Bat flying

Comment pouvons-nous aider les chauves-souris?

Temps de lecture : 2 minutes

© CERFO

Il y a huit espèces de chauves-souris présentes au Québec. Trois sont migratrices et cinq sont résidentes. Les résidentes cherchent des endroits où hiberner chaque hiver. Il leur faut un endroit sec, mais avec un accès à l’eau pour boire de temps en temps. La température doit rester au-dessus de zéro pendant l’hiver dans l’espace choisi.

Trois espèces sont classées en voie de disparition au Canada : la petite chauve-souris brune, la chauve-souris nordique ainsi que la pipistrelle de l’Est.

Bats (CERFO)

Notre partenaire de la conservation, Corridor appalachien, fait partie d’un programme avec Conservation Chauve-souris des Cantons-de-l’Est (CCSCE) depuis décembre 2020. Communiqué de presse

Ce mois-ci, nous avons reproduit l’article du CERFO au sujet des chauves-souris. Les scientifiques du CERFO publient des articles vulgarisés pour que nous, le grand public, puissions mieux les comprendre.

Qui est le CERFO?

Le CERFO (Centre d’enseignement et de recherche en foresterie) est le Centre collégial de transfert de technologie (CCTT) en foresterie affilié au Collège d’enseignement général et professionnel (CÉGEP) de Sainte-Foy (Québec, Canada), fondé à Québec en 1984. Plus récemment, il a étendu ses activités à une foresterie plus large, touchant aussi les milieux agricole et urbain. 

Cliquez sur le lien pour lire l’article : « Comment favoriser les chauves-souris en milieu agricole »


Les auteurs :

YT ScreenshotBérubé Girouard, V. et E. Boulfroy. 2023. Comment favoriser les chauves-souris en milieu agricole. Fiche d’accompagnement pour l’implantation d’aménagements favorisant la biodiversité en milieu agricole no 3. Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO). 6 p.

 « Ce projet est une initiative du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), financé par l’entremise du Programme services-conseils et mis en œuvre en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture. »

Il y a aussi une capsule vidéo sur le sujet. 

Notre partenaire Corridor appalachien, en partenariat avec Conservation de la nature Canada (CNC) et le Zoo de Granby, ont préparé trois capsules vidéo sur le thème.

Mythes et réalité : les chauves-souris (vidéos)

Chauve-souris chez moi est un bon article de Corridor appalachien sur ce qu’il faut faire et ne pas faire si vous trouvez une chauve-souris dans votre maison.

Ladies birdwatching

Repenser l’observation des oiseaux

Écrit par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture : 5-6 minutes

Ladies birdwatching

Lorsque vous pensez à l’observation des oiseaux, vous imaginez très probablement un groupe de personnes d’un certain âge affublées d’un chapeau d’explorateur et d’une veste sans manches, marchant lentement dans un sentier, s’arrêtant de temps à autre pour fixer la cime des arbres et lever dans les airs leurs fidèles jumelles, et chuchotant avec enthousiasme leurs observations à leurs camarades ornithologues amateurs.

Et c’est un stéréotype assez commun! L’observation des oiseaux traîne cette réputation de hobby par excellence des personnes retraitées, un passe-temps réservé pour « plus tard dans la vie ». En tant que trentenaire qui a toujours été fascinée par les oiseaux et qui s’y est mise plus sérieusement au cours des dix dernières années, je vous invite à changer de perspective et à dépoussiérer ces jumelles que vous avez presque mises dans la pile d’objets pour la prochaine vente de garage…

 

Les oiseaux, une porte d’entrée vers la nature

Kids Birdwatching

Les oiseaux « nous connectent à l’ici et à l’ailleurs, au passé et au présent, lorsqu’ils gazouillent à nos fenêtres ou jaillissent dans nos vies » (trad. libre d’un extrait de Slow Birding, de Joan E. Strassmann). À une époque où notre rapport à la nature peut sembler ténu, les oiseaux nous offrent une façon de redécouvrir l’existence de la faune sauvage dans notre quotidien d’humains.

Qu’ils virevoltent entre les buissons et la mangeoire dans votre jardin, qu’ils chantent depuis les profondeurs de la forêt lorsque vous vous promenez en sentier ou qu’ils pataugent tranquillement dans l’étang d’un parc urbain, les oiseaux sont très présents dans nos vies et nous offrent un moyen accessible de découvrir, d’apprécier et de se connecter avec le monde naturel.

 

Tentez l’observation d’oiseaux ce printemps

L’observation des oiseaux peut parfois sembler un peu difficile (ou carrément décourageante) parce que nous avons tendance à entendre les oiseaux beaucoup plus souvent qu’à les voir. Et bien que l’identification des oiseaux à partir de leur chant soit une activité très gratifiante, elle peut être frustrante et n’est pas nécessairement le meilleur point de départ pour les débutants.

Cela dit, il y a des moments plus propices pour observer les oiseaux.

En avril et mai, alors que beaucoup attendent avec impatience l’arrivée de l’été, d’autres se satisfont pleinement des possibilités qu’offre le printemps. Non seulement les différentes espèces migratrices reviennent de leurs aires d’hivernage, ce qui assure une grande diversité, mais les arbres et le ciel sont aussi en pleine effervescence. Nos amis à plumes cherchent de la nourriture, revendiquent des territoires, courtisent des partenaires et commencent à construire leur nid. Le printemps est un moment propice et les possibilités d’observation sont infinies!

Autre avantage au début du printemps : les cimes des arbres sont encore relativement dénudées, ce qui facilite GRANDEMENT l’observation des oiseaux dans leurs activités.

À la lumière de tout ceci, s’il y a une période où il faut essayer l’observation des oiseaux, c’est bien à ce moment-ci de l’année!

 

Par où commencer?

Si votre curiosité a été piquée, voici quelques conseils pour plonger dans le merveilleux monde de l’observation des oiseaux ce printemps.

