Quelques réflexions sur les choses à faire et ne pas faire en nature | Partie 2

Quelques réflexions sur les choses à faire et ne pas faire en nature
Partie 2 : Les signes de la présence humaine

Rédigé par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture: 5-6 minutes

Le nouveau programme pour les élèves de 4e année qui visitent nos sentiers a pour thème l’observation des traces de la présence animale. Tout au long des mois de février et de mars, nous nous sommes beaucoup amusés à parcourir le parc Scowen à la recherche d’indices, à mener nos petites enquêtes et à nous interroger sur l’identité de ceux qui ont pu laisser chaque indice derrière eux. Nous avons eu la chance de trouver des pistes, des excréments, des traces de broutage et même quelques os, de la fourrure et des morceaux de peau laissés par un cerf de Virginie. Chaque sortie nous rappelait que si nous sommes suffisamment attentifs, nous pouvons voir des signes d’animaux vaquant à leurs occupations tout autour de nous, même au cœur de l’hiver.

Et qu’en est-il lorsque les animaux de l’espèce Homo sapiens vaquent à leurs occupations dans la forêt? Quels types d’indices laissent-ils derrière eux?

Dans cet article, nous allons nous pencher sur les « signes de la présence humaine » et nous intéresser à certains des signes habituels laissés par les humains qui traversent les zones naturelles et certains des signes moins habituels qui ont un impact plus important que nous le pensons. Il s’agit du deuxième article d’une série visant à encourager la réflexion sur les principes fondamentaux à la base des directives communes à tant de réseaux de sentiers (voir la partie 1 sur le respect du sentier dans l’infolettre de mars-avril). Avec l’augmentation du nombre de personnes profitant des espaces naturels, il est plus important que jamais de voir les directives des parcs comme des invitations à participer à la réduction de notre impact collectif et, conséquemment, à préserver les espaces naturels que nous chérissons tant.

 

Partie 2 : Les signes de la présence humaine

 

Pour l’amour des parcs

En 2021, Parcs Canada et Parcs Ontario ont fait équipe pour promouvoir la campagne Pour l’amour des parcs, laquelle visait à « inciter les visiteurs à profiter de ces lieux étonnants de manière responsable, pour le plaisir de tous ». (Parcs Canada)

Pourquoi visite-t-on ces espaces naturels? On peut supposer que c’est parce qu’ils ont quelque chose qui nous attire, qui est spécial et que nous aimons. Mais alors, pourquoi ferait-on des choix qui les détériorent avec le temps?

Souvent, les actions humaines (volontaires ou non) constituent une menace réelle pour l’intégrité écologique des sites que nous fréquentons. « Les écosystèmes sont en état d’intégrité lorsqu’ils sont intacts ». (Parcs Canada) Les organisations qui gèrent les espaces naturels ont la responsabilité de garder ce principe en tête lorsqu’elles permettent l’accès à ceux-ci. Le mandat de les rendre accessibles ne devrait jamais l’emporter sur le mandat de les protéger. Il est donc de la responsabilité de chacun et chacune de maintenir l’intégrité de ces lieux, tant pour la préservation des écosystèmes que pour la préservation de notre droit d’accès.

 

Le grand indésirable : le bon vieux déchet

 

Ça fend le cœur et c’est fâchant de tomber sur des déchets au beau milieu d’un site naturel. Lorsqu’on en aperçoit dans un endroit qui nous est cher… on en fait quasiment une affaire personnelle. En plus d’être choquants et laids pour les autres visiteurs, les déchets sont problématiques pour la faune, car ils n’y ont pas leur place.

 

Chaque élément d’un écosystème a sa raison d’être et peut participer à un échange énergétique relativement équilibré avec les autres éléments. Qu’il s’agisse de fournir un substrat, des nutriments ou un abri, le rôle de chaque chose est nécessaire et son impact est modéré par les autres processus qui se déroulent simultanément.

 

Les déchets, quant à eux, sont étrangers et non seulement incapables de contribuer positivement à un écosystème, mais ils peuvent aussi créer un déséquilibre important. Premièrement, ils mettent beaucoup de temps à se dégrader et libèrent ce faisant des toxines (et aucun nutriment) qui pénètrent dans le sol. Deuxièmement, différents types de déchets peuvent causer des souffrances inutiles et même la mort. Qu’il s’agisse de sacs vides ou de récipients en plastique, les animaux sauvages curieux qui perçoivent l’odeur de la nourriture pourront se retrouver piégés et suffoquer ou mourir de faim. D’autres objets pouvant être confondus avec de la nourriture seront ingérés et provoqueront un étouffement ou d’autres problèmes digestifs potentiellement mortels. Et finalement, qu’il soit confondu avec de la nourriture ou non, tout objet à bord tranchant peut blesser des animaux qui ne se doutent de rien et les rendre vulnérables.

 

Différentes formes de déchets peuvent nuire considérablement à un écosystème sans rien donner en retour… mais qu’en est-il des choses qui finissent par se décomposer? Sont-elles aussi mauvaises?

 

Les suspects inhabituels

 

« Mais… c’est biodégradable! » J’entends souvent cette phrase pendant la collation de notre sortie automnale, quand je demande aux élèves de jeter leur trognon de pomme dans un sac en papier brun au lieu de le jeter dans les hautes herbes.

 

Beaucoup d’entre nous (moi y compris) ont appris que biodégradable est synonyme d’inoffensif. Ce n’est que bien après avoir atteint l’âge adulte que j’ai pleinement saisi toute l’importance d’un geste apparemment aussi anodin. Une fois de plus, c’est la préservation de l’intégrité de l’écosystème qui est en jeu. En jetant nos déchets alimentaires, nous nourrissons indirectement les animaux, avec les conséquences suivantes : 

 

  • Cela peut être néfaste pour les animaux. Le système des animaux est fait pour digérer les aliments présents naturellement dans leur habitat. Pas une barre granola, même si elle est bio.
  • Les animaux risquent de s’habituer aux humains. Les animaux comprennent très vite et peuvent en venir à associer les humains à la nourriture, au point de devenir des nuisances en restant dans les parages et en quémandant de la nourriture, voire en devenant agressifs. C’est amusant et très mignon jusqu’à ce qu’un raton laveur devienne téméraire.
  • Cela peut faire augmenter la population d’une espèce au détriment d’une autre. Un exemple : une étude a révélé qu’un apport de nourriture supplémentaire avait un effet important sur le nombre d’écureuils roux, et des études sur la grive de Bicknell ont montré que le succès de sa nidification était fortement influencé par l’abondance des écureuils roux. « Les années où les populations d’écureuil roux sont importantes, le taux de reproduction de la grive de Bicknell diminue. » (Hinterland Who’s Who) Nourrir les écureuils peut tuer les oiseaux. Qui l’eût cru?

 

Le fait de laisser derrière soi des sources de nourriture supplémentaires pour la faune crée un déséquilibre qui peut incommoder aussi bien les humains que la faune. Et ces « aliments compostables » se dégradent beaucoup moins rapidement qu’on ne le pense (par exemple, les pelures de banane et d’orange peuvent mettre jusqu’à deux ans pour se décomposer dans la nature). Les animaux sont capables de se débrouiller seuls, et nos déchets alimentaires créent des ressources superflues qui peuvent finir par compromettre l’intégrité de l’écosystème.

 

Enfin, sur la liste des « suspects inhabituels », nous avons les mouchoirs en papier et le papier hygiénique. Les mouchoirs en papier tombent souvent dans la catégorie « Mais… c’est biodégradable! »

 

Mais le sont-ils vraiment, et est-ce important?

 

Pour toutes les raisons mentionnées ci-dessus, il n’est pas conseillé de jeter des mouchoirs en papier dans la forêt. Il faut aussi mentionner que, contrairement à la croyance populaire, le mouchoir ne se décomposera pas dans le sol de sitôt. En fait, si on le laisse à lui-même, un mouchoir abandonné dans la nature peut mettre entre un et trois ans pour se décomposer complètement! Et c’est sans parler du fait qu’il n’apporte aucune valeur ajoutée à l’écosystème quand il finit par le faire.

