Les choses à faire et à ne pas faire en nature | Partie 1 : Honorer le sentier

Rédigé par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture: 5-6 minutes

Chaque sortie du programme d’éducation à la nature de la Fondation Massawippi commence par un rassemblement autour de la carte du parc Scowen. Une fois rassemblés, on prend le temps de se saluer, de revenir sur notre sortie de la saison précédente et de revoir les règles à suivre pour une sortie sécuritaire et respectueuse. Sur ce dernier point, les élèves exprimeront fièrement leur point de vue sur le « savoir-être » pendant que nous marchons en forêt. Dès la sortie d’hiver (la deuxième d’une série de trois pendant l’année scolaire), les élèves ont bien compris non seulement les attentes, mais aussi la raison d’être de ces attentes. 

 

Cette discussion est une priorité, et non pas pour restreindre le plaisir, mais pour développer la conscientisation. L’idée est de permettre à ces enfants de comprendre leur rôle au sein d’un vaste système composé d’êtres interconnectés. Le message que nous voulons passer, c’est que leurs gestes comptent. Nous espérons que cela encouragera de nouvelles façons de penser qui les accompagneront toute leur vie et influenceront leurs interactions futures avec la nature.

 

Cet article est le premier d’une série dont l’objectif est d’amorcer la conversation sur les principes fondamentaux à la base des directives communes à tant de réseaux de sentiers. Comme le plein air gagne en popularité, il est plus important que jamais de voir les directives des parcs non pas comme des règles contraignantes, mais plutôt comme une occasion de réduire notre impact et de faire en sorte que les milieux naturels que nous aimons tant continuent de prospérer pour les générations futures.

 

Partie 1 : Honorer le sentier

 

Les sentiers : des pistes pour les loisirs et la conservation

 

« L’un des grands défis de la planification, de la conception et de la gestion des espaces naturels est de prendre des décisions qui offriront aux usagers et usagères une expérience de la meilleure qualité possible, tout en protégeant l’intégrité écologique de la ressource. » (Lynn et Brown, 2003)

 

Les sentiers sont l’un des principaux moyens d’encourager le tourisme axé sur la nature. On marche et on randonne en nature pour différentes raisons, notamment pour les bienfaits physiques et psychologiques ressentis en bougeant et en respirant au grand air. Il ne fait aucun doute que les sentiers ont des effets bénéfiques sur ceux et celles qui les fréquentent… mais les milieux naturels en bénéficient-ils aussi? Oui, tout à fait. L’idée de la conservation de la nature peut ne pas figurer parmi nos priorités si nous n’avons jamais eu l’occasion d’en faire l’expérience. Connaître quelque chose, c’est développer un amour à son égard et, naturellement, un désir de le protéger. Les sentiers donnent accès à des sites naturels qui n’auraient probablement pas été possibles de visiter autrement, offrant ainsi la possibilité de développer une relation avec la nature.

 

La façon dont on profite de la nature peut par contre avoir des conséquences. Fait de manière réfléchie, l’accès à la nature aura non seulement un impact moindre sur les écosystèmes environnants, mais il contribuera aussi à renforcer les liens entre les gens et la nature et encouragera les attitudes favorables à la conservation. En revanche, si cet accès est utilisé de façon insouciante, les impacts sur les habitats traversés par les sentiers pourraient être potentiellement dévastateurs.

 

Il appartient à chaque personne qui pose le pied sur un sentier de décider de quel côté le balancier penchera. Alors, à quoi ressemble une promenade en forêt faite dans le respect?

 

Des sentiers aménagés avec une intention

L’aménagement d’un sentier nécessite beaucoup d’efforts. Lorsque c’est bien fait, tout est pris en considération, de la trajectoire à travers la forêt aux types d’outils utilisés. Généralement, les sentiers sont conçus pour :

  • respecter le milieu naturel qu’ils traversent, tout en mettant en valeur certaines de ses caractéristiques les plus remarquables;
  • résister à un niveau raisonnable de dégradation (par les humains et les éléments);
  • assurer la sécurité des randonneurs et randonneuses et les garder sur le bon chemin.