  • Lieu : choisissez un endroit que vous fréquentez déjà. Il peut s’agit d’un parc ou d’une plage près de chez vous ou même de la mangeoire dans votre cour. Il est plaisant de visiter de nouveaux endroits et de découvrir la faune qui s’y trouve, mais en commençant par un endroit à proximité que vous fréquentez souvent, vous aurez régulièrement l’occasion de côtoyer les espèces qui l’habitent et de mettre en pratique vos connaissances.
  • Méthode :
    • Révisez votre vocabulaire ornithologique. Il est beaucoup plus facile de décrire quelque chose lorsqu’on connaît le bon terme pour le désigner. Commencez par les principales parties de l’oiseau définies par le laboratoire d’ornithologie de l’Université Cornell :
      • Bec
      • Tête
      • Dos
      • Gorge
      • Poitrine
      • Ailes
      • Queue
      • Pattes
    • Commencez par les espèces que vous « connaissez » déjà. Prenez un instant pour vous imaginer que vous les voyez pour la première fois. Vous êtes peut-être capable de reconnaître immédiatement un geai bleu… mais vous êtes-vous déjà arrêté pour réfléchir à ce qui fait d’un geai bleu… un geai bleu?
    • Observez attentivement avant de vous lancer dans l’identification. Nous, les humains, avons tendance à vouloir tout nommer le plus rapidement possible. Résistez à l’envie de tirer des conclusions trop vite lorsque vous observez les oiseaux qui croisent votre chemin. Le laboratoire de Cornell suggère quelques repères pour guider vos observations attentives :
      • Taille : Quelle est la taille de l’oiseau par rapport aux espèces que vous connaissez? Supposons que vous voyiez un geai bleu pour la première fois. Il est plus grand qu’un moineau, mais plus petit qu’une corneille. Il est à peu près de la même taille qu’un merle d’Amérique.
      • Forme : Et la forme de son corps? Un geai bleu a peut-être la taille d’un merle, mais quelles sont les caractéristiques de son corps qui le différencient? L’une des caractéristiques remarquables pourrait être sa crête. Il a également un ventre moins prononcé que le merle.
      • Couleurs : Qu’est-ce qui ressort en premier? Le bleu vif du geai bleu n’est certainement pas une couleur que l’on rencontre chez tous les oiseaux. Mais au-delà de cette caractéristique, où remarque-t-on un contraste? Sa face, sa poitrine et son ventre sont blancs, à l’exception d’une particularité très nette : une ligne noire autour du cou.
      • Couleurs : Qu’est-ce qui ressort en premier? Le bleu vif du geai bleu n’est certainement pas une couleur que l’on rencontre chez tous les oiseaux. Mais au-delà de cette caractéristique, où remarque-t-on un contraste? Sa face, sa poitrine et son ventre sont blancs, à l’exception d’une particularité très nette : une ligne noire autour du cou.
  • Équipement : commencez avec ce que vous avez déjà. Si vous avez des jumelles ou que vous pouvez en emprunter, tant mieux! Sinon, entraînez-vous à observer les oiseaux à l’œil nu. Surtout si vous avez accès à une mangeoire, cela peut être plus efficace que vous ne le pensez. Je vous recommande également de tenir un journal dans lequel vous noterez vos observations, que ce soit par écrit, à l’aide de croquis, ou les deux! Ce qui est intéressant avec l’observation d’oiseaux, c’est que l’activité nécessite relativement peu d’investissement – surtout du temps et de l’attention. Le chapeau d’explorateur et la veste viendront plus tard. 😉

woman birdwatching

Mais surtout, en ralentissant et en peaufinant votre méthode d’observation des oiseaux, vous la rendrez de plus en plus intuitive. La découverte de nouvelles espèces se révèle d’autant plus gratifiante et agréable à mesure que l’on devient habile à identifier et à admirer la grande diversité d’espèces dans sa propre cour.

Comme pour beaucoup de choses dans la vie, le fait que les oiseaux soient si présents et nombreux nous porte parfois à ne pas y prêter attention. Nos vies sont bien remplies, le temps passe vite, et prendre le temps de s’arrêter pour vraiment remarquer ce qui se passe autour de nous est une habitude qui nécessite de la pratique. Chaque occasion d’entrer en contact avec les oiseaux nous invite à ralentir, à faire appel à nos sens et à notre curiosité et à observer attentivement.

Que vous soyez de simples curieux ou des ornithologues chevronnés, considérez ceci comme un encouragement à saisir ces occasions, ne serait-ce que de temps en temps, car elles sont porteuses d’une paix, d’un émerveillement et d’une joie sans limites et nous rappellent notre interconnexion et notre dépendance collective à l’égard de cette belle planète.


Enrichissez votre vocabulaire de la nature

À partir du texte, faites des recherches sur le Web pour enrichir votre vocabulaire et essayez d’utiliser ces termes la prochaine fois que vous serez en nature et que vous ferez des observations par vous-même ou avec des amis!

  • Migrateur/migratrice
  • Hivernage
  • Courtiser
  • Crête

Références

Building Skills: The 4 Keys to Bird Identification by the Cornell Lab of Ornithology du laboratoire d’ornithologie de l’Université Cornell.

 

Wood Frog

Les signes annonciateurs du printemps

Écrit par Jessica Adams (Nature Nerding)
Temps de lecture : 5-6 minutes

Chaque transition de saison a ses propres particularités, mais la plus attendue est sans doute celle qui nous transporte de l’hiver au printemps. Après des mois de froid, de neige et de soleil éphémère, il n’y a rien de tel que l’exaltation que l’on ressent à l’arrivée du printemps.
Des signes subtils commencent à apparaître au milieu de l’hiver… mais quels sont les indices qui annoncent que le changement est réellement en marche? Les jours rallongent, les températures augmentent… et la nature réplique en déployant une multitude de signes et de transformations qui nous confirment que le printemps bat bel et bien son plein. Ce mois-ci, nous vous invitons à ralentir le rythme pour remarquer, et peut-être même découvrir, certains classiques du printemps.

 

 

LES MARES PRINTANIÈRES – BIEN PLUS QUE DE SIMPLES FLAQUES D’EAU DANS LA FORÊT

Photo de https://appalachiantrail.org/official-blog/vernal-pools-temporary-habitats-for-a-t-wildlife/Lorsque j’étais enfant, je me souviens d’une certaine période de l’année où la forêt se remplissait soudainement de « mares ». C’était un moment extraordinaire, car les possibilités de jeu et d’exploration se multipliaient! Ce que je ne savais pas, en revanche, c’était l’importance de ces habitats éphémères pour l’écosystème.

Les mares printanières, ou éphémères, sont de petits plans d’eau douce qui se forment naturellement dans les dépressions de la forêt grâce à la pluie et à la fonte des neiges. Bien qu’ils soient temporaires, ces habitats humides saisonniers sont essentiels à une grande variété d’espèces. Ces mares ont notamment la particularité de ne pas abriter certains prédateurs, tels que les poissons, car elles sont isolées des autres plans d’eau. Ainsi, les grenouilles, les salamandres et les crevettes éphémères comptent sur ces havres de paix pour compléter leur cycle de vie avec un risque nettement moins élevé de se faire dévorer leurs œufs ou de se faire dévorer à d’autres stades de vie.

Selon Conservation de la nature Canada, les mares éphémères sont menacées. Bien que le caractère saisonnier de ces habitats ait toujours impliqué une certaine imprévisibilité, des facteurs comme le changement climatique et la perte et la dégradation de l’habitat nuisent à leur viabilité. Certaines mares ne dureront pas aussi longtemps ou n’atteindront pas une taille aussi importante qu’à l’habitude ou, dans certains cas, ne se formeront carrément pas en raison de changements dans les précipitations ou le paysage. Les espèces dépendantes de ces mares pourront donc souffrir d’une compétition accrue pour les ressources ou d’un manque d’espace (lorsque les mares sont plus petites) ou n’auront simplement pas assez de temps pour compléter leur cycle de vie (lorsque les mares durent moins longtemps).

Invitation – L’une des plus belles choses de la nature, c’est le fait que chaque élément d’un système, aussi insignifiant qu’il puisse paraître pour un œil non averti, possède sa fonction. Les mares printanières ne font pas exception. Ce printemps, alors que la neige cède sa place à la litière de feuilles humides et à la boue, essayez de remarquer la formation de mares éphémères dans les forêts que vous fréquentez. Arrêtez-vous et tentez de repérer les petites bestioles qui les habitent normalement. Songez au fait que vous êtes en train d’observer un monde temporaire et qu’il disparaîtra dans quelques semaines, non sans avoir d’abord joué un rôle essentiel dans l’écosystème environnant.

