d’habitat et de déplacements, en prédisant leur évolution et en identifiant les possibilités de protéger de vastes réseaux d’habitats pour préserver la connectivité et soutenir les espèces. »
Extrait du document intitulé Résumé – La science de la connectivité écologique dans la Région de la résolution 40-3 – Une évaluation de la science et des projets décrivant les paysages connectés de la région nord-est de l’Amérique du Nord
La fragmentation des milieux naturels réduit la biodiversité, altère la santé de la forêt et la qualité de l’eau en plus d’accroître la menace causée par les espèces envahissantes (des plantes par exemple) et par les agents pathogènes.

  • Le Québec souhaite que 30 % de ses terres soient protégées d’ici 2030, soit dans huit ans; à l’heure actuelle, seulement 17 % des terres sont protégées.
  • Dans les Cantons de l’Est, 91 % des terres appartiennent à des particuliers. Il est donc impératif de faire connaître les méthodes de conservation et de trouver des moyens de sensibiliser les propriétaires fonciers aux avantages de la conservation.

 

https://www.corridorappalachien.ca/wp-content/uploads/2022/04/CorridorAppalachien_Bulletin-Printemps_EN_WEB_20220413.pdf

La Fiducie de conservation Massawippi possède ou a placé sous sa protection 1 200 acres (485 hectares) de terres. Ces terres sont contiguës pour la grande majorité et se trouvent sur la rive ouest du lac Massawippi, lequel est réputé pour la propreté de son eau. Quant à la forêt, encore intacte, elle constitue un habitat sain pour la flore et la faune, et abrite notamment de nombreuses espèces de salamandres. Celles-ci constituent, à l’instar du ver de terre, un bon indicateur de l’intégrité écologique de la forêt.
L’aménagement du territoire est un des outils qui peut être utilisé pour protéger les habitats essentiels.

À ce sujet, voici ce que mentionne le site Web de Corridor appalachien :
« Les municipalités et les MRC possèdent de nombreux outils pour passer à l’action et peuvent mettre à contribution leurs pouvoirs réglementaires pour préserver la nature. Les municipalités ont notamment le pouvoir de créer des leviers favorables par l’entremise :
• Des règlements de zonage
• Du plan d’ensemble/plan d’urbanisme
• Du plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA)
• Des usages conditionnels
• De la délivrance de permis et certificats
• D’ententes relatives aux travaux municipaux
• De plantations et de règlements d’abattage d’arbres
• De règlements relatifs au fauchage de végétation
• Du type d’éclairage extérieur
• De règlements de lotissement
« Par exemple, les municipalités peuvent adopter un plan d’urbanisme favorable à la nature et des règlements limitant la destruction ou la dégradation des éléments les plus sensibles sur un territoire comme des sommets, des zones de pentes fortes et des bandes riveraines. Les municipalités peuvent aussi établir des statuts de conservation sur les propriétés qu’elles détiennent. C’est encore plus avantageux si plusieurs municipalités voisines se concertent pour développer et intégrer une vision de conservation globale et holistique. Dans le but d’appuyer les municipalités et les MRC à améliorer leur prise en compte des milieux naturels et de la connectivité écologique, Corridor appalachien a dernièrement lancé deux boîtes à outils. Ces outils ont été développés notamment, dans le cadre de l’Initiative québécoise Corridors écologiques. »

Vous n’êtes pas propriétaire foncier?
Vous voulez prêter main-forte?
Vérifiez si votre municipalité a établi des plans pour la protection de l’environnement et si elle a mis à jour ses règlements de zonage pour tenir compte des réalités actuelles. Impliquez-vous auprès de votre municipalité et de l’administration locale. Adhérez à un comité environnemental. N’hésitez pas à vous faire entendre et à voter.

Nous tenons à remercier les ressources suivantes pour l’aide apportée à la rédaction de cet article :
­– Michael Synder par l’entremise de son ouvrage intitulé « Woods Whys » (publié par Bondcliff Books). Il a collaboré de nombreuses années à la revue Vermont Woodlands et occupe actuellement le poste d’expert forestier et de commissaire pour l’État du Vermont (Vermont State Forester and Commissioner) au département des forêts, parcs et loisirs du Vermont (Department of Forests, Parks & Recreation).
– Corridor appalachien, notre partenaire associé, qui a organisé un webinaire très intéressant sur l’importance des corridors écologiques et qui a participé à des études et des recherches au fil des ans sur l’importance des corridors dans notre région et sur bien d’autres sujets liés à la conservation.

