Régénération Canada – Ananda Fitzsimmons, Présidente et Co-fondatrice, Inocucor

La ferme VIMO, une des fermes sur la carte de Régénération Canada https://regenerationcanada.org/fr/ferme-vimo/

 

Le 1er septembre dernier, j’ai eu le plaisir de participer au dîner De la ferme à la table de la Fondation Massawippi. J’ai pu en apprendre davantage sur l’important travail de conservation qu’effectuent la Fondation et la Fiducie de conservation Massawippi. Je tiens à féliciter ces deux organisations d’avoir adopté une approche novatrice en matière de conservation et d’avoir souligné l’apport précieux des fermiers adeptes de l’agriculture régénératrice à la qualité de l’eau du lac et de l’environnement.

Je suis la présidente du conseil d’administration de Régénération Canada. Fondé en 2017, notre organisme a pour mission de faire connaître et de soutenir les efforts de transition vers l’agriculture régénératrice et la gestion régénératrice des terres, lesquels s’inscrivent dans le cadre d’une stratégie d’atténuation des effets du changement climatique au pays. De plus en plus de gens se rendent compte que la réduction des émissions ne suffira pas à elle seule à contrer le changement climatique. Nous devons aussi rétablir les fonctions des écosystèmes terrestres pour que les gaz à effet de serre soient évacués de l’atmosphère et que le carbone soit stocké dans les sols. Les arbres et les plantes absorbent les gaz à effet de serre, comme le bioxyde de carbone, et les convertissent en carbone liquide qu’ils exsudent par leurs racines pour nourrir les microbes dans le sol. Ces microbes, à leur tour, transforment les nutriments minéraux de la matière organique de sorte à les rendre accessibles aux plantes. Ce merveilleux cycle forme la base de l’écosystème du sol, le système en boucle fermée de la nature pour recycler les nutriments, stimuler la fertilité des sols et filtrer l’eau. Il faut savoir que le sol, outre les arbres, joue un rôle essentiel dans la régulation des cycles du carbone et de l’eau.

La conservation des forêts, des voies d’eau et de la biodiversité est indispensable au rétablissement des fonctions naturelles qui régulent notre climat. Or, la population humaine qui, au cours des siècles, s’est approprié une part grandissante de la surface de notre planète a perturbé les écosystèmes et involontairement déséquilibré ces systèmes naturels. Il va donc de soi que nous devons conserver les espaces naturels restants, mais tout en répondant aux besoins des gens qui habitent à proximité.

L’agriculture régénératrice et la gestion régénératrice des terres permettent de satisfaire les besoins des êtres humains tout en rétablissant les fonctions des écosystèmes. En imitant les systèmes naturels, nous pouvons créer des milieux gérés par l’homme qui nous procurent de la nourriture et des fibres, mais qui peuvent à la fois séquestrer le carbone, purifier l’eau et augmenter la biodiversité. C’est la science émergente du mouvement de la régénération. Un système d’agriculture régénératrice, fondé sur les principes de la gestion régénératrice des terres, offre les avantages suivants :

  • Perturber le sol le moins possible et le garder couvert de plantes vivantes une bonne partie de l’année;
  • Introduire davantage d’arbres et de vivaces dans le système de production;
  • Diversifier les espèces de plantes;
  • Permettre la transition des fertilisants et pesticides synthétiques à des amendements naturels comme le compost, le fumier et des cultures de couverture;
  • Intégrer les animaux au système. Cela peut aller des ruminants qui paissent dans les pâturages, comme les vaches et les moutons, aux pollinisateurs, aux oiseaux et autres espèces sauvages qui peuvent y trouver un habitat.


Régénération Canada a créé une carte de fermes régénératrices pour réunir les agriculteurs avant-gardistes qui se consacrent à la régénération et les consommateurs sensibilisés à l’environnement qui veulent inclure cette pratique dans leurs décisions d’achat. Nous vous invitons à explorer notre carte, à vous inscrire si vous êtes un fermier adepte de l’agriculture régénératrice ou à vous joindre à notre réseau de citoyens soucieux de prendre part à la lutte contre le changement climatique.