 

LE CHOU PUANT – UN VÉRITABLE PIONNIER BOTANIQUE

 

La plupart des plantes à fleurs attendent que la menace de la neige soit plus ou moins passée avant de fleurir, mais l’une de nos plantes locales a autre chose en tête. Désireuse de revendiquer sa place dans les zones les plus humides du sol forestier, cette plante émerge tranquillement du sol encore gelé…

L’une des rares plantes capables de thermogenèse, le chou puant peut pousser et se développer dans des conditions très enneigées. La fleur absorbe l’oxygène et le transforme en chaleur, ce qui fait fondre la neige autour de la plante, protège les cellules de la plante du gel et fournit un micro-environnement favorable au développement de ses fleurs.

 

Tout ça, c’est vraiment cool. Mais pourquoi la plante fait-elle cela? Quel est l’avantage de se pointer le bout du nez si tôt, surtout lorsqu’il reste encore de la neige à affronter? Tout simplement parce que le chou puant exploite un créneau qu’il est le seul à occuper. Il ne ressemble peut-être pas à une plante à fleurs classique, mais ses fleurs sont l’une des premières sources de nourriture disponibles pour les pollinisateurs. Son nom lui vient de l’odeur âcre qu’il émet, censée ressembler à celle de la chair en décomposition. Le chou puant attire principalement les mouches et les moucherons. D’autres insectes, tels que les coléoptères et les abeilles, peuvent toutefois aussi visiter la plante, soit parce qu’elle constitue une source de nourriture rare à ce temps de l’année, soit, selon certaines hypothèses, parce qu’elle est chaude.

Invitation – À un moment de l’année où de nombreuses autres espèces se font discrètes, attendant des conditions plus favorables, le chou puant remet en question ce que nous pensons savoir sur la saison de croissance dans notre climat. Je vous encourage à vous fixer pour objectif de repérer le chou puant dans une zone boisée humide près de chez vous. Hormis sa capacité à servir de chaufferette, la plante possède vraiment une fleur étonnante. Apportez une loupe avec vous – que pouvez-vous apprendre en l’observant attentivement, en faisant appel à tous vous sens?

 

LES SONS DU PRINTEMPS – UNE SYMPHONIE MULTI-ESPÈCES

 

Comment sonne le printemps? Pour moi, c’est…
  • Une cacophonie d’oisillons et de trilles d’oiseaux jaillissant des roseaux dans le soleil du matin
  • Un sifflement et un bruissement dans le vent au-dessus de la tête alors que le ciel s’assombrit lentement
  • Un gloussement solitaire, presque hésitant, dans l’air doux de la nuit, suivi d’un chœur retentissant de croassements

 

Bien sûr, les sons que nous associons au printemps dépendent des habitats qui nous entourent, de ceux qui les occupent et du moment précis du printemps auquel nous choisissons de nous intéresser. Et même dans ce cas, la composition exacte peut varier en fonction du jour, de l’heure, de la météo et de bien d’autres choses.

Le printemps est une période d’éveil, de retour au bercail et de préparation. La nature est en pleine effervescence. Les disputes de territoires, la recherche de nourriture, la séduction des partenaires – chaque activité a un son qui lui est propre. À quoi ressemble la bande sonore du printemps autour de chez vous?

Invitation – Les oiseaux et les amphibiens sont deux taxons qui occupent une place centrale dans la bande sonore du printemps. Qui remarquez-vous dans votre environnement? Vous trouverez ci-dessous une liste d’espèces que vous entendrez peut-être ce printemps. Cliquez sur chaque lien, écoutez attentivement l’enregistrement et voyez si vous pouvez détecter leurs sons dans le chœur en constante évolution tout au long des mois d’avril et de mai.

Il peut être difficile au début d’apprendre à reconnaître une espèce par un son, et c’est pourquoi je recommande d’y aller une espèce à la fois. Vous pourriez tenir un journal dans lequel vous ne décrivez pas seulement le son, mais aussi le moment (date et heure) et l’endroit où vous l’entendez. Ainsi, vous pourrez le replacer dans son contexte et observer tout changement au cours de la saison. En plus, si vous tenez un journal cette année, vous pourrez le comparer avec vos notes l’an prochain!

Nous sommes parfois tellement obnubilés par l’arrivée de l’été que nous oublions de profiter du printemps. Considérez ceci comme une invitation à ralentir plus qu’à l’habitude ce printemps et à vous imprégner de tous les signes du réveil de la nature.

 


Enrichissez votre vocabulaire de la nature

À partir du texte, faites des recherches sur le Web pour enrichir votre vocabulaire et essayez d’utiliser ces termes la prochaine fois que vous serez en nature et que vous ferez des observations par vous-même ou avec des amis!

  • Mare printanière
  • Crevette éphémère
  • Thermogenèse
  • Créneau
  • Taxon

Références

– Naturally Curious: A Photographic Field Guide and Month-by-Month Journey through the Fields, Woods, and Marshes of New England par Mary Holland
– Maine Department of Environmental Protection – Fact Sheet Vernal Pools: A Significant Wildlife Habitat
– Nature Conservancy of Canada – Vernal pools (Part One)
– National Wildlife Federation – Skunk Cabbage
– University of Wisconsin-Madison, Wisconsin Horticulture – Skunk cabbage, Symplocarpus foetidus

Photo d

Comment favoriser les oiseaux des champs en milieu agricole

Temps de lecture : 3-4 minutes
© CERFO
Alors que nos pensées se tournent vers le printemps, nous commençons à songer davantage aux oiseaux. Un renouvellement de l’adhésion à la SLOE (Société de loisir ornithologique de l’Estrie), des échanges entre membres et un lien vers un article publié par les scientifiques du CERFO ont amené cet auteur à reproduire son article ici.

Plusieurs de nos lecteurs et lectrices sont des propriétaires fonciers qui pourraient souhaiter en apprendre davantage sur les oiseaux des champs.

L’objectif mondial de conserver et de protéger 30 % de l’eau et des terres d’ici 2030 est considérable. Décortiquons-le pour voir ce que nous pouvons faire, ici même, sur nos propres terrains. Chacun peut changer les choses et jouer un rôle dans la conservation et la protection. Pour ne pas nous sentir dépassés, concentrons-nous sur le présent.

Cliquez ici pour lire l’article publié par le CERFO.
« Comment favoriser les oiseaux champêtres en milieu agricole »


Les auteurs :
Bérubé Girouard, V. et E. Boulfroy. 2023. Comment favoriser les oiseaux champêtres en milieu agricole. Fiche d’accompagnement pour l’implantation d’aménagements favorisant la biodiversité en milieu agricole no 4. Centre d’enseignement et de recherche en foresterie de Sainte-Foy (CERFO). 6 p.

« Ce projet est une initiative du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec (MAPAQ), financé par l’entremise du Programme services-conseils et mis en œuvre en vertu du Partenariat canadien pour l’agriculture. »

Nous vous partageons également une capsule vidéo qui a été réalisée sur cette même thématique. Elle présente le témoignage de deux producteurs agricoles qui ont réalisé ce type d’aménagement et en vantent les mérites!

Voici le lien : https://youtu.be/24CoA4R0PyU

Qu’est-ce qui ressemble à un chien, bouge comme un chat et sent la mouffette?