 

Bref, les sentiers sont aménagés à des fins récréatives, avec la sécurité des randonneurs et randonneuses et la conservation pour priorité.

 

Parfois, on s’aventure hors du sentier parce que l’on veut voir quelque chose de près, prendre un raccourci ou trouver un point de vue plus tranquille… Aussi tentant et inoffensif que cela puisse paraître, voyons plutôt les avantages qu’il y a à rester sur le sentier.

 

En restant sur le sentier, on s’évite de s’exposer à toute sorte de risques supplémentaires :

 

  • Se perdre. « Le fait de quitter le sentier est la première raison, devant les blessures et le mauvais temps, pour laquelle les randonneurs adultes doivent être secourus. » (Moye, 2019) Sortir du sentier de façon accidentelle, ça peut arriver à tout le monde, mais que ce soit de façon intentionnelle ou non, une promenade dans la forêt peut durer plus longtemps que prévu et se transformer en une expérience dangereuse.
  • Se blesser. Les sentiers sont soigneusement aménagés pour réduire les risques de blessures pour les randonneurs et randonneuses. Ils contournent des zones plus difficiles et potentiellement dangereuses et comportent des éléments tels que des marches et des trottoirs de bois pour les zones plus difficiles à franchir.
  • Éruptions cutanées ou brûlures. La végétation est généralement dégagée sur les sentiers, ce qui réduit le risque de se frotter à l’ortie, à l’herbe à puce ou à d’autres plantes dotées d’ingénieux (mais désagréables) mécanismes de défense.
  • Piqûres. Les tiques ne traînent pas dans la boue ou le gravier, mais plutôt dans les hautes herbes et la litière de feuilles! En restant sur le sentier, on les garde à une distance plus confortable et on diminue les chances d’en ramener une à la maison.

 

Les adeptes de la randonnée pédestre sont probablement attirés par la beauté de l’environnement. En restant dans le sentier, nous préservons les espaces naturels qui nous entourent :

  • Protéger la vie fragile et vulnérable. Par exemple, en évitant de marcher sur les plantes ou de laisser derrière nous une odeur humaine qui pourrait signaler un danger (et causer un stress excessif) aux animaux et insectes qui vivent dans la forêt.
  • Préserver la porosité du sol et sa résistance à l’érosion. Un sol forestier intact est protégé par des couches de végétaux et de matière organique et possède un certain pouvoir d’absorption lorsqu’il pleut. Si les mêmes zones sont piétinées à répétition, les couches de surface du sol forestier finissent par disparaître, laissant à découvert la terre qui se trouve en dessous. À force d’être piétinée, cette terre finira par se compacter. Non seulement l’eau ne pourra plus être absorbée, mais elle ruissellera en érodant la surface, emportant avec elle des particules de sol et les précieux éléments nutritifs.
  • Préserver l’intégrité de l’habitat. Plus une zone est fréquentée, moins le sol est propice à ce que de nouvelles formes de vie s’y implantent et s’y développent. Peu à peu, cela limite la croissance des plantes et la diversité des espèces.

 

La discussion initiale avec les élèves peut prendre différentes directions, mais on revient toujours à l’idée que les directives ne sont pas là pas pour gâcher le plaisir, mais plutôt pour protéger les milieux naturels que l’on aime tant. Une autre façon de voir les choses : en ne faisant pas quelque chose de petit… on fait quelque chose de grand. En décidant de rester sur le sentier, on assume la responsabilité de sa sécurité et on investit activement dans la santé des lieux que l’on visite. À titre de visiteurs et visiteuses, nous faisons partie d’un système naturel, même si ce n’est que pour un bref moment, et nous pouvons choisir si notre impact sera positif ou négatif. Voilà qui est merveilleusement stimulant.

 

Restez à l’affût pour d’autres directives courantes et leur utilité pour la protection des espaces naturels que nous affectionnons.

 

Références

Le Sentier Massawippi : un terrain d’entraînement pour le GR20 en Corse – Entrevue avec Alain Lessard

Alain Lessard

Comment as-tu connu les sentiers Massawippi, toi qui n’es pas de la région de l’Estrie?