 

On ramène tout ce qu’on apporte

Il est parfois facile d’imaginer qu’un acte isolé commis par une seule personne n’est pas vraiment grave. Il faut alors s’arrêter et se rappeler qu’aucune de nos actions n’est jamais vraiment isolée. Nous faisons partie d’un grand tout en pleine expansion. Les choix que nous faisons ont un impact, et plus il y a de personnes qui décident de faire un choix similaire, plus l’impact positif ou négatif est important.

 

Alors que faire de tout ce qui entre dans la forêt? Il faut le traiter comme un déchet. Il faut le traiter comme une réelle menace pour l’intégrité de l’écosystème et le ramener avec soi. Dans votre sac de randonnée, ayez toujours un sac à portée de main qui pourra contenir les choses les plus salissantes. Vous ferez le tri (compost, recyclage, poubelle) une fois à la maison, en vous félicitant d’avoir choisi d’investir dans l’avenir de ce bel endroit que vous venez de visiter. Et si vous voulez être un investisseur important, n’hésitez pas à prendre le relais et à ramasser tout ce qui a été laissé par d’autres (lorsque c’est sans danger, bien sûr).

 

Nous fréquentons ces espaces naturels parce que nous les aimons et les apprécions tels qu’ils sont. En choisissant de ne rien laisser derrière nous, de tout ramener avec nous, nous préservons activement l’intégrité de l’écosystème. C’est un engagement solennel que nous prenons envers les espaces naturels et envers nous-mêmes.

 

Références

Une belle journée, hors du bureau et hors des sentiers de randonnée

Récemment, j’ai eu le plaisir de me joindre à Nicolas Bousquet du COGESAF (Conseil de gouvernance des bassins versants de la rivière Saint-François) qui est venu sur notre propriété pour son inspection annuelle des salamandres. COGESAF surveille 2 sites chez nous.  Ils alternent leurs visites en faisait un seul site par année pour réduire la pression sur l’habitat sensible! Nicolas était accompagné de Charles et Félix qui sont venus avec leurs filets et leur bonne énergie. Cette journée de travail a été offerte par le COGESAF à Conservation de la nature Canada (CNC). L’équipe du COGESAF, ainsi que d’autres partenaires régionaux, participent tous à l’inspection des 18 sites des Cantons-de-l’Est annuellement. Ils partagent leurs résultats avec l’équipe de recherche principale de la CNC qui finance le projet de 10 ans.

Salamandre a deux lignes

Ils observent la salamandre sombre du nord et la salamandre pourpre et la salamandre à deux lignes, même si la dernière n’a pas de statut. Ils viennent tous les deux ans pour vérifier l’habitat et compter la population de salamandres dans une section spécifique de 200 mètres d’un ruisseau sur les terres de la Fiducie de conservation Massawippi.

La propriété de la Fiducie a été choisie non seulement en raison de son habitat, mais aussi parce qu’elle a été considérée comme le terrain témoin à l’aune duquel les autres résultats devaient être jugés. Le site est classé 4 étoiles parce qu’il se trouve sur des terres conservées ou protégées et qu’il y a très peu ou pas d’interférence humaine, de pollution ou d’autres perturbations causées par l’homme. 

Salamandre pourpre or Spring Salamander

Les salamandres (dont nous avons vu de nombreuses variétés) se trouvent dans un endroit idéal, vivant dans et le long d’un ruisseau, qui avec son entourage est intacte, avec l’eau fraîche et bien oxygéné. En effet, les arbres au-dessus du ruisseau et dans la bande riveraine crée l’habitat top qualité! Il n’y a que des prédateurs naturels, y compris des salamandres pourpres de grande taille qui se nourrissent de salamandres plus petites. 

Salamandre pourpre or Spring Salamander

N’oubliez pas que les salamandres sont un indicateur d’un habitat sain. Ces petites créatures ne peuvent pas survivre dans des eaux polluées ou chaudes. L’équipe a trouvé de nombreuses salamandres sur les terres de la fiducie. Leur nombre était bon. 

Charles, Félix, Nicolas de COGESAF / J’adore le fait qu’ils se livrent à une compétition entre eux pour identifier le plus grand nombre d’espèces. Ils tiennent leurs listes dans iNaturalist.

Nos cours d’eau continuent d’être frais et propres et de s’écouler avec de l’eau fraîche jusqu’au lac, ce qui est bon pour nous tous, que nous soyons à quatre pattes ou à deux pattes !

Pour en savoir plus sur les salamandres, lisez l’article de Nicolas. LIEN

H. Hamel

Essai sur les sentiers – mai 2024 par Matthew Cleary

Essai sur les sentiers – mai 2024

par Matthew Cleary


Je gagne ma vie en aménageant des sentiers de randonnée. C’est le plus beau métier du monde. Nous ne sommes pas des bénévoles, et nous prenons notre travail très au sérieux. Aménager un sentier qui perdure, qui soit sécuritaire, qui encourage les gens à ne pas dévier du tracé et qui limite les dommages que notre présence peut causer aux écosystèmes fragiles que nous traversons, est un travail long et souvent éreintant, mais c’est aussi l’une des activités les plus gratifiantes et valorisantes que je puisse imaginer. 

 

Nous connaissons tous et toutes les bienfaits de la randonnée et les effets que le temps passé dans la nature peut avoir sur notre santé physique et mentale, sur notre lien avec la nature et sur notre volonté de protéger les écosystèmes qui nous entourent et de nous renseigner à leur sujet. Rendre la forêt accessible à des visiteurs et visiteuses aux capacités et niveaux d’expérience variés, c’est une responsabilité que nous ne prenons pas à la légère.

 

Dans cet essai, je vais vous décrire un peu notre processus et vous expliquer les motivations derrière les choix pratiques que nous faisons et les étapes de notre travail. Nous portons plusieurs chapeaux en même temps : arpenteur, bûcheron, mulet, tailleur de pierre, charpentier, jardinier, paysagiste. À la fin de tout ce travail, le sentier doit donner l’impression d’avoir émergé de terre tout seul, comme s’il avait toujours été là et nulle part ailleurs. Cela demande beaucoup de planification et de travail. Lorsque le sentier est enfin prêt, après des mois d’ampoules, de maux de dos et de tiques, nous connaissons par cœur chaque mètre, chaque virage, chaque roche intéressante et chaque arbre grand-mère. 

 

Une fois ouvert, un sentier continuera à évoluer. Il est rare que des matières étrangères soient introduites. Nous trouvons généralement nos matériaux de construction sur place ou à proximité, et lorsque nous aménageons le sentier, nous ne faisons que modifier la disposition des éléments que nous trouvons dans la forêt, à savoir le sol, les roches et le bois. Une fois le sentier réalisé, les plantes et les arbres continuent de pousser. Le sol continue de geler et de dégeler au gré des saisons. La nature environnante assimile le sentier dans sa nouvelle forme. Idéalement, la terre que nous avons déplacée se stabilise, les racines que nous avons dérangées guérissent et les animaux reviennent ou sortent de leur cachette. 

 

J’aménage des sentiers de randonnée pour la Fiducie de conservation Massawippi depuis le tout début. La création de la Fiducie et le travail de conservation et de sensibilisation à l’environnement qu’elle accomplit depuis lors sont le fruit du travail d’innombrables personnes formidables, dont le nombre ne cesse de croître. Les terres qui ont été préservées du développement et rendues accessibles au public grâce au réseau de sentiers de randonnée représentent un cadeau pour la collectivité, aujourd’hui et pour les générations à venir. C’est un honneur pour moi d’y participer, et je m’estime chanceux d’avoir passé plus de temps que quiconque dans le monde sur les sentiers que j’ai eu tant de plaisir à aménager. 

 

Pour décrire notre processus de façon plus détaillée, avec quelques anecdotes au passage, je vais vous décrire comment la conception et l’aménagement de la boucle de George se sont passés, selon mon point de vue. Ce sentier est le premier à avoir ouvert dans le secteur Wardman du sentier Massawippi. J’ai annexé des cartes montrant le réseau de sentiers à l’époque et aujourd’hui pour vous donner une idée de nos progrès. La carte actuelle est appelée à évoluer. Pour ceux et celles qui aménagent les sentiers, la carte fait office de journal intime. C’est difficile de la regarder sans se rappeler des histoires qui y sont associées. C’est ici, dans ce virage, que nous avons commencé. C’est là que nous étions quand les feuilles ont changé de couleur. C’est dans ce virage en épingle que le bébé de Mahicans est né. Ici, il a commencé à neiger, et nous avons tous arrêté de travailler en même temps pour regarder la neige tomber.  