Profile : Eric van Bochove, administrateur de la Fondation Massawippi

Hélène Hamel

Synchronicité
[sɛ̃kʀɔnisite]

Nom féminin
Simultanéité de deux événements qui n’entretiennent pas de rapport de causalité, mais qui peuvent être chargés d’un sens identique et constituer ainsi une coïncidence significative.
« Une telle synchronicité est vraiment surprenante. »

  • C’est notre dixième anniversaire.
  • Outre la conservation des forêts, l’agriculture durable peut aussi faire partie de la panoplie des moyens de conservation. Comment pouvons-nous favoriser l’utilisation de pratiques d’agriculture écologiques dans notre vallée? Comment pouvons-nous préserver la santé du sol dans notre vallée?
  • Eric van Bochove, sur le point de prendre sa retraite d’Agriculture et Agroalimentaire Canada, rencontre par hasard une représentante de la Fondation Massawippi dans le stationnement du sentier. En lui remettant une carte du sentier, celle-ci apprend qu’Eric prendra bientôt sa retraite et qu’il aimerait participer aux efforts de conservation de la Fondation. Elle lui mentionne alors que la Fondation s’intéresse à la question de l’agriculture en lien avec la conservation et qu’elle songe à l’incorporer dans sa mission des dix prochaines années.

Et voilà!
Synchronicité!
Et une situation gagnante pour tout le monde.

En 2018, Eric et sa femme ont quitté l’Île-du-Prince-Édouard pour Ayer’s Cliff. Leur résidence de campagne est désormais leur domicile permanent. Comme bien d’autres qui sont venus s’installer dans la région, Eric est un adepte du plein air, s’adonne au kayak, à la randonnée pédestre et aime explorer, son appareil photo à la main.

En janvier 2021, Eric nous a tenu ces propos :
« Je songeais depuis un certain temps à prendre contact avec votre organisation pour offrir mon aide en tant qu’expert, de sorte à contribuer à la réalisation de ses objectifs. »

Eric est titulaire d’un baccalauréat en agronomie, d’une maîtrise en écologie végétale et d’un doctorat en sciences de l’eau. Il a accumulé de nombreuses années d’expérience en recherche agroenvironnementale avant d’occuper le poste de directeur scientifique des Centres de recherche et de développement d’Agriculture et Agroalimentaire Canada de Sherbrooke, de Québec et de Normandin.

Eric m’a brièvement expliqué que « sa carrière de chercheur l’avait amené à bien comprendre la complexité des paysages agricoles au point de vue de la variabilité des sols, de la végétation et de l’hydrologie dans le but de choisir les bonnes pratiques de gestion agroenvironnementale. Le but de son programme de recherche était de diminuer les risques de pollution diffuse par les engrais et autres contaminants d’origine agricole vers les cours d’eau ou l’atmosphère sous forme de gaz à effet de serre. Il pourra certainement contribuer à la cause du bassin du Lac Massawippi ! ».

Eric a eu l’occasion de travailler à l’échelle des bassins versants agricoles du Canada, il a été co-président canadien de groupes de travail sur le phosphore de la Commission mixte internationale au niveau des Grands Lacs et de la Baie Missisquoi au lac Champlain, il a présidé une association scientifique internationale d’experts en pollution diffuse et eutrophisation avant d’occuper différents postes de direction au niveau de la coopération scientifique internationale, du transfert de connaissances et de technologie ainsi que de la direction scientifique de centres de recherche et de développement à l’Île-du-Prince-Édouard, au Nouveau-Brunswick et au Québec. Son expérience l’a amené à développer plusieurs stratégies d’innovation scientifique dans les domaines de l’agroenvironnement, de la production de pommes de terre et de l’élevage de vaches laitières et porcins.

Scientifique amoureux de la région et versé en agriculture, Eric a déjà apporté son soutien de diverses façons depuis qu’il s’est joint au conseil d’administration en juin dernier. Il a notamment présidé le comité des prix du leadership en agroenvironnement. Comme mentionné dans notre article du mois dernier, deux fermes ont chacune reçu un prix de 10 000 $. Eric présidera maintenant le nouveau comité de l’agriculture du conseil d’administration. Les attributions et l’orientation de ce comité seront précisées ultérieurement; de plus amples renseignements à cet égard seront publiés en 2022. Chose certaine, la Fondation est solidement arrimée au mouvement mondial vers des pratiques d’agriculture durable.

Notre vision pour les 10 prochaines années :
En adéquation avec notre ambition de favoriser la santé écologique et la prospérité de la vallée du lac Massawippi, nous avons l’intention d’élargir nos efforts de conservation pour nous intéresser non seulement à nos riches forêts, mais aussi à d’autres types de terres vitales sur le plan écologique. La Fondation Massawippi et la Fiducie de conservation Massawippi adhèrent au mouvement mondial vers une agriculture durable et résiliente. L’utilisation de nos terres fait partie intégrante de notre stratégie de conservation; nous préconiserons des moyens de préserver la santé de nos sols, d’accroître la biodiversité des insectes et des oiseaux et de protéger les cours d’eau dans le souci d’améliorer la santé de notre lac, des exploitations agricoles et de leurs produits