Écrit par Jessica Adams (Nature Nerding)

Temps de lecture : 5-7 minutes

Deux de mes expériences les plus mémorables avec Nature Nerding se sont produites dans les sentiers de la Fondation Massawippi l’hiver dernier. Toutes deux parce que j’ai suivi mon nez…

En février de l’année dernière, je suis en train de marcher sur le sentier Massawippi à Sainte-Catherine-de-Hatley en revenant du lac quand soudain une odeur âcre flottant dans l’air frais de l’hiver me fait m’arrêter net. Comme j’ai une bonne idée de ce que ça peut être, j’ai envie de chercher un peu autour du sentier. Mon amie m’observe me laisser guider par mon nez. Je finis par trouver la source de l’odeur.

« Du pipi de renard! », je m’exclame. Mon enthousiasme débordant pique sa curiosité, et je continue. « Tu vois? Si tu te penches ici et que tu renifles, tu sentiras une odeur de mouffette. »

Puisqu’elle me connaît bien et qu’elle m’aime comme je suis, elle obéit. Sur son visage se dessine un air perplexe, mais curieux. Nous poursuivons notre petite enquête. En suivant les empreintes menant vers l’urine, nous tombons sur une autre merveilleuse découverte : une mini scène de crime, où un petit mammifère a été tué de la main (patte) d’un renard roux affamé. Nous pouvons voir la neige remuée et quelques touffes de poils. Un destin pas très cool pour la petite créature, mais une découverte formidable pour une passionnée comme moi.

Un mois plus tard, en mars 2022, nous animons l’une de nos premières activités scolaires au parc Scowen quand cette odeur familière se répand dans ma direction. Avec une vingtaine d’élèves du primaire avec moi cette fois-ci, il est un peu plus difficile de s’arrêter. L’excitation sur mon visage réussit toutefois à capter l’attention de tout le monde, et je me mets à expliquer mon observation. Tout en racontant ce que mon nez détecte, je scrute les alentours à la recherche de pistes et d’empreintes. Et voilà, comme si c’était prévu : à côté du sentier se trouve une tache d’urine de renard sur une bûche couverte de neige.

Les enfants qui sont assez curieux s’approchent pour sentir. Certains se contentent, et je les comprends, de me croire sur parole. Mais la conversation que nous avons ensuite sur les renards roux en hiver et les signes des animaux est probablement l’une des plus enrichissantes que j’ai eues. C’est l’une des rares occasions où j’ai pu parler de quelque chose tout en l’observant. J’ai eu la sensation d’avoir un accès privilégié au monde de ce canidé furtif.

L’hiver est l’une des meilleures périodes pour apprendre à connaître la faune. Toutes les activités ne cessent pas, et pour certains mammifères comme le renard roux, il s’agit même d’un moment important dans leur cycle de vie. De plus, la neige nous fournit un magnifique substrat sur lequel observer certains des comportements les plus fascinants de la forêt. Au fil des ans, ces deux facteurs combinés m’ont aidé à en apprendre plus sur le renard roux, une espèce dont la présence peut être beaucoup plus difficile à détecter en d’autres saisons.

Comment pouvez-vous donc rendre vos marches en forêt plus enrichissantes et apprendre à découvrir des animaux sauvages comme le renard roux, par exemple ?

Recueillez des infos intéressantes sur la nature : C’est un autre passionné de nature (et un super pisteur d’animaux) qui m’a parlé du concept de pipi de renard qui sent la mouffette. Sans cette info, je n’aurais peut-être jamais remarqué l’odeur en me promenant dans les bois, ou alors j’aurais simplement pensé qu’il s’agît d’une mouffette venant de se réveiller. Cet article est votre point de départ – maintenant, lancez-vous!

Lorsque vous êtes en forêt, ralentissez et laissez vos sens vous guider : C’est lors d’une balade en solo dans les bois que j’ai remarqué l’odeur de mouffette pour la première fois. Elle a déclenché chez moi un souvenir et j’ai donc pris le temps de voir où cette observation me conduisait. La prochaine fois que vous êtes en forêt, pensez à ralentir votre rythme ou à vous arrêter quelques minutes. Profitez-en pour véritablement faire appel à vos sens. Si vous vous concentrez sur votre odorat, par exemple, y a-t-il quelque chose en particulier qui ressort?

Suivez les indices, posez des questions et faites des observations plus détaillées : Imaginez que vous avez senti une odeur. Maintenant, suivez votre nez! Peut-être voyez-vous une tache d’urine, ou alors une série d’empreintes? Ou les deux? Demandez-vous : où se trouve l’urine? Quelles sont les caractéristiques de chaque empreinte? La piste suit-elle un schéma particulier? Rassemblez autant d’information que possible et essayez aussi de prendre des photos ou des notes. Cela vous aidera à continuer les recherches à la maison.

Faites des recherches à la maison : En poursuivant vos recherches dans le confort de votre foyer, vous pourrez confirmer vos observations et en apprendre plus sur l’animal en question. Dans le cas du renard roux, j’avais deux grandes interrogations : à part l’urine qui sent la mouffette, comment faire la différence entre la piste d’un renard et celle d’un chien de taille similaire? Et pourquoi l’urine sent-elle plus fort en hiver?

Pour ce qui est des empreintes, les renards font partie de la famille des chiens, ce qui explique la ressemblance de l’empreinte de la patte. Leur piste, par contre, ressemble beaucoup plus à celle d’un chat. Une grande différence entre la piste d’un renard et celle d’un chien domestique est le caractère direct de la piste du renard. Un animal sauvage qui doit conserver son énergie n’a pas le temps de traîner et se déplace généralement du point A au point B. Un chien à qui l’on garantit deux repas par jour peut bien zigzaguer d’un arbre à l’autre en reniflant à sa guise. Quant à la ressemblance entre les traces du renard et celles du chat, elle est due au fait que leurs pattes repartent sur leur propre piste laissant une trace droite et simplifiée.

Et que signifie une urine à l’odeur forte? Nous avons découvert qu’à cette période de l’année, les renards mâles et les renardes sont en pleine période d’accouplement et qu’ils sont occupés à arpenter leur territoire pour faire leurs marques odorantes. L’odeur d’urine est donc plus forte à cette période de l’année, car elle est remplie d’informations. Notre sens de l’odorat peu aiguisé ne détecte qu’une odeur de mouffette… Les renards, eux, décèlent tout : le sexe et l’âge de l’autre renard, son statut reproductif et sa position hiérarchique.

Je dis souvent que ma capacité à détecter l’odeur de l’urine de renard dans l’air est l’un de mes trucs pour impressionner les participants et participantes… mais en réalité, tout le monde peut entraîner son nez à le faire. Ce n’est pas vraiment une odeur subtile. Le problème, c’est plutôt que beaucoup d’entre nous marchent dans les bois avec un objectif en tête. Que ce soit de respirer de l’air frais, de bouger ou de discuter avec un ami ou un proche, les intentions que nous apportons avec nous dans la forêt peuvent souvent nous distraire de toutes les choses magiques qui n’attendent que d’être remarquées. C’est normal, mais de temps en temps, il en vaut aussi la peine de repenser sa façon d’interagir avec la nature afin de se donner la chance de percevoir cette magie, simplement en ralentissant et en… prenant une bonne bouffée d’air.