La première fois que j’ai exploré la forêt que la famille Wardman avait si généreusement donnée à la Fiducie, j’étais avec Mahicans Diamond, notre courageux leader et expert en matière de sentiers. Je pêchais dans le lac Massawippi depuis des années, mais je n’avais jamais vraiment exploré la forêt qui couvre les montagnes à l’ouest du lac. Ne connaissant pas ses limites, j’avais l’impression, à première vue, qu’elle était vaste et sauvage. J’ai même emporté mon répulsif contre les ours. La première semaine, j’ai vu plusieurs fois le même renard et un porc-épic dans un arbre qui attendait qu’on passe sous lui. Nous avons aussi croisé quelques caches de chasse au chevreuil, un bloc de sel très prisé et la carcasse d’un camion des années 1940 dans un ravin. 

 

Nous nous sommes stationnés au bout du chemin Côte du Piémont à côté d’un gros tas de gravier qui bloquait le passage vers l’endroit où se trouvait anciennement une ferme. Les voisins de chaque côté du cul-de-sac étaient sceptiques et se sont demandé à voix haute qui voudrait bien vouloir venir ici, au beau milieu de nulle part, pour se promener dans la forêt. Ce n’était pas une forêt vierge. Il y avait quelques vieux chemins forestiers et des pistes de quatre roues. Il y avait même déjà eu une piste de ski de fond qui reliait North Hatley à Ayer’s Cliff avant que le développement résidentiel et la propriété privée ne gagnent du terrain. Voyez plutôt la publicité pour cette expérience. Je pense que les prix ne sont plus en vigueur. 

Pour la boucle de George, nous n’avions pas de point A à partir duquel commencer notre marche vers le point B. Notre mandat était simplement de rendre la forêt accessible aux visiteurs et visiteuses, quel que soit leur niveau d’aisance dans les bois. Il y a diverses façons d’aménager un sentier de randonnée et différents degrés d’intervention. L’une des méthodes consiste à faire un large chemin surélevé en poussière de roche avec un fossé de chaque côté et des ponceaux permettant à l’eau de s’écouler d’un côté à l’autre si nécessaire pour prévenir l’érosion du sentier. À l’autre opposé, on retirera simplement les obstacles pour pouvoir marcher sur le sol forestier tel quel. Le premier type de sentier est coûteux et empêche les randonneurs et randonneuses d’avoir le sentiment de faire partie de la nature lors de leur sortie. Le deuxième type disparaîtra rapidement s’il n’est pas assez utilisé, et s’il l’est trop, il deviendra bouetteux. Le sentier est compacté par les randonneurs à mesure que le réseau de racines qui structure le sol se dégrade. Les randonneurs évitent la partie la plus basse et humide, au centre, ce qui a pour effet d’élargir progressivement le sentier. 

 

Les décisions les plus importantes dans l’aménagement d’un sentier sont prises au début du processus. Selon moi, il est utile d’explorer la zone au printemps, lorsque les feuilles n’obstruent pas la vue des reliefs du terrain. Si on veut que les randonneurs choisissent de suivre un sentier, il faut penser avant tout à l’érosion. Je me mets à la place d’une goutte d’eau de pluie ou de neige fondue. Où est-ce que j’irais? Où est-ce que je stagnerais? L’aménagement d’un sentier coûte cher. Si on veut que nos sentiers durent vingt ans, il faut s’imaginer la plus grosse tempête de pluie et la plus grande inondation qui puissent se produire au cours de cette période et préparer nos sentiers à les affronter. C’est un défi de plus en plus important, car les conditions météorologiques sont de plus en plus imprévisibles et extrêmes. 

 

Après avoir parcouru la forêt, pris la mesure de ce qui s’y trouve, du degré d’humidité, des sites d’intérêt et des microécosystèmes uniques que les randonneurs pourraient apprécier de traverser, nous commençons à déterminer le corridor du sentier. Il s’agit d’une zone d’environ cinq mètres de large où le sentier sera aménagé. S’il est trop raide, nous construirons des escaliers. S’il est trop humide, nous rehausserons la surface de marche d’une façon ou d’une autre. Le premier passage s’effectue à la tronçonneuse. Nous coupons les arbres dangereux et éliminons les obstacles. Si ce qui est coupé ou trouvé au sol est assez grand pour servir à construire des structures, que ce soient des arbres ou des roches, nous le laissons entier à proximité du sentier et nous réfléchissons à la manière de l’utiliser.  

 

Le début de la boucle de Georges était facile. Le sentier monte progressivement en traversant une plantation de pins très espacés et le sol était relativement sec. Nos sentiers sont faits d’un sol minéral compacté. La végétation a plus de mal à y pousser, et une fois que le sentier est compact, il est très durable et résistant à l’érosion s’il a été façonné correctement. Nous retirons la couche organique du sol et nous l’enterrons à côté du sentier dans de grandes fosses que nous creusons, à la recherche du sol minéral plus en profondeur. Cette opération est réalisée à l’aide d’une pelle ou d’une machine. 

 

Le sentier doit être bombé au centre pour résister à la compaction que les randonneurs et les intempéries continueront à lui faire subir et pour éviter l’accumulation d’eau. L’idéal est de trouver des crêtes sur lesquelles aménager le sentier. Un sol perturbé s’érode beaucoup plus rapidement qu’un sol recouvert d’une végétation enracinée et de feuilles mortes. Moins le sentier est en contact avec l’eau, mieux c’est. Même sur un terrain plat, un sentier doit faire une ondulation pour éviter l’accumulation d’eau, et le creux de chaque vague doit comporter un point où l’eau pourra s’écouler hors du sentier. 

 

Lorsque nous terminons une section de sentier, nous renaturalisons la zone de façon méticuleuse. Un sol perturbé s’érode beaucoup plus rapidement qu’un sol recouvert d’une végétation enracinée et de feuilles mortes. Nous plantons des fougères. Nous répandons des feuilles. Nous souhaitons laisser la forêt aussi intacte que nous l’avons trouvée. 

 

Après la plantation de pins et une zone couverte d’érables matures et de fougères, nous sommes arrivés à notre premier sommet. Nous avons construit deux bancs à partir d’un érable tombé à proximité et nous avons réussi à faire rouler une grosse roche jusqu’au sommet de la colline pour servir de table. En équipe, nous faisons rouler les roches à l’aide de lourdes barres de fer qui nous servent de levier. Sisyphe serait fier. Parfois, nous utilisons des cordes et des poulies pour faire tomber des arbres ou déplacer des roches. Ces mécanismes simples sont souvent tout ce que nous avons sous la main et tout ce dont nous avons besoin.

 

La descente du premier sommet est un peu trop abrupte pour que des virages en épingle suffisent à atténuer la pente. Nous avons donc construit des marches en terrasse à partir de billots. Nous avons retiré l’écorce à l’aide d’un marteau et taillé une surface plate sur chaque billot. Le fait d’enlever l’écorce permet au billot de bois de sécher et ralentit sa décomposition. Chaque marche est bordée de roches qui retiennent la terre minérale que nous y ajoutons. 

Parfois, nous fabriquons les marches à partir de grosses pierres que nous trouvons à proximité. Nous utilisons tout ce qui est disponible et pratique. Lorsque le sentier doit traverser une zone humide, nous canalisons l’eau entre deux grosses pierres pour permettre aux randonneurs de passer d’un côté à l’autre sans troubler l’eau ou salir leurs bottes.

 

La boucle de George remonte près du site d’une ferme où l’on retrouve les fondations en pierre de l’ancienne maison de ferme et une petite clairière entourée de pommiers. Nous y avons trouvé de vieilles pièces de tracteur et des fers à cheval abandonnés. J’ai entendu dire que c’était autrefois un élevage de moutons, mais je ne pourrais pas le confirmer. 

Le sentier continue sa descente vers ce qui était autrefois le sentier Skiwippi, en coupant à travers un long tas de pierres qui servait autrefois de clôture ou de limite de propriété. 