Une fois que c’est parti, c’est parti pour toujours! COP15

COP15 Montréal, 15 déc. 2022

 

L’un des objectifs clés de la COP15 est l’objectif 30 x 30, qui vise à protéger 30 % des environnements naturels terrestres et marins de la planète d’ici 2030.

Margot Heyerhoff, qui est une fiduciaire de la Fiducie de conservation Massawippi (FCM), a fait une présentation lors de la COP15 le 15 décembre, visant à inspirer les participants en racontant l’histoire de la FCM, encadrée par les 4 principes de la conservation (préservation, recherche, récréation et éducation). Margot les a guidés à travers les humbles débuts de la fiducie, les défis, les succès, la croissance en taille et en portée, le pouvoir des bénévoles passionnés et les nombreuses leçons apprises en cours de route. Il s’agit d’une histoire passionnante, racontée avec brio, qui a été accueillie avec enthousiasme et le plus souvent décrite par les participants comme « inspirante ».

L’énergie dans la salle était palpable et positive.

Les présentations de la journée étaient axées sur la biodiversité et l’accélération de la conservation dans le sud du Québec. Parmi les participants figuraient le ministre de l’Environnement et des Changements climatiques du Québec, des organismes de conservation et des partenaires, ainsi que les maires de Montréal, de la Montérégie et des Cantons.

Les messages clés étaient les suivants
– Le renforcement de l’écosystème des partenariats de conservation dans le sud du Québec et l’investissement du gouvernement dans cet écosystème.
– L’urgence face à la pression économique croissante sur l’aménagement du territoire, le changement climatique et l’augmentation spectaculaire de la flore et de la faune qui migrent des États-Unis vers le sud du Québec.
– Nous n’avons qu’une seule chance en matière de conservation ; une fois que c’est parti, c’est parti pour toujours.

L’Association du Corridor appalachien et Nature Action Québec (NAQ) ont fait un excellent travail en coordonnant l’événement et en nous soutenant. Nous avons beaucoup appris au cours de la journée, nous avons rencontré de nouveaux partenaires de conservation, nous nous sommes fait de nouveaux amis et nous avons clairement fait connaître la Fiducie de conservation Massawippi.

Ce qui s’est passé lors de la COP 15 :
  • Adoption d’un cadre équitable et complet assorti de les ressources nécessaires à la mise en œuvre.
  • Des objectifs clairs pour lutter contre la surexploitation, la pollution, la fragmentation et les pratiques agricoles non durables.
  • Un plan qui préserve les droits des populations autochtones et qui
    autochtones et reconnaît leurs contributions en tant que gardiens de la nature.
  • Le financement de la biodiversité et l’alignement des flux financiers sur la nature afin d’orienter les finances vers des investissements durables et les éloigner des investissements durables et des investissements nuisibles à l’environnement.
Q : C’est quoi la COP 15 ?
R : Pour ceux pour qui c’est encore obscur c’est quoi la COP 15, nous vous invitons à visionner
cette section très éclairante du site de Nature-Québec (NAQ) et il y a aussi un petit vidéo résumé : https://naturequebec.org/la-cop15

Q : Comment Corridor appalachien était directement impliqué ?
R : Le 15 décembre : en co-organisateur avec NAQ et la Coalition des Montérégiennes ils
organisent une journée consacrée à promouvoir l’importance de poser des actions pour le Sud du Québec et ce, avec les municipalités (et villes) pour accélérer la conservation dans le Sud du Québec.

Q : Qu’est-ce qui a été annoncé lors de la COP15 ?
R : Protection de la biodiversité – Québec annonce 650 M$ en vue d'un ambitieux Plan Nature pour 2030
Le gouvernement du Québec a annoncé plusieurs mesures, lors de la COP15, dont la mise en place du Plan nature 2030, qui prévoit des investissements de 650 millions de dollars sur sept ans. Ce plan vise l'atteinte de la prochaine cible mondiale de conservation de 30 % du territoire planétaire d'ici 2030.

Ici Radio Canada, Stéphane Bordeleau
Publié le 15 décembre 2022
Invité à prendre la parole jeudi matin à la COP15 de Montréal, le premier ministre du
Québec, François Legault, s’est engagé à déposer dès la prochaine session
parlementaire un projet de loi sur la protection de l’eau qui prévoit, entre autres, une
hausse des redevances sur l’eau puisée dans la province.
« Dans les prochaines années, les réserves d’eau douce vont devenir de plus en plus précieuses. On doit les protéger. »
— Une citation de  François Legault, premier ministre du Québec

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