C’est une amie, résidente de North Hatley, qui m’a fait connaître les sentiers Massawippi et Scowen.

Elle et moi sommes tous les deux des personnes actives et nous y allons régulièrement, environ 2 fois semaines, depuis un peu plus de deux ans, dans l’un ou l’autre des sentiers.

 

En plus d’offrir un environnement calme avec sa forêt, ses arbres matures, ses ruisseaux, ses oiseaux et ses chevreuils, les sentiers sont sécuritaires, bien entretenus et nous offrent le bord du lac, du côté Massawippi.

 

Les sentiers nous permettent également de croiser d’autres randonneurs très sympathiques qui nous saluent sur leurs passages.

À l’automne dernier, mes randonnées dans ces sites naturels exceptionnels ont fait germer en moi le projet d’une aventure de grande randonnée.

Après quelques recherches sur internet, à cause de sa réputation d’être l’une des plus difficiles, mais également des plus magnifiques en Europe, mon choix s’est arrêté sur la GR20 dans les montagnes de la Corse!

 

Eh oui, avec ses 180 km de long et ses 11,000 m de dénivelé positif, il ne faut pas avoir peur des défis pour affronter cette grande randonnée, surtout pour un aîné de 70 ans!

Pour moi c’est maintenant ou jamais !!!

 

Étant jalonnée de 15 refuges tout au long de son parcours, 15 jours c’est la norme pour compléter la GR20.  Les plus athlétiques le feront en moins de 10 jours. Ce n’est pas mon cas; sagesse, prudence et humilité étant ma devise pour cette grande aventure!

 

Je prévois commencer en début mai. Cependant, les refuges offrent des services d’hébergement, de restauration, de dépannage, de location de tentes, etc., seulement à partir du 22 mai. L’achalandage et les températures chaudes de l’été sont les raisons de mon choix du début mai. J’aurais donc à transporter dans mon sac à dos tout ce qui est indispensable pour dormir le mieux possible et me nourrir pour me procurer l’énergie indispensable pour traverser l’épreuve. Je vous épargne la longue liste, soit environ 25 kg d’effort.

 

Bref, pour en revenir aux sentiers Massawippi, ils deviennent donc naturellement un site d’entraînement tout désigné. Offrant un dénivelé positif potentiel de plus de 400m, une distance possible d’environ 10km, c’est un excellent effort qui peut être agrémenté par l’ajout d’un poids dans le sac à dos.

 

Cet exercice physique me permet également de tester les équipements de marche que j’utiliserai en Corse : les bottes et bas de marche, les crampons, car il y aura de la neige et de la glace en montagne en mai, les bâtons de marcheur, le sac à dos.

 

D’ici mon départ, j’entrevois marcher sur d’autres sentiers tels que le mont Chauve par le ruisseau David, 12.7km et 550m de dénivelé, le mont St-Hilaire plus près de chez-moi, 12.7km et 537 m de dénivelé, et le mont Mansfield au Vermont pour son dénivelé de 880 et 12.4 km.

 

Je compte être fin prêt, du côté de mon entraînement, à la mi-avril, pour ainsi me permettre une semaine de repos et de finaliser les derniers préparatifs avant le départ, mon vol étant prévu le 27 avril.

 

Et puis, en route pour une grande aventure !!

 

Les résolutions du Nouvel An et la nature

Rédigé par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture: 5-6 minutes

Il y a une dualité intéressante au mois de janvier. D’un côté, la nouvelle année semble pleine de possibilités et de promesses, mais de l’autre, elle vient souvent avec une période de déprime après les Fêtes, déprime aggravée par la morosité et le froid de l’hiver. Que signifie la nouvelle année pour vous? Et quelles sont les résolutions qui vous viennent à l’esprit? Selon un sondage Forbes Health/OnePoll, l’amélioration de la condition physique et de la santé mentale figure parmi les trois grandes résolutions prises en 2024.