La section de la boucle de George qui longe le sentier Skiwippi est large et plate, avec des fossés et des ponceaux. Pendant l’aménagement du sentier, nous y avons trouvé une roue de charrette en métal. Nous l’avons adossée à un arbre, bien visible, pour que les randonneurs puissent l’admirer en passant, mais elle a vite disparu. Elle orne sans doute aujourd’hui le jardin de quelqu’un. On peut apercevoir d’autres vestiges des multiples usages de ce sentier. Une borne kilométrique se fait lentement avaler par un arbre, et c’est sur ce sentier que se trouve le squelette rouillé d’un camion. 

 

Il nous aura fallu plus d’un an pour aménager la boucle de George, et il faut environ 45 minutes pour la parcourir en entier. La randonnée nous permet de penser, de réfléchir et de décompresser sans nous faire distraire par d’autres, sans contact constant et sans sollicitation par nos appareils électroniques. À d’autres moments, elle nous permet d’être totalement présents avec les amis et la famille qui nous entourent. La terre où se trouve le sentier a eu de nombreuses utilisations au fil des ans, depuis des milliers d’années, mais quelle que soit l’importance qu’elle a eue pour les personnes vivant à proximité, elle demeure surtout un lieu de séquestration du carbone et un habitat pour les plantes et les animaux. Nous ne devons pas oublier que nous sommes des visiteurs dans la forêt et qu’il faut nous efforcer de la protéger du mieux possible.

Incendie et prévention des incendies

Incendie et prévention des incendies

Nous sommes de plus en plus sensibilisés et touchés par le feu. Que nous vivions près d’une forêt, d’un champ d’herbes sèches, d’une vieille grange en bois, d’un hangar ou d’une maison, nous nous inquiétons des incendies. Que pouvons-nous faire pour aider à le prévenir ? Comment pouvons-nous nous protéger et protéger nos maisons ?

Il existe de nombreuses sources d’information locales et, pour vous aider, nous avons cité quelques informations ici.

En mars, la Régie de l’incendie Memphrémagog Est a distribué une brochure d’information. Vous y trouverez, ainsi que sur son site Internet, les règles régissant les feux extérieurs, les feux de cour dans les foyers préfabriqués et les feux à ciel ouvert, ainsi que des conseils pour protéger votre maison, élaborer un plan d’évacuation et bien d’autres choses encore.

Les feux de jardin 

Les feux dans un foyer préfabriqué confiné peuvent être pratiqués dans les conditions suivantes, sans permis : 

Il existe une barrière physique adéquate (pare-étincelles ou écran protecteur), d’une dimension maximale de 27 pieds cubes ((ft ‘) 3ft X 3ft X 3ft), reposant sur une base de gravier et non attenante à un bâtiment, qui respecte les normes d’installation prévues à l’article 51 et dont la fumée n’incommode pas les voisins. Les vents doivent être inférieurs à 20 km par heure.

Le foyer doit être 

  1. 5 mètres (m) d’un bâtiment principal ; 
  2. 5 mètres (m) d’un bâtiment annexe ; 
  3. 3 mètres (m) d’une limite de propriété ; 
  4. 3 mètres (m) de toute végétation arbustive ou arborescente

 

Les feux en plein air, parfois appelés feux de camp ou feux à ciel ouvert, sont soumis à des règles différentes. Ces feux nécessitent un permis. Communiquez avec la Régie de l’Incendie Est si vous habitez dans la MRC de Memphrémagog. Contactez le 873 289 5886 www.regieincendieest.ca. Vous devez obtenir un permis pour brûler des branches et du bois. Il est interdit de brûler des feuilles, de l’herbe, des matériaux de construction, des déchets, etc.

Les règles sont les suivantes :

  1. Avoir une autorisation ou avoir reçu un permis de l’autorité compétente (Régie de l’Incendies Est si vous résidez dans la MRC de Memphrémagog) ; 
  2. Tout feu extérieur est interdit lorsque l’indice d’inflammabilité annoncé par la Société de protection des forêts contre le feu (SOPEU) pour la région de l’Estrie est élevé, très élevé ou extrême ; 
  3. Garder un adulte responsable sur les lieux de l’incendie à tout moment ; 
  4. Garder le matériel nécessaire à proximité du feu en permanence pour éviter qu’il ne se propage ; 
  5. Garder le feu sous contrôle à tout moment ; 
  6. Ne pas utiliser de liquides inflammables (essence ou autres) pour démarrer ou activer le feu ; 
  7. Ne pas allumer ou maintenir allumé un feu si la vitesse du vent dépasse 20KM ;
  8. Aucun liquide inflammable ne doit se trouver à proximité du feu ; 
  9. Veiller à ce que la fumée et les cendres ne se propagent pas ;
  10. Le feu doit être éteint avant que la personne responsable ne quitte les lieux ; 
  11. Ne pas utiliser les matériaux suivants comme combustible : matières plastiques de toute nature, pneus ou autres matériaux à base de caoutchouc, déchets de construction/démolition, produits dangereux ou polluants, hydrocarbures, déchets ménagers, ordures, bois vernis ou peint ou tout autre produit dont la combustion est interdite par les lois et règlements municipaux et provinciaux, etc.

La SOPFEU est notre service d’incendie d’urgence pour l’ensemble du Québec. Elle dispose d’un excellent site web qui contient des informations supplémentaires. SOPFEU.QC.CA

Téléchargez leur brochure « Protégez votre maison » qui comprend 12 façons de protéger votre maison. https://sopfeu.qc.ca/wp-content/uploads/2024/05/SOPFEU-Protect-your-home-flyer_202405-1.pdf

Il existe une deuxième brochure intitulée Firesmart Begins at home qui contient des informations plus approfondies.

https://sopfeu.qc.ca/wp-content/uploads/2023/12/Begins_at_Home_Guide-With_Self_Assessment-SOPFEU-WEB.pdf

Les conseils des pros !
Téléchargez l’application mobile de la SOPFEU (disponible pour iOS et Android) pour recevoir des alertes automatiques lorsque le niveau de danger d’incendie dans votre région dépasse « élevé ».

En cas de tabagisme :

En forêt ou en plein air, ne fumez pas en vous promenant. N’éteignez pas votre mégot dans le sol et ne le laissez pas sur place. Saviez-vous que les mégots de cigarettes sont une cause importante d’incendies de forêt, surtout lorsque la végétation est sèche ?

Selon la SOPFEU, si vous fumez en forêt, vous devez vous débarrasser des résidus de façon appropriée. Entre le 1er avril et le 15 novembre, il est interdit de fumer en forêt ou à proximité, que vous soyez au travail ou en déplacement, sauf si vous vous trouvez dans un bâtiment ou un véhicule fermé.

  • Afin d’éviter tout risque, ne fumez pas en marchant ; trouvez un endroit dégagé et arrêtez-vous pendant que vous fumez.
  • Éteignez votre mégot dans l’eau ou éteignez-le sur un rocher. Jetez-le dans un endroit prévu à cet effet.

Il peut s’écouler jusqu’à 4 ou 5 heures entre le moment où une cigarette est écrasée et l’apparition de la première flamme. C’est pourquoi la Régie incendie Memphrémagog Est vous rappelle d’être vigilant lorsque vous éteignez vos cigarettes. Si vous devez éteindre un mégot à l’extérieur de la maison, utilisez un cendrier protégé du vent et placé sur une surface stable.

Un rappel amical : Aucun feu n’est autorisé sur nos propriétés conservées, y compris sur la plage d’Ethan.

Informez-vous et restez en sécurité. Ensemble, nous pouvons contribuer à atténuer le danger.

Les choses à faire et à ne pas faire en nature | Partie 1 : Honorer le sentier

Rédigé par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture: 5-6 minutes

Chaque sortie du programme d’éducation à la nature de la Fondation Massawippi commence par un rassemblement autour de la carte du parc Scowen. Une fois rassemblés, on prend le temps de se saluer, de revenir sur notre sortie de la saison précédente et de revoir les règles à suivre pour une sortie sécuritaire et respectueuse. Sur ce dernier point, les élèves exprimeront fièrement leur point de vue sur le « savoir-être » pendant que nous marchons en forêt. Dès la sortie d’hiver (la deuxième d’une série de trois pendant l’année scolaire), les élèves ont bien compris non seulement les attentes, mais aussi la raison d’être de ces attentes. 