Enrichissez votre vocabulaire de la nature

À partir du texte, faites des recherches sur le Web pour enrichir votre vocabulaire et essayez d’utiliser ces termes la prochaine fois que vous serez en nature et que vous ferez des observations par vous-même ou avec des amis!

  • Pistes
  • Empreintes
  • Canidé
  • Marques odorantes
  • Position hiérarchique

Références

  • Naturally Curious: A Photographic Field Guide and Month-by-Month Journey through the Fields, Woods, and Marshes of New England, par Mary Holland
  • Tracking & the Art of Seeing: How to Read Animal Tracks and Sign, par Paul Rezendes

Allons jouer dehors!

On entend souvent dire que les enfants passent trop de temps à l’intérieur ou devant les écrans (téléphone, tablette, ordinateur, télévision). À ce propos, connaissez-vous le syndrome du manque de nature?

Il fut une époque où les parents disaient à leurs enfants de rester dehors jusqu’à ce que les lumières de la rue s’allument, où les enfants jouaient au hockey dans la rue ou dans leur cour arrière ou encore se rendaient à pied au petit dépanneur du coin. Or, des études récentes révèlent que les enfants souffrent aujourd’hui d’un manque d’activités en plein air.

Comment ferons-nous pour que les enfants, les futurs gardiens de l’environnement et de la planète, soient à la hauteur de la tâche? Eh bien, dès leur plus jeune âge, nous devons les exposer à la nature, et faire ainsi appel à leur curiosité naturelle.

Les enfants ont un lien inné avec la nature. Qu’ils soient assis sur l’herbe, la plage ou le bord du trottoir, ou qu’ils fassent flotter des feuilles ou des petits bouts de bois dans les rigoles formées par l’eau de pluie, ils se sentent naturellement bien dehors. Ils sautent à pieds joints dans les flaques d’eau… au grand dam de leurs enseignants ou de leurs parents! Après tout, quoi de plus amusant que de marcher dans la boue pour le seul plaisir de sentir ses chaussures s’y enfoncer et d’entendre le bruit rigolo qu’elles font en les dégageant!

Le temps passé dans la nature est apaisant.

L’initiation à l’environnement contribue grandement à la création

L’initiation à l’environnement contribue grandement à la création de liens solides avec la nature et le milieu environnant de même qu’à l’adoption d’attitudes positives à l’égard de la terre qui nous héberge. Il est essentiel de fournir aux enfants l’occasion de se lier au monde naturel et de susciter chez eux une affinité avec l’environnement. En aménageant des sentiers dans le village de North Hatley (au parc Scowen) et dans la montagne de Sainte-Catherine-de-Hatley, la Fiducie Massawippi a donné au public le privilège de se promener dans la nature à l’état sauvage. Témoignages après témoignages, les randonneurs ne tarissent pas d’éloges sur leur expérience positive.

Les sorties extérieures avec l’école, la famille ou les amis procurent aux enfants à la fois une expérience santé et les avantages de l’activité physique sans compter qu’elles améliorent leurs habiletés cognitives. Les enfants sont dès lors plus aptes à donner le meilleur d’eux-mêmes et sont moins exposés aux risques liés au stress et à l’anxiété. On a même pu établir un lien entre le fait de passer du temps dans la nature pendant l’enfance et l’adoption d’attitudes et de comportements écologiques à l’âge adulte.

Plusieurs facteurs façonnent la réalité d’aujourd’hui. Souvent, les deux parents travaillent et parfois ils occupent plus d’un emploi chacun. Les enfants ont un horaire chargé et ont moins de temps libre pour jouer. On craint aussi pour la sécurité des enfants, surtout dans les milieux considérés comme peu sûrs. « Et si mon enfant était blessé, ou pire? » Par ailleurs, comme de plus en plus de gens vivent dans les villes, les enfants ont moins accès à la nature. En 2021, près de trois Canadiens sur quatre vivaient dans un grand centre urbain de plus de 100 000 habitants (Statistique Canada, 9 février 2022, www150.statcan.gc.ca). La race, l’origine ethnique et la situation socio-économique peuvent aussi avoir une incidence sur l’accès d’un enfant à la nature.

Selon une étude menée par Balmford, Clegg, Coulson, and Taylor (2002), les enfants de huit ans ont plus de facilité à identifier des personnages Pokémon qu’à reconnaître des spécimens de la flore ou de la faune locales.

Si l’on veut assurer l’avenir de l’environnement et de notre monde, il faut exposer les enfants à la nature afin qu’ils apprennent à l’aimer et non à la craindre. « Ce qui est important, c’est de donner aux enfants la possibilité de se rapprocher de la nature, d’apprendre à l’aimer et à s’y sentir bien, avant de leur demander de soigner ses blessures. » (Sobel, 1996, Beyond ecophobia: Reclaiming the heart in nature education. Great Barrington, MA: Orion Society.)

Comme l’a si bien dit Jacques Cousteau, « les gens protègent ce qu’ils aiment ». En allant dehors, nous façonnerons des liens plus profonds avec l’environnement et la conservation, ce qui contribuera à faire grandir l’amour dans nos cœurs.
Certes, toute cette information peut être rebutante, voire décourageante, mais sachons que chacun de nous a la capacité d’entraîner de grands changements par des gestes bien simples. Que ce soit marcher dans les bois, prendre le temps d’admirer la beauté qui nous entoure ou encore poser de vraiment bonnes questions (même si la réponse n’est pas évidente), puis répéter ce qui précède encore et encore. La Fondation Massawippi espère sincèrement que ses sentiers fassent partie intégrante de ce cheminement vers le changement tant au sein de votre famille qu’au sein de la collectivité dans son ensemble.

Plus le glaçon est petit, plus il fond vite

Fragmentation de la forêt
Cassures dans les corridors écologiques
Connectivité écologique
Pourquoi est-il important de relier les aires naturelles et de créer des corridors?
  • Saviez-vous qu’il faut s’éloigner de 60 à 90 mètres de la lisière de la forêt pour que le bruit des voitures et des tondeuses à gazon soit étouffé et que l’on puisse trouver un endroit frais et ombragé où le sol de la forêt est encore humide même pendant une sécheresse de trois semaines?
  • Qu’il faut 14 acres de forêt pour n’avoir qu’un seul acre au centre où sont réunies les conditions forestières les plus authentiques?
  • Qu’une zone résidentielle au milieu d’une forêt perturbe jusqu’à 30 acres de superficie boisée?
  • La fragmentation de la forêt résulte notamment de l’introduction de routes, d’activités agricoles, de corridors réservés aux services publics et de lotissements.
    Plus la fragmentation est importante, plus la disparition de la forêt est rapide. Prenons l’exemple des glaçons : plus le glaçon est petit, plus il fond vite.