 

Pour atteindre nos objectifs de santé physique et mentale, on peut investir dans différentes choses : abonnements, équipement, suppléments, consultations… la liste est longue. Et comme on peut s’y attendre, de nombreuses entreprises sont ravies de tirer profit de cette manne annuelle, prêtes à vous offrir ce dont vous avez besoin au bon moment – contre paiement, bien sûr. Mais au-delà de tout cela, ce qui compte le plus, c’est que vos choix vous aident à atteindre vos objectifs. Si l’amélioration de votre condition physique et de votre santé mentale figure en haut de votre liste de résolutions, il y a peut-être une ressource très efficace, accessible, peu coûteuse et comportant peu ou pas d’effets secondaires négatifs qui peut vous aider à atteindre ces objectifs.

 

L’hypothèse de la biophilie postule que les êtres humains ont un désir inné d’être en contact avec la nature. Considérant que nous avons été directement et très concrètement dépendants de ce lien pendant la majeure partie de notre évolution, c’est tout à fait logique. Pourquoi n’aurions-nous pas d’affinité et de sensibilité pour ce qui nous fait vivre? Cette tendance instinctive est toujours présente dans notre organisme et est encore intacte lorsque nous sommes jeunes. Les occasions de la cultiver tout au long de notre vie se font toutefois de plus en plus rares, et c’est l’une des raisons pour lesquelles nous sommes si enthousiastes à l’égard de notre programme d’éducation à la nature. La réalité des temps modernes nous a considérablement affectés mentalement, émotionnellement et physiquement… à tel point que le concept de « prescription de nature » est désormais tout à fait légitime.

 

De nombreuses recherches démontrent les profondes répercussions positives que la nature peut avoir sur notre santé et notre bien-être. La santé étant une préoccupation majeure pour beaucoup, surtout à cette période de l’année, nous avons pensé que c’était le moment idéal pour présenter quelques informations essentielles et des suggestions pratiques sur la façon de consacrer plus de temps à la nature et d’adopter un mode de vie plus sain…

 

À qui profite le temps passé en nature? Pour faire court : à tout le monde. À tout âge, il y a des avantages non seulement à prendre le temps d’être près de la nature, mais aussi à interagir de façon intentionnelle avec le monde naturel.

 

Quelques-unes des façons dont cela peut nous être bénéfique, à toute étape de la vie :

 

  • Pour les enfants, le temps en nature peut améliorer l’attention, la mémoire et la capacité à coopérer avec les autres, ce qui favorise la faculté de l’enfant à apprendre et à s’épanouir en contexte social. Sur le plan physiologique, le temps passé en nature peut améliorer leur fonction pulmonaire et les rendre moins susceptibles de développer des allergies, sans parler du développement des habiletés motrices.
  • Pour les adultes, le temps en nature peut réduire le risque de maladies cardiovasculaires et jouer un rôle dans la régulation de la pression artérielle et de la glycémie.
  • Pour toutes et tous, le temps en nature est synonyme d’air frais et de mouvement, deux éléments bénéfiques pour notre bien-être physique et mental.

 

Pour plus de détails sur les bienfaits de la nature, consultez Prescri-Nature et cet article de l’International Journal of Environmental Research and Public Health (en anglais seulement).

 

À quoi ça ressemble, le contact avec la nature? Le simple fait d’être dans la nature peut avoir un effet positif sur nous, sans qu’aucun programme ne soit nécessaire. C’est un excellent point de départ, surtout pour ceux et celles qui n’ont pas l’habitude de passer beaucoup de temps à l’extérieur. Si vous voulez aller plus loin, les éléments clés à garder en tête sont la présence et l’intention que vous insufflez à votre interaction avec la nature. « Prendre une pause et sentir les roses »… « S’arrêter pour observer le lichen »… « Prendre le temps d’écouter les mésanges qui tournent autour de la mangeoire ». En somme, prenez le temps de ralentir, regardez autour de vous et appréciez les petites choses du quotidien.

 

Où peut-on se connecter à la nature? N’importe où! La nature, c’est la neige qui tombe doucement devant votre fenêtre. C’est la vie qui croît sur l’écorce de votre arbre favori dans le parc voisin. Ce sont aussi les confins de la nature sauvage. La beauté de la chose, c’est que vous n’avez pas besoin d’aller bien loin pour intégrer la nature dans votre vie.