COMMENT CONSERVER LES TERRES

Vous êtes propriétaire d’un milieu naturel dans la région desservie par la Fiducie de conservation Massawippi (FCM) ? Vous êtes intéressés à en apprendre davantage sur le don écologique et les avantages fiscaux dont vous pourriez bénéficier? Y a-t-il des conditions à remplir? Des coûts à défrayer? Quelles sont les ressources disponibles pour vous accompagner dans votre projet? Qu’est-ce que le don de servitude – qui vous permet de rester propriétaire tout en obtenant des avantages fiscaux?
La FCM est le seul organisme de bienfaisance enregistré dans notre région certifié par Revenu Canada et Environnement Canada pour acquérir et assumer les responsabilités propriétés conservées.
Il y a quatre façons de conserver une terre au Québec

1. Don en fief simple – La propriété est protégée à perpétuité et le propriétaire n’est plus responsable des taxes foncières. En vertu du Programme des dons écologiques, un reçu de charité est émis à la valeur marchande de la propriété, si admissible, ce qui inclut un crédit d’impôt fédéral et provincial et aucune taxe de gain en capital sur la propriété donnée.
2. Servitude réelle de conservation – Le propriétaire du terrain conserve la propriété et choisit quelles parties de celle-ci sera sous servitude. La servitude est une entente légale entre un propriétaire et un organisme de conservation selon laquelle certaines activités sont restreintes (par exemple, la subdivision, la construction de routes, certaines activités forestières). Les servitudes peuvent aussi être admissibles au Programme de dons écologiques.
3. Réserve naturelle en milieu privé – Le propriétaire conserve la propriété et choisit quelle partie de sa propriété sera sous statut de réserve. Une réserve naturelle doit avoir une valeur écologique et est une entente légale entre un propriétaire et le MDDEP (Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs) en vertu de laquelle certaines activités sont restreintes (mêmes exemples que ci-dessus). Les avantages fiscaux incluent une réduction de taxes municipales et l’abrogation des taxes scolaires sur les réserves, mais n’inclut pas de crédits d’impôts sur le revenu.
4. Vente de la terre à un organisme de conservation – Le propriétaire reçoit une valeur marchande équitable pour la propriété, mais demeure responsable des gains en capital et ne reçoit aucun crédit d’impôt.
Une fois conservée, la terre sera protégée à perpétuité par l’organisme de conservation.
La FCM assumera les frais de notariat pour transférer la terre et/ou pour les servitudes de conservation, les frais d’évaluation de terre pour déterminer la valeur marchande et le gain en capital et les évaluations écologiques pour aider les donateurs à se qualifier pour le Programme fédéral de dons écologiques. La Fiducie paiera aussi les taxes municipales sur les terres conservées, surveillera la santé des habitats naturels sur les propriétés conservées, s’assurera que les vœux du donateur soient respectés et maintiendra une assurance de responsabilité à jour pour les sentiers de ski, de raquette et de marche, si applicable.

Aimeriez-vous obtenir plus d’informations à propos de la conservation des terres avec la Fiducie de conservation de Massawippi?

Contactez-nous au 819 679 5081 ou par courriel [email protected]

Présidente de la Fondation Massawippi Foundation (FMF) et fiduciaire de la FCM
Margot Graham Heyerhoff
et
Directrice exécutive
Hélène Hamel
Il nous fera plaisir de jaser avec vous et de répondre à vos questions.

Pour en savoir plus sur le programme de dons écologiques du gouvernement fédéral :
Programmme dons ecologiques

PROFITEZ DE LA NATURE SUR LA POINTE DES PIEDS AVEC LE CODE SANS TRACE

Par Marie-José Auclair, présidente du conseil d’administration de Corridor appalachien

Bien que la randonnée soit une activité douce pour l’environnement, nos comportements lors de sa pratique peuvent parfois être dévastateurs et engendrer des impacts permanents sur la flore et la faune. Déchets divers, feux dans des zones interdites, toilettes improvisées sous les buissons, randonneurs trop bruyants : tous ces irritants peuvent malheureusement nuire aux milieux naturels et gâcher l’expérience de contact intime avec la nature. Les principes du programme Sans Trace (www.sanstrace.ca) proposent un code d’éthique du plein air adopté par plus de 90 pays et qui suggère des comportements à adopter dans la pratique de nos activités à pied, à vélo, en ski ou en kayak, afin de laisser les milieux naturels intacts.
Corridor appalachien encourage l’adoption du code Sans trace qui repose sur les sept principes suivants :
• Planifier soigneusement sa sortie et se préparer face aux imprévus afin de vivre une expérience sécuritaire et divertissante;
• Pour éviter les dommages à la végétation et limiter l’érosion, se déplacer uniquement dans les sentiers et sur les surfaces durables et camper dans les sites désignés;
• Disposer adéquatement des déchets et ne laisser aucun détritus;
• Laisser intact ce que vous découvrez afin que les autres puissent le découvrir aussi;
• Minimiser l’impact des feux de camp et utiliser préférablement un réchaud;
• Respecter la vie sauvage et éviter le dérangement des animaux, surtout durant les périodes délicates de reproduction, de nidification ou lors de l’élevage des petits;
• Respecter les autres visiteurs en évitant le bruit excessif, les animaux sans laisse et les dommages à l’environnement, afin que chacun puisse apprécier l’aventure.