De nombreuses espèces se trouvent à la limite nord de leur habitat. En raison du changement climatique, les espèces continueront de se déplacer vers le nord, en direction de notre région.
« Les réseaux écologiques constituent une stratégie de conservation essentielle pour soutenir la biodiversité dans sa lutte contre les changements climatiques. L’évolution des conditions climatiques oblige les espèces à modifier leurs aires de répartition. À long terme, la science de la connectivité peut répondre aux risques posés par les changements climatiques en quantifiant les besoins en matière d’habitat et de déplacements, en prédisant leur évolution et en identifiant les possibilités de protéger de vastes réseaux d’habitats pour préserver la connectivité et soutenir les espèces. »
Extrait du document intitulé Résumé – La science de la connectivité écologique dans la Région de la résolution 40-3 – Une évaluation de la science et des projets décrivant les paysages connectés de la région nord-est de l’Amérique du Nord
La fragmentation des milieux naturels réduit la biodiversité, altère la santé de la forêt et la qualité de l’eau en plus d’accroître la menace causée par les espèces envahissantes (des plantes par exemple) et par les agents pathogènes.

  • Le Québec souhaite que 30 % de ses terres soient protégées d’ici 2030, soit dans huit ans; à l’heure actuelle, seulement 17 % des terres sont protégées.
  • Dans les Cantons de l’Est, 91 % des terres appartiennent à des particuliers. Il est donc impératif de faire connaître les méthodes de conservation et de trouver des moyens de sensibiliser les propriétaires fonciers aux avantages de la conservation.

 

https://www.corridorappalachien.ca/wp-content/uploads/2022/04/CorridorAppalachien_Bulletin-Printemps_EN_WEB_20220413.pdf

La Fiducie de conservation Massawippi possède ou a placé sous sa protection 1 200 acres (485 hectares) de terres. Ces terres sont contiguës pour la grande majorité et se trouvent sur la rive ouest du lac Massawippi, lequel est réputé pour la propreté de son eau. Quant à la forêt, encore intacte, elle constitue un habitat sain pour la flore et la faune, et abrite notamment de nombreuses espèces de salamandres. Celles-ci constituent, à l’instar du ver de terre, un bon indicateur de l’intégrité écologique de la forêt.
L’aménagement du territoire est un des outils qui peut être utilisé pour protéger les habitats essentiels.

À ce sujet, voici ce que mentionne le site Web de Corridor appalachien :
« Les municipalités et les MRC possèdent de nombreux outils pour passer à l’action et peuvent mettre à contribution leurs pouvoirs réglementaires pour préserver la nature. Les municipalités ont notamment le pouvoir de créer des leviers favorables par l’entremise :
• Des règlements de zonage
• Du plan d’ensemble/plan d’urbanisme
• Du plan d’implantation et d’intégration architecturale (PIIA)
• Des usages conditionnels
• De la délivrance de permis et certificats
• D’ententes relatives aux travaux municipaux
• De plantations et de règlements d’abattage d’arbres
• De règlements relatifs au fauchage de végétation
• Du type d’éclairage extérieur
• De règlements de lotissement
« Par exemple, les municipalités peuvent adopter un plan d’urbanisme favorable à la nature et des règlements limitant la destruction ou la dégradation des éléments les plus sensibles sur un territoire comme des sommets, des zones de pentes fortes et des bandes riveraines. Les municipalités peuvent aussi établir des statuts de conservation sur les propriétés qu’elles détiennent. C’est encore plus avantageux si plusieurs municipalités voisines se concertent pour développer et intégrer une vision de conservation globale et holistique. Dans le but d’appuyer les municipalités et les MRC à améliorer leur prise en compte des milieux naturels et de la connectivité écologique, Corridor appalachien a dernièrement lancé deux boîtes à outils. Ces outils ont été développés notamment, dans le cadre de l’Initiative québécoise Corridors écologiques. »

Vous n’êtes pas propriétaire foncier?
Vous voulez prêter main-forte?
Vérifiez si votre municipalité a établi des plans pour la protection de l’environnement et si elle a mis à jour ses règlements de zonage pour tenir compte des réalités actuelles. Impliquez-vous auprès de votre municipalité et de l’administration locale. Adhérez à un comité environnemental. N’hésitez pas à vous faire entendre et à voter.

Nous tenons à remercier les ressources suivantes pour l’aide apportée à la rédaction de cet article :
­– Michael Synder par l’entremise de son ouvrage intitulé « Woods Whys » (publié par Bondcliff Books). Il a collaboré de nombreuses années à la revue Vermont Woodlands et occupe actuellement le poste d’expert forestier et de commissaire pour l’État du Vermont (Vermont State Forester and Commissioner) au département des forêts, parcs et loisirs du Vermont (Department of Forests, Parks & Recreation).
– Corridor appalachien, notre partenaire associé, qui a organisé un webinaire très intéressant sur l’importance des corridors écologiques et qui a participé à des études et des recherches au fil des ans sur l’importance des corridors dans notre région et sur bien d’autres sujets liés à la conservation.

LES TORTUES, UN TEMPS ACTIFS POUR EUX

Nicolas Bousquet est l’auteur de l’article suivant. Actuellement, le projet majeur dont il est responsable est une étude sur la tortue des bois : Cela comprend la participation aux relevés, la protection active des femelles adultes dans une gravière, la protection des nids, le développement de mesures pour protéger toutes les tortues et le maintien de l’activité dans la gravière, la limitation de la propagation de la renouée du Japon dans l’habitat conçu pour la tortue des bois afin de maintenir une bonne qualité d’habitat ainsi que l’enseignement aux étudiants du cégep et de l’université sur le terrain au sujet des tortues des bois.


Malgré un printemps pluvieux et assez froid, les récentes hausses de températures ainsi que le temps ensoleillé poussent les tortues à s’activer. La chaleur donne signal pour qu’elle sorte de leur hibernation dans le lit des cours d’eau. Rapidement les trois espèces de tortues, soit la tortue peinte, la tortue serpentine et la tortue des bois de notre secteur seront visibles lors de nos activités en plein air ou sur la route! Dans un premier temps elles chercheront un peu de soleil et sortiront des rivières et étangs encore très froids pour faciliter leur thermorégulation.
Ensuite, s’entame la période de ponte qui va s’étaler de la fin de mois de mai jusqu’au début juillet, mais c’est particulièrement au mois de juin que la majorité des tortues seront actives pour la ponte. Les femelles adultes vont chercher du sable et du gravier, ou un mélange des deux, exposé au soleil pour faire leur nid et enterrer leurs œufs. Celles-ci peuvent donc aller en bordure de route ou sur des sentiers piétons ou pistes cyclables pour faire leur nid et ainsi devenir très vulnérables.