 

Cinq pistes pour accorder plus de temps à la nature

 

1: Si l’idée vous intrigue ne serait-ce qu’un peu, prenez un engagement envers vous-même et fixez-vous un objectif réaliste! Avez seulement deux heures par semaine, réparties par tranches de 20 minutes ou plus, il est possible de ressentir les bienfaits d’une connexion avec la nature. Mais comment intégrer ces pauses-nature dans votre emploi du temps d’une manière réaliste?

 

2: Réfléchissez à vos activités et passe-temps actuels – pouvez-vous les adapter pour les pratiquer à l’extérieur? Si ce n’est pas possible, pouvez-vous remplacer occasionnellement une activité intérieure par une activité extérieure? Les familles, par exemple, aimeront peut-être s’emmitoufler et faire l’heure de la lecture à l’extérieur une fois de temps en temps. Ceux et celles qui aiment s’entraîner au gym pourront occasionnellement remplacer la portion cardio par une marche rapide ou une randonnée sur un réseau de sentiers à proximité.

 

3: Faites une liste de cinq endroits à visiter sans trop de planification ou de préparation. Qu’ils soient autour de la maison, dans votre quartier ou à une courte distance en voiture, les endroits que vous aurez préalablement repérés et qui sont faciles d’accès augmentent la probabilité de passer à l’action. Si vous vous sentez d’humeur aventureuse, ajoutez à votre liste un endroit que vous n’avez jamais visité et fixez-vous l’objectif de vous y rendre pendant l’année.

 

4: Si vous manquez d’inspiration ou si vous souhaitez simplement découvrir d’autres idées, consultez des ressources qui vous suggéreront différentes façons d’interagir avec la nature. Commencez par regarder notre Calendrier de l’avent de la nature publié dans notre infolettre de décembre : ces idées sont valables tout au long de l’hiver! L’organisme Be Outside Idaho propose également une liste de 101 choses à faire dehors en hiver (101 Things to Do Outside in Winter) (en anglais seulement).

 

5: Faites le point et félicitez-vous. Quelle que soit la forme de votre nouvelle routine nature, prenez le temps de remarquer ses effets sur vous. Avant de sortir, évaluez comment vous vous sentez physiquement et mentalement. Et faites la même chose lorsque vous rentrez. Sachez reconnaître les moindres changements qui se produisent et félicitez-vous de chaque occasion saisie pour passer du temps à l’extérieur.

 

Que vous vous réjouissiez des possibilités offertes par la nouvelle année ou que vous ressentiez le poids de la déprime suivant les Fêtes, rassurez-vous : la nature sera toujours là pour vous aider à mener une vie plus saine. Que vous fassiez des pauses d’écran en regardant plus attentivement par la fenêtre ou alors une longue promenade dans les bois le samedi matin, les bienfaits pour le corps, l’esprit et l’âme sont immenses.

 

Références

Étude « Associations between Nature Exposure and Health: A Review of the Evidence » (en anglais seulement)

La FCM acquiert un marais au bord du lac

Nous avons le plaisir d’annoncer que nous avons acquis une nouvelle propriété à protéger à perpétuité et que nous injectons par le fait même des fonds dans Bleu Massawippi qui financeront l’important travail qu’ils font pour le lac. Nous tenons à remercier Christine Crowe et Denis Peticlerc ainsi que Margot Graham Heyerhoff, administratrice de la FCM, qui ont signé l’acte de vente le 19 décembre 2023.

Bien avant la création de la Fiducie, l’Association pour la protection du lac Massawippi (Bleu Massawippi) a reçu ce terrain zoné « blanc » (aménageable) de trois acres au bord du lac de la part d’un propriétaire souhaitant qu’il soit protégé. Si la FCM avait existé à l’époque, elle aurait été la bénéficiaire du terrain, car Bleu Massawippi n’a pas pour mission de conserver et de protéger les terres à perpétuité. Sa mission est plutôt de protéger la santé du lac et la qualité de son eau. Ils travaillent sur des enjeux tels que les espèces invasives comme les moules zébrées, les causes de la récurrence des algues bleues et bien d’autres problèmes liés au lac. Bleu Massawippi doit concentrer toute son attention sur le lac.

