Le Sentier Massawippi : un terrain d’entraînement pour le GR20 en Corse – Entrevue avec Alain Lessard

Alain Lessard

Comment as-tu connu les sentiers Massawippi, toi qui n’es pas de la région de l’Estrie?

C’est une amie, résidente de North Hatley, qui m’a fait connaître les sentiers Massawippi et Scowen.

Elle et moi sommes tous les deux des personnes actives et nous y allons régulièrement, environ 2 fois semaines, depuis un peu plus de deux ans, dans l’un ou l’autre des sentiers.

 

En plus d’offrir un environnement calme avec sa forêt, ses arbres matures, ses ruisseaux, ses oiseaux et ses chevreuils, les sentiers sont sécuritaires, bien entretenus et nous offrent le bord du lac, du côté Massawippi.

 

Les sentiers nous permettent également de croiser d’autres randonneurs très sympathiques qui nous saluent sur leurs passages.

À l’automne dernier, mes randonnées dans ces sites naturels exceptionnels ont fait germer en moi le projet d’une aventure de grande randonnée.

Après quelques recherches sur internet, à cause de sa réputation d’être l’une des plus difficiles, mais également des plus magnifiques en Europe, mon choix s’est arrêté sur la GR20 dans les montagnes de la Corse!

 

Eh oui, avec ses 180 km de long et ses 11,000 m de dénivelé positif, il ne faut pas avoir peur des défis pour affronter cette grande randonnée, surtout pour un aîné de 70 ans!

Pour moi c’est maintenant ou jamais !!!

 

Étant jalonnée de 15 refuges tout au long de son parcours, 15 jours c’est la norme pour compléter la GR20.  Les plus athlétiques le feront en moins de 10 jours. Ce n’est pas mon cas; sagesse, prudence et humilité étant ma devise pour cette grande aventure!

 

Je prévois commencer en début mai. Cependant, les refuges offrent des services d’hébergement, de restauration, de dépannage, de location de tentes, etc., seulement à partir du 22 mai. L’achalandage et les températures chaudes de l’été sont les raisons de mon choix du début mai. J’aurais donc à transporter dans mon sac à dos tout ce qui est indispensable pour dormir le mieux possible et me nourrir pour me procurer l’énergie indispensable pour traverser l’épreuve. Je vous épargne la longue liste, soit environ 25 kg d’effort.

 

Bref, pour en revenir aux sentiers Massawippi, ils deviennent donc naturellement un site d’entraînement tout désigné. Offrant un dénivelé positif potentiel de plus de 400m, une distance possible d’environ 10km, c’est un excellent effort qui peut être agrémenté par l’ajout d’un poids dans le sac à dos.

 

Cet exercice physique me permet également de tester les équipements de marche que j’utiliserai en Corse : les bottes et bas de marche, les crampons, car il y aura de la neige et de la glace en montagne en mai, les bâtons de marcheur, le sac à dos.

 

D’ici mon départ, j’entrevois marcher sur d’autres sentiers tels que le mont Chauve par le ruisseau David, 12.7km et 550m de dénivelé, le mont St-Hilaire plus près de chez-moi, 12.7km et 537 m de dénivelé, et le mont Mansfield au Vermont pour son dénivelé de 880 et 12.4 km.

 

Je compte être fin prêt, du côté de mon entraînement, à la mi-avril, pour ainsi me permettre une semaine de repos et de finaliser les derniers préparatifs avant le départ, mon vol étant prévu le 27 avril.

 

Et puis, en route pour une grande aventure !!