En effet, on note chaque année des mortalités de tortues en bordure de ces structures, souvent des adultes, mais parfois aussi des jeunes sortis de leur œuf. Le passage du milieu aquatique vers le milieu terrestre et vice-versa pour la ponte est donc un enjeu pour la survie des femelles adultes annuellement.
Comment on peut les aider à rester saines et sauves durant cette période ? En restant vigilant tout simplement! En voiture, à pied où en vélos sur des structures bordant, lac, rivières, étangs ou milieux humides on peut rester vigilant à la présence de tortues et ainsi bien réagir dans le cas de sa présence. On peut ainsi ralentir et la laisser poursuivre son chemin et avertir les autres automobilistes de sa présence par exemple. Dans un cas d’urgence immédiate, on peut l’aider à traverser, toujours dans la même direction où elle allait. Il est primordial de ne pas la remettre à l’eau ou la déplacer à un autre endroit. On peut aussi prendre une photo et signaler sa présence sur le site web www.carapace.ca.
Rappelons aussi que la tortue des bois qui est présente dans quelques rivières en Estrie et est désignée comme vulnérable par son statut provincial. Les populations ont subi un déclin récent et quelques-unes s’en remettent difficilement. La tortue des bois est particulièrement vulnérable aux blessures et mortalités sur les routes et par la machinerie agricole et forestière, notamment en raison de son caractère très terrestre. Comme c’est la plus terrestre de nos tortues au Québec, elle s’expose plus longuement à ces pressions que les autres espèces. De plus, la dégradation de son habitat n’aide pas sa cause ainsi que la présence de prédateur qui vont détruire les nids, par exemple le raton laveur! Malgré les efforts des organismes et acteurs locaux, la situation reste précaire pour plusieurs populations en Estrie. En effet, comme les tortues en général ont une croissance lente et une reproduction tardive, le rétablissement de ses populations prend plusieurs années… lorsqu’il est possible.
Cependant, il y a de l’espoir! La qualité des habitats est un élément essentiel dans le rétablissement des espèces en déclin et plusieurs organismes locaux travaillent au maintien et à la conservation de ces habitats de qualité. Il y a aussi plusieurs actions en cours pour mieux comprendre les menaces précises affectant nos tortues des bois pour mieux les corriger!
Nicolas Bousquet, biol.,
Coordonnateur de projets terrain
COJESAF
Tortue des bois.
Le passage du milieu aquatique vers le milieu terrestre et vice-versa pour la ponte est donc un enjeu pour la survie des femelles adultes annuellement.

PROGRAMME CONSERVATION CHAUVE-SOURIS DES CANTONS-DE L’EST

Reproduit du site web de la Fédération de la faune du Canada.

Les chauves-souris sont parmi les espèces les plus mal comprises de la planète et pourtant, on les retrouve sur chaque continent habité par des humains. Tellement de mythes ont ruiné leur réputation. On les a souvent dépeintes comme des créatures dangereuses mais elles sont en réalité extrêmement utiles aux humains, surtout dans la lutte contre les insectes agaçants. En fait, ce qui est le plus effrayant à propos des chauves-souris, c’est qu’elles sont en train de disparaître à cause d’une maladie, le syndrome du museau blanc.

En tant qu’humains, nous avons bien vite appris comment les maladies peuvent se répandre dans des populations étroitement rassemblées exposées à une infection. C’est ce qui se passe chez les chauves-souris. Les populations de chauves-souris de l’Est du Canada ont diminué de presque 95 % en raison du syndrome du museau blanc, ce qui fait que certaines espèces sont maintenant désignées comme espèces en voie de disparition. Cet été, le syndrome du museau blanc a été repéré sur des chauves-souris en Saskatchewan. Aussi essentielle qu’elle soit, la distanciation physique est impossible pour les populations de chauves-souris qui retournent vers leurs sites d’hibernation. Comme les colonies se rassemblent instinctivement, leur risque est plus élevé de contracter le syndrome. C’est ça qui fait peur.

Corridor appalachien
LA MISSION DU PROGRAMME CONSERVATION CHAUVE-SOURIS DES CANTONS-DE L’EST EST DE POSER DES GESTES CONCRETS VISANT LA CONSERVATION DES CHAUVES-SOURIS DE LA RÉGION. CE PROGRAMME BÉNÉFICIE DE L’EXPERTISE DES BIOLOGISTES QUI SONT DÉJÀ EN POSTE AU SEIN DE L’ÉQUIPE DE CORRIDOR APPALACHIEN ET PROFITE AUSSI DES RESSOURCES ET PARTENARIATS STRATÉGIQUES QUI FONT RAYONNER SES ACTIVITÉS.
Pour en savoir plus, cliquer sur le lien Corridor appalachien.

Devrais-je partir ou bien rester? Les oiseaux et les hivers québécois

Écrit par Jessica Adams (Nature Nerding)

Les hivers québécois peuvent être difficiles pour nous, les humains. Que nous ayons choisi de vivre ici ou que nous nous soyons retrouvés ici pour des raisons indépendantes de notre volonté, les jours plus courts, la neige et le froid nous affectent tous et toutes à un certain moment. Heureusement, ces facteurs nous empêchent rarement de combler nos besoins de base. Lorsque nécessaire, nous pouvons nous réfugier dans notre maison ou refaire nos provisions en faisant un simple saut à l’épicerie. Bien qu’il ne soit pas toujours facile de s’épanouir l’hiver, survivre ne pose que rarement problème grâce au confort dont beaucoup d’entre nous bénéficient.

Bien entendu, les espèces sauvages ne bénéficient pas du même confort que les humains. C’est pourquoi les plantes, les animaux et les champignons ont recours à des stratégies (qu’on appelle aussi adaptations) pour assurer leur survie jusqu’à la prochaine saison de reproduction. Le groupe des oiseaux emploie toutes sortes de stratégies fascinantes pour survivre à nos hivers rigoureux. Certains migrent sur de longues distances; d’autres vont juste assez loin pour être un peu plus confortables l’hiver; un bon nombre restent sur place et endurent l’hiver; et certains migrent délibérément vers notre région pour l’hiver.

Étonnamment, de nombreux oiseaux peuvent supporter des températures assez froides, même le supposément fragile colibri! Pourquoi alors opter pour une stratégie plutôt qu’une autre? En fait, il ne s’agit pas tant de braver la température que de garder suffisamment d’énergie pour rester au chaud malgré le froid. Dans la nature, l’énergie est la plus grande des ressources. En consommant de la nourriture, on gagne de l’énergie, mais en vaquant à ses occupations quotidiennes, comme trouver de la nourriture et voler, on en dépense. Tout comme nous budgétons notre argent, les animaux sauvages budgètent leur énergie pour ne pas se « retrouver dans le rouge » et augmenter leurs chances de survie.

En hiver, le besoin constant de rester au chaud a un impact considérable sur le budget d’énergie des animaux sauvages. Ainsi, les espèces d’oiseaux dont les sources de nourriture ne sont pas aussi facilement disponibles en hiver, voire pas du tout, auront du mal à survivre si elles ne trouvent pas de manières de compenser ce manque de ressources, par exemple en changeant de régime alimentaire ou en migrant vers des territoires plus généreux. Voilà ce qui explique pourquoi la diversité des espèces d’oiseaux que nous observons dans la forêt ou à la mangeoire change d’une saison à l’autre.

Alors qui va où, et pourquoi? Voici quatre espèces que vous connaissez peut-être et qui illustrent à quel point le monde des oiseaux est merveilleusement diversifié sur le plan de l’adaptation à l’environnement:

Colibri à gorge rubis
(Ruby-Throated Hummingbird)
Archilochus colubris

Malgré sa taille minuscule, le colibri à gorge rubis entreprend chaque année une migration spectaculaire pour aller passer l’hiver en Amérique centrale, ce qui fait de lui un grand migrateur. Dépendant du nectar des fleurs et complétant occasionnellement son alimentation par de petits insectes, il se retrouve avec de moins en moins d’options à mesure que l’automne s’installe. Ainsi, si le colibri peut effectivement survivre à des températures froides (dans la limite du raisonnable), il est limité dans sa capacité à consommer suffisamment de ressources pour compenser la perte d’énergie nécessaire pour se garder au chaud.