Les membres du conseil d’administration de Bleu étaient très heureux de savoir que ce milieu humide, un lieu de captage du carbone près du lac Massawippi, sera protégé à perpétuité grâce à cette transaction et continuera à jouer son rôle d’habitat naturel pour la faune et la flore. Et en période de crue, il aidera à réguler le niveau du lac Massawippi. 

La Fiducie protège les terres adjacentes au lac Massawippi et à ses tributaires :

  • En acquérant des terres par le biais d’un achat ou d’un don 

– Nous avons acheté le milieu humide de Bleu.

  • En établissant des servitudes sur les terres

– Nous avons plusieurs propriétés sous servitude et d’autres seront ajoutées bientôt.

  • Aider les propriétaires fonciers à comprendre les avantages écologiques et fiscaux liés à la limitation des types d’activités permises sur leur propriété.

– Accès à l’expertise de Corridor appalachien en tant qu’organisation membre.

  • Aider les propriétaires fonciers à comprendre l’effet potentiellement désastreux du développement intensif sur la santé du bassin versant du lac Massawippi. 

– Comme peuvent en témoigner les résidents et les visiteurs, la protection de la crête verte a eu un effet positif sur la qualité de vie autour du lac en raison des nombreux ruisseaux qui se jettent dans le lac et qui ne seront jamais perturbés.

 

Comment les deux organismes travaillent-ils côte à côte? 

Quelles sont les différences?

Voyez comment nous nous complémentons.

Fiducie de conservation Massawippi (TERRES) Bleu Massawippi (EAU)
Créé en 2011 en tant qu’organisme de charité canadien enregistré. Créé en 1968 en tant qu’organisme de charité canadien enregistré.
Mission : Préserver l’état naturel des terres adjacentes au lac Massawippi et à ses tributaires, et fournir des services de conservation à perpétuité pour ces terres. Mission : Informer, éduquer, influencer et agir sur les enjeux environnementaux menaçant la qualité de l’eau, la santé du lac Massawippi et la qualité de vie de ses résidents et utilisateurs.
Description : La Fiducie de conservation Massawippi (FCM) a été fondée pour assurer la conservation des terres adjacentes au Lac Massawippi et à ses tributaires, ainsi que pour fournir des services de conservation à perpétuité. Nous avons commencé par les terres de la crête ouest du lac parce que le gouvernement du Québec a déterminé que cette zone contenait une forêt ancienne dotée d’une riche biodiversité, y compris une flore et une faune rares et menacées répertoriées par les biologistes de Corridor appalachien. La Fiducie étend maintenant ses efforts de conservation aux zones humides et aux terres agricoles de l’ensemble du bassin versant.

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif canadien qui peut délivrer des reçus fiscaux pour don.

Description : Bleu Massawippi est un organisme dédié à la préservation et à l’amélioration de la santé des écosystèmes du lac Massawippi et de son bassin versant. Il travaille en étroite collaboration avec ses différents partenaires, appliquant ses pouvoirs qui sont très limités et non coercitifs, afin d’assurer une vigie constante sur les conditions qui menacent la qualité de l’eau et pour sensibiliser les usagers, les municipalités et les instances gouvernementales sur les pratiques exemplaires, basées sur des données scientifiques probantes. Fort de sa capacité de mobilisation citoyenne, de sa crédibilité auprès des instances réglementaires et de l’appui de ses partenaires, Bleu Massawippi met en place des initiatives structurantes pour la protection et la conservation du lac Massawippi dans l’objectif de contribuer directement et durablement à la qualité de vie des usagers et de la collectivité.
La mission de son organisation sœur, la Fondation Massawippi Foundation (FMF) :

  1. Préserver l’écosystème unique de la vallée Massawippi; 
  2. Amasser des fonds et soutenir surtout financièrement, mais pas uniquement, les activités de la Fiducie de conservation Massawippi; 
  3. Appuyer les projets communautaires qui ont une valeur écologique, sociale, culturelle ou éducative pour la vallée Massawippi. 
  4. À titre de fonds de la Fondation communautaire d’Ottawa, elle peut recevoir directement les dons de bienfaisance.
  5. La FMF et la FCM se concentrent sur les terres du bassin versant du lac Massawippi, soit une superficie de 586 kilomètres carrés.
Bleu Massawippi a été constitué en société sous le nom de l’Association pour la protection du lac Massawippi.

