La ferme FELLGARTH
Leur candidature a été évaluée par le comité de sélection composé de M. Eric van Bochove, Ph. D., de M. Darren Bardati, Ph. D., et de Mme Stéphanie Durand (lesquels sont présentés plus bas dans l’article sur la ferme Vimo).Voici les réponses fournies par les lauréats aux questions réglementaires
COMMENT DÉCRIRIEZ-VOUS VOTRE ENTREPRISE?
La ferme a été achetée en 1971 par Gudrun et Wilhelm Brand, immigrants allemands et parents de deux enfants, Kerstin et Alexander. La ferme Fellgarth est la première ferme biologique dans les Cantons de l’Est, certifiée au début des années 1980. Nous y cultivons des légumes, du maïs, du blé, de l’orge, de l’épeautre, de l’avoine et du soja. À la boutique de la ferme, nous vendons, outre nos légumes, le bœuf et les poulets que nous élevons.
La ferme est maintenant exploitée par la deuxième génération, soit Alexander Brand et sa femme Lindsay-Jane Gowman. En 2015, nous avons créé en partenariat la Ferme Fellgarth SENC tout en y élevant nos
six enfants. Diplômé en agriculture du Collège MacDonald, Alexander a vécu toute sa vie à Hatley et gère la ferme. Jane est titulaire d’un baccalauréat en arts de l’Université Bishops et est native du nord-est de la Colombie-Britannique.
Notre histoire familiale est l’une des grandes forces de nos entreprises. En effet, à notre connaissance du pays, du monde, d’autres langues et cultures s’ajoute le jumelage de pratiques agricoles allemandes et canadiennes que nous mettons à profit dans cette région unique des Cantons de l’Est où se situe notre ferme. Pour progresser dans la voie du succès, nous devons faire preuve d’ouverture d’esprit et prendre en compte des environnements multiples.
La jeunesse de notre entreprise, si on la compare aux autres fermes des environs qui en sont à la 3e, 4e et même la 5e génération, constitue un obstacle à surmonter, car nous nous trouvons aux prises avec un manque de soutien familial et de ressources familiales, une efficacité moindre et une insuffisance de connaissances intergénérationnelles, lesquelles constituent pour bien des fermes leur atout principal.
Nous sommes une jeune entreprise dirigée par une équipe femme et mari et nous ne travaillons ni l’un ni l’autre en dehors de la ferme. Nous sommes tous les deux partisans d’une agriculture durable, sûre et régénératrice, axée sur des valeurs familiales et communautaires, tout en étant rentable.
Notre expertise et nos revenus résident principalement dans l’élevage de bétail, la culture et la production de foin. Nous avons un petit élevage d’animaux, notre plus récente expérimentation concernant le porc de pâturage.
Au cours de l’hiver, nous avons pu assister grâce à Zoom — pandémie oblige — à de nombreuses conférences d’un grand intérêt assis bien tranquilles à notre table de cuisine.
Nous nous sommes familiarisés avec l’assurance agricole et les principes de l’exploitation d’un élevage bovin à moindre coût et nous avons appris à remplacer la ficelle à balles traditionnelle par une ficelle biodégradable comestible. Nous comptons bien appliquer nos nouvelles connaissances au pâturage d’hiver en 2021. Nous avons pu rencontrer par Zoom la première femme ministre de l’agriculture et avons appris comment les femmes agricultrices peuvent se soutenir entre elles et se donner les moyens de réussir. Enfin, nous avons appris ce qu’est l’agriculture urbaine à Montréal.
Y a-t-il d’autres aspects de la gestion agroenvironnementale de votre ferme dont vous aimeriez nous informer?
La taille des exploitations agricoles influe considérablement sur les écosystèmes environnants, ce qui fait de notre petite ferme familiale diversifiée un atout dans la gestion efficace des pratiques agroenvironnementales. Nous nous démarquons par notre dynamisme et notre caractère unique, deux éléments essentiels lorsqu’il s‘agit de faire face aux défis environnementaux et aux répercussions du changement climatique sur l’agriculture. Un autre aspect important de la biodiversité de notre exploitation tient à la diversité génétique que nous créons au sein de notre bétail. Nous avons appris à mélanger les espèces génétiques de sorte à obtenir des vaches vivant à l’extérieur et qui sont plus robustes et plus équilibrées. En utilisant des races telles que la Suisse brune, la Jersey, l’Angus et la Holstein, nous obtenons une diversité génétique au sein de notre bétail.
Cela faisait un certain temps que nous avions mené une réflexion approfondie sur notre gestion agroenvironnementale; ce généreux concours nous a donné l’occasion de procéder à un exercice d’actualisation de nos connaissances et pratiques. Il nous a permis de nous renseigner sur les changements en cours et nous a rappelé l’importance de mettre l’accent sur notre leadership et notre engagement de tous les instants.
Nous n’avons pas encore d’idée arrêtée. Nous continuons d’y réfléchir.
Un mot de remerciement de Jane au nom de sa famille – Voir photo
La Massawippi Foundation et le Massawippi Conservation Trust se joignent au mouvement de l’agriculture durable. Ces prix font partie de notre contribution.