 

Merle d’Amérique
(American Robin)
Turdus migratorius

Le merle d’Amérique, que l’on associe souvent à l’arrivée du printemps, est considéré comme un oiseau résident ou un petit migrateur. Certains pensent qu’il prend le large et migre vers le sud comme de nombreux autres passereaux, mais en réalité, ses mouvements saisonniers dépendent en fait de la disponibilité de la nourriture et de toute condition environnementale pouvant affecter sa capacité à chercher de la nourriture.
En été, le merle se nourrit d’insectes et autres invertébrés ainsi que d’une variété de fruits tels la cerise de Virginie, le fruit du cornouiller et les baies de genévrier. Pendant les mois les plus froids, lorsque les invertébrés se font rares, le merle migre sur une courte distance à la recherche de plus de ressources ou bien il reste dans les environs s’il y a suffisamment de baies disponibles sur son territoire d’hiver. Contrairement aux espèces qui migrent sur de plus grandes distances, le merle se déplace juste assez loin pour trouver plus de ressources et ne suit pas nécessairement un itinéraire direct, mais vagabonde plutôt d’un endroit à l’autre à la recherche de fruits. Il peut également être incité à se déplacer en raison de conditions météorologiques qui rendent la recherche de fruits trop difficile, comme une tempête de neige.

 

Mésange à tête noire
(Black-Capped Chickadee)
Pœcile atricapillus

La mésange à tête noire nous fait l’honneur de son agréable présence toute l’année et est donc considérée comme un résident. Les espèces résidentes sont généralement bien équipées pour passer l’hiver et la modeste mésange possède certaines des techniques d’adaptation les plus intéressantes pour l’aider à survivre.

Afin de s’assurer un apport énergétique suffisant, la mésange va modifier son régime alimentaire et son mode de recherche de nourriture. En été, son régime se compose de 80 à 90 % d’insectes, et ce pourcentage tombe à environ 50 % en hiver, lorsque les baies et les graines sont plus facilement disponibles. De plus, en cherchant de la nourriture avec d’autres oiseaux, les mésanges augmentent leurs chances de trouver des ressources, car elles couvrent plus de terrain et communiquent avec le reste du groupe lorsqu’elles tombent sur une source de nourriture. Elles se constitueront également des réserves sur lesquelles elles pourront compter lorsque les autres sources de nourriture viendront à manquer. À l’automne, la mésange travaille d’arrache-pied pour stocker de la nourriture partout sur son territoire. Elle cache des centaines de graines dans des trous d’arbres, sous des morceaux d’écorce et dans toutes sortes d’autres petits endroits avec l’intention d’y revenir en cas de besoin. Elle se rappelle toutes ses cachettes grâce à une adaptation physiologique fascinante. Chaque automne, la partie du cerveau de la mésange responsable de la mémoire spatiale croît d’environ 30 % pour l’aider à se rappeler où elle a caché sa nourriture. C’est le merveilleux monde de la nature!

Dans la stratégie de survie de la mésange, limiter l’énergie dépensée pour se réchauffer est tout aussi important que de se procurer suffisamment de nourriture. Pour gérer le froid, la mésange gonfle régulièrement ses plumes, ce qui augmente la couche d’isolation autour de son corps et l’aide à maintenir sa température interne (ce qui lui donne un air dodu particulièrement adorable). Lors des nuits très froides, elle trouve un abri où se percher et entre dans un état d’hypothermie contrôlée, abaissant sa température corporelle de manière drastique (d’environ 9 °C) afin de réduire le taux de perte de chaleur (et sa consommation d’énergie) pendant la nuit. La mésange se sert aussi des frissons pour se réchauffer, mais ceux-ci peuvent être si intenses qu’ils épuiseront la plupart de ses réserves de graisse, l’obligeant à les renouveler le jour suivant.

 

Sizerin flammé
(Common Redpoll)
Acanthis flammea

Le sizerin flammé se retrouvera dans notre coin de pays en hiver (ou plus au sud) en fonction de la croissance de sa population et de sa capacité à se nourrir, et c’est pour cette raison qu’on le considère comme un migrateur éruptif. Un peu comme le merle, il adapte ses mouvements hivernaux d’une année à l’autre en fonction de la disponibilité de la nourriture. Le sizerin flammé habite la toundra arctique et la forêt boréale, mais s’il connaît une augmentation de population une saison suivie d’une pénurie de nourriture la saison suivante, il migrera plus au sud. Cela semble se produire tous les deux ans environ. Lorsqu’il passe l’hiver dans notre région, le sizerin cherche des graines de bouleau et d’aulne. On sait également qu’il visite les mangeoires à oiseaux qui contiennent des graines de millet, de chardon et de nyjer.

Originaire d’un environnement beaucoup plus hostile, le sizerin connaît bien le froid et a développé des mécanismes d’adaptation pour l’aider à affronter les conditions extrêmes. Pour réduire le temps passé à s’exposer aux éléments lorsqu’il cherche de la nourriture, le sizerin se sert d’une poche dans sa gorge (diverticule) pour emmagasiner des graines jusqu’à ce qu’il trouve un endroit plus abrité pour les manger. Cette particularité maximise sa capacité à amasser des graines dans des conditions pénibles (et énergivores). Lors des nuits particulièrement glaciales, le sizerin se sert des propriétés isolantes de la neige pour, croyez-le ou non, percer la neige avec sa tête puis creuser un tunnel d’environ un pied pour s’y reposer pendant la nuit. Cette stratégie efficace est aussi utilisée par d’autres oiseaux, comme la gélinotte huppée.

Le mois de janvier ne représente pas la même chose pour tout le monde. Que vous aimiez l’hiver, que vous le détestiez ou que vous arriviez simplement à le tolérer, le fait de vous intéresser à la nature peut vous offrir une nouvelle perspective appréciable (et parfois bien nécessaire). Les espèces dont nous venons de parler ne sont que quelques exemples de toute la magie qui opère. Prendre le temps de laisser aller votre curiosité et de prêter attention à ce qui vous entoure vous inspirera presque toujours de la joie et de l’émerveillement. Sur ce, quelle que soit votre humeur hivernale, je vous laisse avec quelques invitations :

Lorsque vous vous blottissez dans votre lit chaud le soir, ayez une pensée pour le sizerin flammé, qui dort très probablement sous la neige, ou pour la mésange à tête noire, qui se glisse lentement dans un état d’hypothermie contrôlée, les plumes ébouriffées.

Lorsque vous ne trouvez pas ce que vous cherchez à l’épicerie et devez aller ailleurs, pensez au merle d’Amérique qui doit parcourir des centaines de kilomètres s’il n’y a soudainement plus assez de fruits disponibles.

Lorsque vous avez l’impression que l’hiver n’en finit plus, rappelez-vous le colibri à gorge rubis qui sera de retour sans faute au printemps prochain, en même temps que les fleurs et les chauds rayons du soleil.

Et laissez-vous emporter par l’émerveillement.

 

 

Enrichissez votre vocabulaire de la nature

À partir du texte, faites des recherches sur le Web pour enrichir votre vocabulaire et essayez d’utiliser ces termes la prochaine fois que vous serez en nature et que vous ferez des observations par vous-même ou avec des amis!

  • Espèces
  • Adaptations
  • Grands migrateurs
  • Petits migrateurs
  • Résidents
  • Passereaux
  • Migrateurs éruptifs

Références