 

Cette discussion est une priorité, et non pas pour restreindre le plaisir, mais pour développer la conscientisation. L’idée est de permettre à ces enfants de comprendre leur rôle au sein d’un vaste système composé d’êtres interconnectés. Le message que nous voulons passer, c’est que leurs gestes comptent. Nous espérons que cela encouragera de nouvelles façons de penser qui les accompagneront toute leur vie et influenceront leurs interactions futures avec la nature.

 

Cet article est le premier d’une série dont l’objectif est d’amorcer la conversation sur les principes fondamentaux à la base des directives communes à tant de réseaux de sentiers. Comme le plein air gagne en popularité, il est plus important que jamais de voir les directives des parcs non pas comme des règles contraignantes, mais plutôt comme une occasion de réduire notre impact et de faire en sorte que les milieux naturels que nous aimons tant continuent de prospérer pour les générations futures.

 

Partie 1 : Honorer le sentier

 

Les sentiers : des pistes pour les loisirs et la conservation

 

« L’un des grands défis de la planification, de la conception et de la gestion des espaces naturels est de prendre des décisions qui offriront aux usagers et usagères une expérience de la meilleure qualité possible, tout en protégeant l’intégrité écologique de la ressource. » (Lynn et Brown, 2003)

 

Les sentiers sont l’un des principaux moyens d’encourager le tourisme axé sur la nature. On marche et on randonne en nature pour différentes raisons, notamment pour les bienfaits physiques et psychologiques ressentis en bougeant et en respirant au grand air. Il ne fait aucun doute que les sentiers ont des effets bénéfiques sur ceux et celles qui les fréquentent… mais les milieux naturels en bénéficient-ils aussi? Oui, tout à fait. L’idée de la conservation de la nature peut ne pas figurer parmi nos priorités si nous n’avons jamais eu l’occasion d’en faire l’expérience. Connaître quelque chose, c’est développer un amour à son égard et, naturellement, un désir de le protéger. Les sentiers donnent accès à des sites naturels qui n’auraient probablement pas été possibles de visiter autrement, offrant ainsi la possibilité de développer une relation avec la nature.

 

La façon dont on profite de la nature peut par contre avoir des conséquences. Fait de manière réfléchie, l’accès à la nature aura non seulement un impact moindre sur les écosystèmes environnants, mais il contribuera aussi à renforcer les liens entre les gens et la nature et encouragera les attitudes favorables à la conservation. En revanche, si cet accès est utilisé de façon insouciante, les impacts sur les habitats traversés par les sentiers pourraient être potentiellement dévastateurs.

 

Il appartient à chaque personne qui pose le pied sur un sentier de décider de quel côté le balancier penchera. Alors, à quoi ressemble une promenade en forêt faite dans le respect?

 

Des sentiers aménagés avec une intention

L’aménagement d’un sentier nécessite beaucoup d’efforts. Lorsque c’est bien fait, tout est pris en considération, de la trajectoire à travers la forêt aux types d’outils utilisés. Généralement, les sentiers sont conçus pour :

  • respecter le milieu naturel qu’ils traversent, tout en mettant en valeur certaines de ses caractéristiques les plus remarquables;
  • résister à un niveau raisonnable de dégradation (par les humains et les éléments);
  • assurer la sécurité des randonneurs et randonneuses et les garder sur le bon chemin.

 

Bref, les sentiers sont aménagés à des fins récréatives, avec la sécurité des randonneurs et randonneuses et la conservation pour priorité.

 

Parfois, on s’aventure hors du sentier parce que l’on veut voir quelque chose de près, prendre un raccourci ou trouver un point de vue plus tranquille… Aussi tentant et inoffensif que cela puisse paraître, voyons plutôt les avantages qu’il y a à rester sur le sentier.

 

En restant sur le sentier, on s’évite de s’exposer à toute sorte de risques supplémentaires :

 

  • Se perdre. « Le fait de quitter le sentier est la première raison, devant les blessures et le mauvais temps, pour laquelle les randonneurs adultes doivent être secourus. » (Moye, 2019) Sortir du sentier de façon accidentelle, ça peut arriver à tout le monde, mais que ce soit de façon intentionnelle ou non, une promenade dans la forêt peut durer plus longtemps que prévu et se transformer en une expérience dangereuse.
  • Se blesser. Les sentiers sont soigneusement aménagés pour réduire les risques de blessures pour les randonneurs et randonneuses. Ils contournent des zones plus difficiles et potentiellement dangereuses et comportent des éléments tels que des marches et des trottoirs de bois pour les zones plus difficiles à franchir.
  • Éruptions cutanées ou brûlures. La végétation est généralement dégagée sur les sentiers, ce qui réduit le risque de se frotter à l’ortie, à l’herbe à puce ou à d’autres plantes dotées d’ingénieux (mais désagréables) mécanismes de défense.
  • Piqûres. Les tiques ne traînent pas dans la boue ou le gravier, mais plutôt dans les hautes herbes et la litière de feuilles! En restant sur le sentier, on les garde à une distance plus confortable et on diminue les chances d’en ramener une à la maison.

 

Les adeptes de la randonnée pédestre sont probablement attirés par la beauté de l’environnement. En restant dans le sentier, nous préservons les espaces naturels qui nous entourent :

  • Protéger la vie fragile et vulnérable. Par exemple, en évitant de marcher sur les plantes ou de laisser derrière nous une odeur humaine qui pourrait signaler un danger (et causer un stress excessif) aux animaux et insectes qui vivent dans la forêt.
  • Préserver la porosité du sol et sa résistance à l’érosion. Un sol forestier intact est protégé par des couches de végétaux et de matière organique et possède un certain pouvoir d’absorption lorsqu’il pleut. Si les mêmes zones sont piétinées à répétition, les couches de surface du sol forestier finissent par disparaître, laissant à découvert la terre qui se trouve en dessous. À force d’être piétinée, cette terre finira par se compacter. Non seulement l’eau ne pourra plus être absorbée, mais elle ruissellera en érodant la surface, emportant avec elle des particules de sol et les précieux éléments nutritifs.
  • Préserver l’intégrité de l’habitat. Plus une zone est fréquentée, moins le sol est propice à ce que de nouvelles formes de vie s’y implantent et s’y développent. Peu à peu, cela limite la croissance des plantes et la diversité des espèces.

 

La discussion initiale avec les élèves peut prendre différentes directions, mais on revient toujours à l’idée que les directives ne sont pas là pas pour gâcher le plaisir, mais plutôt pour protéger les milieux naturels que l’on aime tant. Une autre façon de voir les choses : en ne faisant pas quelque chose de petit… on fait quelque chose de grand. En décidant de rester sur le sentier, on assume la responsabilité de sa sécurité et on investit activement dans la santé des lieux que l’on visite. À titre de visiteurs et visiteuses, nous faisons partie d’un système naturel, même si ce n’est que pour un bref moment, et nous pouvons choisir si notre impact sera positif ou négatif. Voilà qui est merveilleusement stimulant.

 

Restez à l’affût pour d’autres directives courantes et leur utilité pour la protection des espaces naturels que nous affectionnons.

 

Références

Le Sentier Massawippi : un terrain d’entraînement pour le GR20 en Corse – Entrevue avec Alain Lessard

Alain Lessard

Comment as-tu connu les sentiers Massawippi, toi qui n’es pas de la région de l’Estrie?

C’est une amie, résidente de North Hatley, qui m’a fait connaître les sentiers Massawippi et Scowen.

Elle et moi sommes tous les deux des personnes actives et nous y allons régulièrement, environ 2 fois semaines, depuis un peu plus de deux ans, dans l’un ou l’autre des sentiers.

 

En plus d’offrir un environnement calme avec sa forêt, ses arbres matures, ses ruisseaux, ses oiseaux et ses chevreuils, les sentiers sont sécuritaires, bien entretenus et nous offrent le bord du lac, du côté Massawippi.

 

Les sentiers nous permettent également de croiser d’autres randonneurs très sympathiques qui nous saluent sur leurs passages.

À l’automne dernier, mes randonnées dans ces sites naturels exceptionnels ont fait germer en moi le projet d’une aventure de grande randonnée.

Après quelques recherches sur internet, à cause de sa réputation d’être l’une des plus difficiles, mais également des plus magnifiques en Europe, mon choix s’est arrêté sur la GR20 dans les montagnes de la Corse!

