Échange : Mahicans Diamond, directeur de l’équipe de construction des sentiers avec Hélène Hamel, coordonnatrice communautaire.

Exchange: Mahicans Diamond, director of the trail construction team with Hélène Hamel, community coordinator.

Lorsque j’ai interviewé Mahicans Diamond plus tôt cette année, j’ai été frappée par son amour profond de la forêt ainsi que par sa personnalité sereine. Vous pouvez sentir qu’il tire un immense plaisir à travailler dans la nature et à construire des sentiers de qualité qui invitent ceux qui les empruntent à découvrir la forêt. Il croit fermement aux bienfaits que procure la forêt pour la santé.

Son travail commence au printemps avec la planification des nouveaux sentiers. Il sillonne littéralement la forêt afin de couvrir autant de nouveaux terrains que possible. Il assimile le terrain à partir de la base. Puis, à l’aide de cartes et du contremaître des sentiers, Matthew Cleary, il planifie le tracé en tenant compte de la pente, du débit de l’eau (au ruissellement du printemps,) des arbres et de la végétation. Il évite les zones écologiquement sensibles et fait en sorte de les protéger en gardant les sentiers bien en dehors de ces environnements.

La longueur maximum de voie pédestre par secteur est limitée à la longueur de son périmètre. Mahicans a fait de ce projet le projet de sa vie. Il continuera tant que la Fiducie pourra se permettre de supporter ses services, pour porter la distance des sentiers jusqu’à leur maximum. Comme dit Mahicans : « Cela dépend aussi de la collecte de fonds ! »

Très peu d’équipements mécaniques sont utilisés pour la construction des sentiers. Mahicans et Matthew ont été tous deux formés auprès d’autres entreprises qui utilisent toutes les techniques, de la mécanique à la main. Ces connaissances leur permettent de choisir les meilleures méthodes pour leur mission et ce avec un minimum d’intrusions mécaniques.

L’arsenal d’équipements indispensables comprend le McLeod, le Pulaski et le Mattock. Cela peut paraître drôle ou étrange, mais ce sont les vrais noms des outils essentiels à l’équipe.

McLeod

Pulaski

Mattock

 

 

La philosophie de Mahicans est d’utiliser les matériaux dont il dispose. Il y a évidemment une économie de coûts, mais il y a aussi un facteur écologique. Le seul matériau étranger est le bois utilisé pour la construction des ponts et parfois des escaliers. Quand les matériaux ne sont pas disponibles dans la nature, ils cherchent à recycler. Un bel exemple : ils ont choisi de réutiliser de vieux poteaux de téléphone pour fabriquer les escaliers près de la plage Ethan. Comme il l’a dit : « Nous sommes des maçons, des bûcherons, des charpentiers, mais surtout des paysagistes » qui choisissent les bons matériaux pour rendre chaque marche agréable. Les sentiers sont construits pour durer. Mahicans aimerait que ses petits-enfants profitent du résultat de son travail.

Pendant l’été, il engage des étudiants pour compléter l’équipe professionnelle. Les étudiants sont formés à l’art de la construction de sentiers. Certains survivent aux moustiques et reviennent même pour un deuxième été, d’autres passent à autre chose. Quoi qu’il en soit, ils apprécient tous le temps qu’ils passent dans la forêt, à voir la faune et à acquérir de nouvelles compétences.

Mahicans termine la saison de construction en novembre. Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il allait faire pendant l’hiver, il a répondu avec un grand sourire : « Travailler sur ma propre maison et tous les projets que je n’ai pas pu faire pendant l’été. »
Une courte interview vidéo de Mahicans est disponible sur le site web.

Profil : Louise Ransom

Le mois dernier, notre profil a présenté David Rittenhouse, un des premiers membres du conseil de la Fondation et Fiducie Massawippi.

Ce mois-ci, nous aimerions vous parler de Louise Ransom, la toute première personne à faire don de son terrain afin qu’il soit préservé et conservé à perpétuité. Elle a mené la charge avec son don et a également donné de l’argent pour créer une dotation afin de couvrir les dépenses futures. Elle était notre PREMIÈRE HÉROÏNE !

Louise Ransom est une New-Yorkaise.  Sa famille, comme beaucoup d’autres américains de la région, venait au lac depuis des générations. Jeune fille, elle est venue avec sa famille rendre visite à sa grand-mère qui avait une propriété sur le lac. Son père adorait faire de la voile sur son voilier, Sadie.

Son arrière-grand-mère avait acheté le chalet en 1919 de Frank McNulty. Son père a hérité du chalet en 1943 et Louise en est devenue propriétaire en 1952. En plus d’être un fervent marin, son père était également secrétaire du North Hatley Club. Louise travaillait à Manhattan en publicité. Elle venait chaque été au mois d’août. En 1981, elle a vendu le chalet à son neveu, Warren Ransom.
Cependant, elle a conservé une petite parcelle de terre qu’elle a donnée à la fondation en 2012. La propriété de cinq acres et demie est une forêt qui contient une flore importante dont des espèces menacées. La fiducie réfère à cette propriété comme la « Louisiana » car c’est le nom affectueux que lui ont donné les membres de sa famille lorsque Louise l’a achetée pour elle-même.

Louise a donné la propriété à la fiducie parce qu’elle voulait en assurer la protection. Après une conversation avec Tom Wilcox elle a compris que la montagne était menacée par le développement.

Aujourd’hui elle vit à Manhattan, toujours dans le même appartement où elle a emménagé en 1961. Elle se souvient des étés passés au lac et espère que les changements depuis ne sont pas trop importants. Elle n’y est pas revenue depuis le début des années 2000.

Nous nous sommes promis de nous échanger quelques photos. Elle est curieuse de voir à quoi ressemblent le lac et le village aujourd’hui. Nous sommes curieux de voir à quoi ressemblait le village lorsque Louise y passait ses vacances.  Nous partagerons ses photos avec vous.

L’histoire de Louise s’inscrit dans une riche tradition de séjours passés au Canada par des Américains qui voulaient échapper à la chaleur du sud et aux grandes villes. Son don fait maintenant partie de la tradition de conservation des propriétaires terriens qui reconnaissent le besoin urgent de protéger les forêts et le bassin versant. En conservant la terre, la fiducie Massawippi est un acteur dans la préservation de la beauté naturelle du lac et des terres environnantes pour les générations à venir.

Si vous souhaitez en savoir plus sur le don de terres à la fiducie Massawippi, veuillez nous envoyer un courriel à [email protected]