Il s’agit d’un organisme sans but lucratif canadien qui peut délivrer des reçus fiscaux pour don.

 

Sa mission :

Informer, éduquer, influencer et agir sur les enjeux environnementaux menaçant la qualité de l’eau, la santé du lac Massawippi et la qualité de vie de ses résidents et utilisateurs.

Le lac a une superficie de 18,7 km2 et un périmètre de 38 km.

 

Le territoire contient deux rivières, d’innombrables ruisseaux et tributaires ainsi que des eaux souterraines qui se jettent tous dans le lac. En protégeant les terres du bassin versant, nous contribuons à réduire le flux de sédiments et de polluants dans le lac. Le lac est la principale source d’eau potable pour plusieurs villages, une masse d’eau riche en biodiversité au cœur de cinq localités et une importante attraction touristique pour la région.
La Fiducie a ajouté plus de 12 kilomètres de sentiers aux propriétés protégées afin de permettre au grand public d’accéder gratuitement aux bienfaits de la marche en nature. Un sentier descend jusqu’au lac via la plage Ethan. 

La Fondation parraine un programme d’éducation à la nature qui se déroule au parc Scowen.

Avec un objectif de 5 tonnes en 3 ans, Bleu Massawippi consacre 4 semaines par an à l’enlèvement des déchets dans le lac avec une équipe de plongeurs. 

Un total de 4 885 livres (2 216 kg) de pneus, de bouteilles, de pièces d’auto, de blocs de béton et d’autres objets ont été récoltées en 2023. L’objectif principal est l’élimination ou le contrôle de la moule zébrée, une espèce envahissante.

La FCM autorise sur son territoire les activités de recherche, lesquelles font partie des 4 principes de la conservation : Protection, Recherche, Récréation, Éducation. Bleu Massawippi organise un programme de conscientisation des plaisanciers dans le but de réduire l’arrivée des espèces envahissantes dans le lac ou d’empêcher leur apparition, de mieux contrôler la conservation de la bande riveraine et d’assurer la sécurité des plaisanciers.
Projets en cours de la Fiducie de conservation Massawippi : 

● Projet de recherche agricole avec des étudiants à la maîtrise de l’Université Bishop’s 

● Deux études scientifiques en cours sur nos propriétés protégées

● Un programme d’éducation à la nature actuellement destiné aux élèves de 3e et 4e année 

● Le projet 27, une initiative de conservation ciblée pour protéger plus de 785 acres de zones humides essentielles à l’extrémité sud du lac Massawippi. Ces terres sont les reins du lac.

Priorités actuelles : contrôle de la moule zébrée dans le lac et élimination de ses larves (étude scientifique en cours)

  • Développement d’un programme de plongée scientifique 
  • Enlèvement des déchets dans le lac
  • Revégétalisation de la rivière Tomifobia
  • Étude scientifique sur les courants du lac
  • Vérifications de la qualité de l’eau

Les gens confondent parfois les deux organismes, pensant qu’il s’agit d’une seule et même entité, ou alors se demandent pourquoi nous ne fusionnons pas.

 

La réponse est simple. Nous avons chacun notre sphère d’influence et nos champs d’action afin d’atteindre des objectifs parallèles. Il y a énormément à faire pour protéger les terres et le lac. Chaque entité peut consacrer l’ensemble de ses ressources et de son énergie à la mission qui lui a été confiée lors de sa création. Nous sommes des spécialistes de nos domaines qui travaillons efficacement à la protection de la vallée que nous aimons tant, qu’il s’agisse de terres ou d’eau.