 

Eh oui, avec ses 180 km de long et ses 11,000 m de dénivelé positif, il ne faut pas avoir peur des défis pour affronter cette grande randonnée, surtout pour un aîné de 70 ans!

Pour moi c’est maintenant ou jamais !!!

 

Étant jalonnée de 15 refuges tout au long de son parcours, 15 jours c’est la norme pour compléter la GR20.  Les plus athlétiques le feront en moins de 10 jours. Ce n’est pas mon cas; sagesse, prudence et humilité étant ma devise pour cette grande aventure!

 

Je prévois commencer en début mai. Cependant, les refuges offrent des services d’hébergement, de restauration, de dépannage, de location de tentes, etc., seulement à partir du 22 mai. L’achalandage et les températures chaudes de l’été sont les raisons de mon choix du début mai. J’aurais donc à transporter dans mon sac à dos tout ce qui est indispensable pour dormir le mieux possible et me nourrir pour me procurer l’énergie indispensable pour traverser l’épreuve. Je vous épargne la longue liste, soit environ 25 kg d’effort.

 

Bref, pour en revenir aux sentiers Massawippi, ils deviennent donc naturellement un site d’entraînement tout désigné. Offrant un dénivelé positif potentiel de plus de 400m, une distance possible d’environ 10km, c’est un excellent effort qui peut être agrémenté par l’ajout d’un poids dans le sac à dos.

 

Cet exercice physique me permet également de tester les équipements de marche que j’utiliserai en Corse : les bottes et bas de marche, les crampons, car il y aura de la neige et de la glace en montagne en mai, les bâtons de marcheur, le sac à dos.

 

D’ici mon départ, j’entrevois marcher sur d’autres sentiers tels que le mont Chauve par le ruisseau David, 12.7km et 550m de dénivelé, le mont St-Hilaire plus près de chez-moi, 12.7km et 537 m de dénivelé, et le mont Mansfield au Vermont pour son dénivelé de 880 et 12.4 km.

 

Je compte être fin prêt, du côté de mon entraînement, à la mi-avril, pour ainsi me permettre une semaine de repos et de finaliser les derniers préparatifs avant le départ, mon vol étant prévu le 27 avril.

 

Et puis, en route pour une grande aventure !!

 

Les résolutions du Nouvel An et la nature

Rédigé par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture: 5-6 minutes

Il y a une dualité intéressante au mois de janvier. D’un côté, la nouvelle année semble pleine de possibilités et de promesses, mais de l’autre, elle vient souvent avec une période de déprime après les Fêtes, déprime aggravée par la morosité et le froid de l’hiver. Que signifie la nouvelle année pour vous? Et quelles sont les résolutions qui vous viennent à l’esprit? Selon un sondage Forbes Health/OnePoll, l’amélioration de la condition physique et de la santé mentale figure parmi les trois grandes résolutions prises en 2024.

 

Pour atteindre nos objectifs de santé physique et mentale, on peut investir dans différentes choses : abonnements, équipement, suppléments, consultations… la liste est longue. Et comme on peut s’y attendre, de nombreuses entreprises sont ravies de tirer profit de cette manne annuelle, prêtes à vous offrir ce dont vous avez besoin au bon moment – contre paiement, bien sûr. Mais au-delà de tout cela, ce qui compte le plus, c’est que vos choix vous aident à atteindre vos objectifs. Si l’amélioration de votre condition physique et de votre santé mentale figure en haut de votre liste de résolutions, il y a peut-être une ressource très efficace, accessible, peu coûteuse et comportant peu ou pas d’effets secondaires négatifs qui peut vous aider à atteindre ces objectifs.

 

L’hypothèse de la biophilie postule que les êtres humains ont un désir inné d’être en contact avec la nature. Considérant que nous avons été directement et très concrètement dépendants de ce lien pendant la majeure partie de notre évolution, c’est tout à fait logique. Pourquoi n’aurions-nous pas d’affinité et de sensibilité pour ce qui nous fait vivre? Cette tendance instinctive est toujours présente dans notre organisme et est encore intacte lorsque nous sommes jeunes. Les occasions de la cultiver tout au long de notre vie se font toutefois de plus en plus rares, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes si enthousiastes à l’égard de notre programme d’éducation à la nature. La réalité des temps modernes nous a considérablement affectés mentalement, émotionnellement et physiquement… à tel point que le concept de « prescription de nature » est désormais tout à fait légitime.

 

De nombreuses recherches démontrent les profondes répercussions positives que la nature peut avoir sur notre santé et notre bien-être. La santé étant une préoccupation majeure pour beaucoup, surtout à cette période de l’année, nous avons pensé que c’était le moment idéal pour présenter quelques informations essentielles et des suggestions pratiques sur la façon de consacrer plus de temps à la nature et d’adopter un mode de vie plus sain…

 

À qui profite le temps passé en nature? Pour faire court : à tout le monde. À tout âge, il y a des avantages non seulement à prendre le temps d’être près de la nature, mais aussi à interagir de façon intentionnelle avec le monde naturel.

 

Quelques-unes des façons dont cela peut nous être bénéfique, à toute étape de la vie :

 

  • Pour les enfants, le temps en nature peut améliorer l’attention, la mémoire et la capacité à coopérer avec les autres, ce qui favorise la faculté de l’enfant à apprendre et à s’épanouir en contexte social. Sur le plan physiologique, le temps passé en nature peut améliorer leur fonction pulmonaire et les rendre moins susceptibles de développer des allergies, sans parler du développement des habiletés motrices.
  • Pour les adultes, le temps en nature peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires et jouer un rôle dans la régulation de la pression artérielle et de la glycémie.
  • Pour toutes et tous, le temps en nature est synonyme d’air frais et de mouvement, deux éléments bénéfiques pour notre bien-être physique et mental.

 

Pour plus de détails sur les bienfaits de la nature, consultez Prescri-Nature et cet article de l’International Journal of Environmental Research and Public Health (en anglais seulement).

 

À quoi ça ressemble, le contact avec la nature? Le simple fait d’être dans la nature peut avoir un effet positif sur nous, sans qu’aucun programme ne soit nécessaire. C’est un excellent point de départ, surtout pour ceux et celles qui n’ont pas l’habitude de passer beaucoup de temps à l’extérieur. Si vous voulez aller plus loin, les éléments clés à garder en tête sont la présence et l’intention que vous insufflez à votre interaction avec la nature. « Prendre une pause et sentir les roses »… « S’arrêter pour observer le lichen »… « Prendre le temps d’écouter les mésanges qui tournent autour de la mangeoire ». En somme, prenez le temps de ralentir, regardez autour de vous et appréciez les petites choses du quotidien.

 

Où peut-on se connecter à la nature? N’importe où! La nature, c’est la neige qui tombe doucement devant votre fenêtre. C’est la vie qui croît sur l’écorce de votre arbre favori dans le parc voisin. Ce sont aussi les confins de la nature sauvage. La beauté de la chose, c’est que vous n’avez pas besoin d’aller bien loin pour intégrer la nature dans votre vie.

 

Cinq pistes pour accorder plus de temps à la nature

 

1: Si l’idée vous intrigue ne serait-ce qu’un peu, prenez un engagement envers vous-même et fixez-vous un objectif réaliste! Avez seulement deux heures par semaine, réparties par tranches de 20 minutes ou plus, il est possible de ressentir les bienfaits d’une connexion avec la nature. Mais comment intégrer ces pauses-nature dans votre emploi du temps d’une manière réaliste?

 

2: Réfléchissez à vos activités et passe-temps actuels – pouvez-vous les adapter pour les pratiquer à l’extérieur? Si ce n’est pas possible, pouvez-vous remplacer occasionnellement une activité intérieure par une activité extérieure? Les familles, par exemple, aimeront peut-être s’emmitoufler et faire l’heure de la lecture à l’extérieur une fois de temps en temps. Ceux et celles qui aiment s’entraîner au gym pourront occasionnellement remplacer la portion cardio par une marche rapide ou une randonnée sur un réseau de sentiers à proximité.

 

3: Faites une liste de cinq endroits à visiter sans trop de planification ou de préparation. Qu’ils soient autour de la maison, dans votre quartier ou à une courte distance en voiture, les endroits que vous aurez préalablement repérés et qui sont faciles d’accès augmentent la probabilité de passer à l’action. Si vous vous sentez d’humeur aventureuse, ajoutez à votre liste un endroit que vous n’avez jamais visité et fixez-vous l’objectif de vous y rendre pendant l’année.

 

4: Si vous manquez d’inspiration ou si vous souhaitez simplement découvrir d’autres idées, consultez des ressources qui vous suggéreront différentes façons d’interagir avec la nature. Commencez par regarder notre Calendrier de l’avent de la nature publié dans notre infolettre de décembre : ces idées sont valables tout au long de l’hiver! L’organisme Be Outside Idaho propose également une liste de 101 choses à faire dehors en hiver (101 Things to Do Outside in Winter) (en anglais seulement).

 

5: Faites le point et félicitez-vous. Quelle que soit la forme de votre nouvelle routine nature, prenez le temps de remarquer ses effets sur vous. Avant de sortir, évaluez comment vous vous sentez physiquement et mentalement. Et faites la même chose lorsque vous rentrez. Sachez reconnaître les moindres changements qui se produisent et félicitez-vous de chaque occasion saisie pour passer du temps à l’extérieur.

 

Que vous vous réjouissiez des possibilités offertes par la nouvelle année ou que vous ressentiez le poids de la déprime suivant les Fêtes, rassurez-vous : la nature sera toujours là pour vous aider à mener une vie plus saine. Que vous fassiez des pauses d’écran en regardant plus attentivement par la fenêtre ou alors une longue promenade dans les bois le samedi matin, les bienfaits pour le corps, l’esprit et l’âme sont immenses.

 

Références

Étude « Associations between Nature Exposure and Health: A Review of the Evidence » (en anglais seulement)

La FCM acquiert un marais au bord du lac

Nous avons le plaisir d’annoncer que nous avons acquis une nouvelle propriété à protéger à perpétuité et que nous injectons par le fait même des fonds dans Bleu Massawippi qui financeront l’important travail qu’ils font pour le lac. Nous tenons à remercier Christine Crowe et Denis Peticlerc ainsi que Margot Graham Heyerhoff, administratrice de la FCM, qui ont signé l’acte de vente le 19 décembre 2023.

Bien avant la création de la Fiducie, l’Association pour la protection du lac Massawippi (Bleu Massawippi) a reçu ce terrain zoné « blanc » (aménageable) de trois acres au bord du lac de la part d’un propriétaire souhaitant qu’il soit protégé. Si la FCM avait existé à l’époque, elle aurait été la bénéficiaire du terrain, car Bleu Massawippi n’a pas pour mission de conserver et de protéger les terres à perpétuité. Sa mission est plutôt de protéger la santé du lac et la qualité de son eau. Ils travaillent sur des enjeux tels que les espèces invasives comme les moules zébrées, les causes de la récurrence des algues bleues et bien d’autres problèmes liés au lac. Bleu Massawippi doit concentrer toute son attention sur le lac.

Les membres du conseil d’administration de Bleu étaient très heureux de savoir que ce milieu humide, un lieu de captage du carbone près du lac Massawippi, sera protégé à perpétuité grâce à cette transaction et continuera à jouer son rôle d’habitat naturel pour la faune et la flore. Et en période de crue, il aidera à réguler le niveau du lac Massawippi. 

La Fiducie protège les terres adjacentes au lac Massawippi et à ses tributaires :

  • En acquérant des terres par le biais d’un achat ou d’un don 

– Nous avons acheté le milieu humide de Bleu.

  • En établissant des servitudes sur les terres

– Nous avons plusieurs propriétés sous servitude et d’autres seront ajoutées bientôt.

  • Aider les propriétaires fonciers à comprendre les avantages écologiques et fiscaux liés à la limitation des types d’activités permises sur leur propriété.

– Accès à l’expertise de Corridor appalachien en tant qu’organisation membre.

  • Aider les propriétaires fonciers à comprendre l’effet potentiellement désastreux du développement intensif sur la santé du bassin versant du lac Massawippi. 

– Comme peuvent en témoigner les résidents et les visiteurs, la protection de la crête verte a eu un effet positif sur la qualité de vie autour du lac en raison des nombreux ruisseaux qui se jettent dans le lac et qui ne seront jamais perturbés.

 

Comment les deux organismes travaillent-ils côte à côte? 

Quelles sont les différences?

Voyez comment nous nous complémentons.

Fiducie de conservation Massawippi (TERRES) Bleu Massawippi (EAU)
Créé en 2011 en tant qu’organisme de charité canadien enregistré. Créé en 1968 en tant qu’organisme de charité canadien enregistré.
Mission : Préserver l’état naturel des terres adjacentes au lac Massawippi et à ses tributaires, et fournir des services de conservation à perpétuité pour ces terres. Mission : Informer, éduquer, influencer et agir sur les enjeux environnementaux menaçant la qualité de l’eau, la santé du lac Massawippi et la qualité de vie de ses résidents et utilisateurs.
Description : La Fiducie de conservation Massawippi (FCM) a été fondée pour assurer la conservation des terres adjacentes au Lac Massawippi et à ses tributaires, ainsi que pour fournir des services de conservation à perpétuité. Nous avons commencé par les terres de la crête ouest du lac parce que le gouvernement du Québec a déterminé que cette zone contenait une forêt ancienne dotée d’une riche biodiversité, y compris une flore et une faune rares et menacées répertoriées par les biologistes de Corridor appalachien. La Fiducie étend maintenant ses efforts de conservation aux zones humides et aux terres agricoles de l’ensemble du bassin versant.

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif canadien qui peut délivrer des reçus fiscaux pour don.

Description : Bleu Massawippi est un organisme dédié à la préservation et à l’amélioration de la santé des écosystèmes du lac Massawippi et de son bassin versant. Il travaille en étroite collaboration avec ses différents partenaires, appliquant ses pouvoirs qui sont très limités et non coercitifs, afin d’assurer une vigie constante sur les conditions qui menacent la qualité de l’eau et pour sensibiliser les usagers, les municipalités et les instances gouvernementales sur les pratiques exemplaires, basées sur des données scientifiques probantes. Fort de sa capacité de mobilisation citoyenne, de sa crédibilité auprès des instances réglementaires et de l’appui de ses partenaires, Bleu Massawippi met en place des initiatives structurantes pour la protection et la conservation du lac Massawippi dans l’objectif de contribuer directement et durablement à la qualité de vie des usagers et de la collectivité.
La mission de son organisation sœur, la Fondation Massawippi Foundation (FMF) :

  1. Préserver l’écosystème unique de la vallée Massawippi; 
  2. Amasser des fonds et soutenir surtout financièrement, mais pas uniquement, les activités de la Fiducie de conservation Massawippi; 
  3. Appuyer les projets communautaires qui ont une valeur écologique, sociale, culturelle ou éducative pour la vallée Massawippi. 
  4. À titre de fonds de la Fondation communautaire d’Ottawa, elle peut recevoir directement les dons de bienfaisance.
  5. La FMF et la FCM se concentrent sur les terres du bassin versant du lac Massawippi, soit une superficie de 586 kilomètres carrés.
Bleu Massawippi a été constitué en société sous le nom de l’Association pour la protection du lac Massawippi.

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif canadien qui peut délivrer des reçus fiscaux pour don.

 

Sa mission :

Informer, éduquer, influencer et agir sur les enjeux environnementaux menaçant la qualité de l’eau, la santé du lac Massawippi et la qualité de vie de ses résidents et utilisateurs.

Le lac a une superficie de 18,7 km2 et un périmètre de 38 km.

 

Le territoire contient deux rivières, d’innombrables ruisseaux et tributaires ainsi que des eaux souterraines qui se jettent tous dans le lac. En protégeant les terres du bassin versant, nous contribuons à réduire le flux de sédiments et de polluants dans le lac. Le lac est la principale source d’eau potable pour plusieurs villages, une masse d’eau riche en biodiversité au cœur de cinq localités et une importante attraction touristique pour la région.
La Fiducie a ajouté plus de 12 kilomètres de sentiers aux propriétés protégées afin de permettre au grand public d’accéder gratuitement aux bienfaits de la marche en nature. Un sentier descend jusqu’au lac via la plage Ethan. 

La Fondation parraine un programme d’éducation à la nature qui se déroule au parc Scowen.

Avec un objectif de 5 tonnes en 3 ans, Bleu Massawippi consacre 4 semaines par an à l’enlèvement des déchets dans le lac avec une équipe de plongeurs. 

Un total de 4 885 livres (2 216 kg) de pneus, de bouteilles, de pièces d’auto, de blocs de béton et d’autres objets ont été récoltées en 2023. L’objectif principal est l’élimination ou le contrôle de la moule zébrée, une espèce envahissante.

La FCM autorise sur son territoire les activités de recherche, lesquelles font partie des 4 principes de la conservation : Protection, Recherche, Récréation, Éducation. Bleu Massawippi organise un programme de conscientisation des plaisanciers dans le but de réduire l’arrivée des espèces envahissantes dans le lac ou d’empêcher leur apparition, de mieux contrôler la conservation de la bande riveraine et d’assurer la sécurité des plaisanciers.
Projets en cours de la Fiducie de conservation Massawippi : 

● Projet de recherche agricole avec des étudiants à la maîtrise de l’Université Bishop’s 

● Deux études scientifiques en cours sur nos propriétés protégées

● Un programme d’éducation à la nature actuellement destiné aux élèves de 3e et 4e année 

● Le projet 27, une initiative de conservation ciblée pour protéger plus de 785 acres de zones humides essentielles à l’extrémité sud du lac Massawippi. Ces terres sont les reins du lac.

Priorités actuelles : contrôle de la moule zébrée dans le lac et élimination de ses larves (étude scientifique en cours)

  • Développement d’un programme de plongée scientifique 
  • Enlèvement des déchets dans le lac
  • Revégétalisation de la rivière Tomifobia
  • Étude scientifique sur les courants du lac
  • Vérifications de la qualité de l’eau

Les gens confondent parfois les deux organismes, pensant qu’il s’agit d’une seule et même entité, ou alors se demandent pourquoi nous ne fusionnons pas.

 

La réponse est simple. Nous avons chacun notre sphère d’influence et nos champs d’action afin d’atteindre des objectifs parallèles. Il y a énormément à faire pour protéger les terres et le lac. Chaque entité peut consacrer l’ensemble de ses ressources et de son énergie à la mission qui lui a été confiée lors de sa création. Nous sommes des spécialistes de nos domaines qui travaillons efficacement à la protection de la vallée que nous aimons tant, qu’il s’agisse de terres ou d’eau.

 

Calendrier de l’Avent de la nature

Le groupe Recherche Sauvetage Estrie en exercice au sentier Massawippi

Peut-être avez-vous remarqué un groupe de personnes portant casques et dossards orangés en venant marcher au sentier samedi 21 octobre dernier? Il s’agissait de bénévoles en recherche et sauvetage qui ont utilisé le site pour leur entraînement. Voici quelques informations sur notre communauté ainsi qu’un résumé de notre journée.

 

Qui sommes-nous?

Le groupe a été fondé en 2003 sous l’appellation Recherche et Sauvetage Sherbrooke Haut-Saint-François (RSSHSF). Les membres initiaux, dont certains sont encore actifs, ont, au fil du temps, apporté une aide précieuse par leur expérience de vie et leur grande implication, et ont su faire reconnaître l’expertise du groupe de recherche. À l’automne 2021, le CA a amorcé un processus afin de mieux représenter l’ensemble des membres qui viennent de partout en Estrie. Le nouveau nom Recherche Sauvetage Estrie a été adopté ainsi qu’un nouveau logo. Ce qui n’a pas changé par contre, c’est le désir et la volonté de nos membres à vouloir aider son prochain!

Notre mission 

Nous sommes un organisme à but non lucratif, regroupant des bénévoles issus de tous les milieux qui donnent de leur temps afin de pouvoir répondre aux différentes autorités nécessitant leurs compétences. Nos membres, accrédités en recherche au sol et sauvetage, sont toujours prêts à intervenir pour sauver des vies. Notre mission principale est de porter assistance pour retrouver des personnes disparues, égarées en forêt ou en situation de détresse.

 

Formés et qualifiés

Le groupe intervient à la demande de la Sûreté du Québec, de la Sécurité civile et de tout autre organisme ou citoyen requérant nos services. Nous sommes reconnus et accrédités par l’Association québécoise des bénévoles en recherche et sauvetage (AQBRS). Afin de remplir notre mission, tous nos bénévoles reçoivent une formation dans les domaines suivants : initiation en recherche et sauvetage, profil d’une personne disparue, techniques de recherche au sol, carte et boussole, protection de scène de crime, GPS, communication radio, etc. La formation des bénévoles est continue.

 

Sentier Massawippi Trail

Nos bénévoles s’entraînent généralement sur le territoire autour de l’Aéroport de Sherbrooke, où le terrain est plat et bien connu par les membres du groupe. Étant en recherche d’un lieu différent pour une simulation de recherche et d’évacuation d’une victime, l’un des membres de notre conseil d’administration, habitué au sentier de la Côte du Piémont, eut l’idée de proposer l’endroit. Aussitôt, le président de RSE a contacté la responsable du Sentier Massawippi Trail pour avoir l’autorisation d’y faire la prochaine journée d’entraînement. La topographie du site, la qualité des sentiers et la propreté de la forêt nous ont permis de nous exercer autant sur le plan pratique, théorique et physique.

 

Déroulement de la journée

Arrivée dans le stationnement à 8 h 30. Nous avons tout juste le temps de sortir notre équipement qu’il commence à pleuvoir, et ce, pour toute la journée. Nous installons donc notre abri, et à 9 h, nous sommes rassemblés sous la tente pour recevoir les instructions. Malgré la mauvaise météo, nous sommes un groupe de 15 individus pour pratiquer nos techniques de recherche et en premiers soins. Une fois les équipes formées et les directives données, les bénévoles se dispersent dans les sentiers. Un membre, lui, demeure au poste de commandement dans le stationnement. Cette tâche est importante, car cette personne gère les communications et surveille la remorque où tout notre équipement pour porter secours et transporter une victime de façon sécuritaire y est rangé.

 

Nous commençons par une recherche de sentier. Pour ce faire, nous avons séparé notre groupe en équipes de 3 pour explorer les différents sentiers (à l’exception du sentier de la plage). Cette technique de recherche consiste à placer un chercheur qui marche directement sur le sentier, tandis que les deux autres marchent de chaque côté à environ 10 mètres dans les bois. Tous ont un même but : trouver des indices, des traces ou des objets appartenant à la personne égarée.

 

Un indice est finalement trouvé en fin d’avant-midi entre les points 4 et 5 sur la carte du Sentier. À partir de cet endroit, une opération de recherche est lancée avec tous les bénévoles. On forme une ligne de marche au sud du vieux sentier Wippi Sud, et la recherche s’effectue sur un périmètre d’environ 200 m de profondeur sur 300 m de largeur. Lorsque l’équipe retrouve la personne (un comédien qui simule avoir passé la nuit dans la forêt, souffrir d’hypothermie et avoir très mal au dos), pour ajouter au challenge, elle parlait uniquement en espagnol! Nos bénévoles ont donc dû s’adapter pour communiquer avec la victime, et ont dû utiliser notre civière avec planche dorsale ainsi que la mule (système de transport de la civière) pour évacuer la personne blessée.

 

L’exercice est une réussite et tout se déroule de façon professionnelle et dans la bonne humeur. Une fois revenus au poste de commandement, c’est l’heure du lunch. S’ensuit un bilan de l’activité pour échanger sur les points positifs et ceux à améliorer. Tous s’entendent pour dire que le Sentier Massawippi Trail est tout simplement magnifique! En plus d’être parfait pour ce type de scénario, il s’agit d’un bon entraînement physique. Nous reviendrons, c’est certain! Ensuite, en après-midi, il est l’heure de défaire le campement et de retourner chacun chez soi.

 

Comment devenir bénévole?

Pour plus de renseignements sur notre groupe ou même vous joindre aux 40 bénévoles qui sont au cœur de notre mission, contactez M. Dany Chaput, président, au 819-571-7313 ou à l’adresse [email protected]. La prochaine séance de formation démarre le 17 janvier 2024 et il est encore temps de s’inscrire. Appelez-nous! 

Nous désirons remercier l’organisation de nous avoir permis d’utiliser votre superbe terrain de jeu!