Reproduit avec permission de Corridor Appalachien, notre partenaire dans la conservation. 

Pourquoi les feuilles des hêtres et des chênes ne tombent-elles pas en hiver?

Avez-vous déjà remarqué les minces feuilles du hêtre, semblables à du parchemin, qui résistent courageusement tout au long de l’hiver? Et les feuilles de chêne au brun intense qui bruissent comme du papier dans le vent?

Pourquoi ces feuilles restent-elles accrochées alors que toutes les autres sont tombées au sol?

Pour répondre à cette question, nous devons prendre en compte à la fois la physiologie et l’évolution des arbres. Tous les arbres finissent par perdre leurs feuilles. Même si nous appelons les conifères des « arbres à feuillage persistant », ils perdent leurs feuilles en forme d’aiguilles une fois par an. C’est un lent processus individuel. À l’opposé du spectre, on trouve les arbres à feuilles caduques de la forêt boréale québécoise. Pour annoncer la fin de leur cycle l’automne venu, ils se parent de couleurs vives et laissent tomber leurs feuilles sur le tapis forestier.

Pendant très longtemps, les arbres à feuillage persistant étaient les seuls arbres sur terre. Au fil du temps, ils se sont adaptés aux changements et aux conditions climatiques. De nouvelles espèces sont apparues, dont les feuillus à grandes feuilles. Les conifères se servent de leurs aiguilles pour prolonger la photosynthèse et ainsi retarder la perte de nutriments due à la chute des feuilles. Les arbres à feuilles caduques ont adopté une autre stratégie d’évolution. Ils laissent tomber leurs feuilles afin de réduire la perte d’eau et les dommages causés par le gel pendant l’hiver, tout en utilisant leurs grandes feuilles pour accroître l’efficacité de la photosynthèse pendant l’été.

La forêt boréale abrite plusieurs essences d’arbres à feuillage persistant, comme le pin, la pruche et l’épinette. On y retrouve aussi de « nouveaux venus » (sur le plan de l’évolution) comme le bouleau, l’érable et le cerisier.  Entre ces deux catégories se glissent le hêtre et le chêne dont les feuilles meurent, mais ne tombent pas. Les biologistes appellent cette rétention de la matière végétale morte la « marcescence ». Elle se produit lorsque les arbres conservent leurs feuilles parce qu’ils n’ont pas les enzymes nécessaires pour en déclencher la chute. On observe ce phénomène chez les jeunes arbres de même que sur les branches inférieures des arbres matures.

Pourquoi certains arbres ont-ils des feuilles marcescentes? On ne sait toujours pas pourquoi, mais plusieurs éléments de réponse ont été avancés.
En voici quelques-uns :
Les arbres conservent peut-être leurs feuilles pour éloigner les chevreuils et les souris.

Il est possible aussi que les feuilles retiennent la neige et, au printemps, libèrent de l’humidité pour favoriser la pousse au printemps.

Serait-ce aussi que les arbres s’adaptent à un milieu sec, infertile? On les voit souvent se regrouper pour faire concurrence aux autres arbres.

Se pourrait-il qu’en perdant leurs feuilles au printemps, ils ajoutent de nouvelles matières compostables au sol de la forêt, aidant ainsi l’arbre parent dans un environnement où chaque avantage compte.

Les feuilles protègent-elles les nouveaux rameaux et les bourgeons naissants contre le gel?

Le hêtre et le chêne appartiennent à la même famille que certaines espèces à feuillage persistant, dont les chênes verts et les chênes à tan, qui ne poussent pas dans notre région. Est-ce possible qu’ils accusent simplement un retard dans la longue marche de l’évolution ?

Partout où les feuilles de ces arbres se trouvent, elles ajoutent mouvement et couleur au paysage hivernal tout en noir et blanc. Un vrai plaisir pour les yeux, elles virevoltent au gré du vent, et s’accrochent jusqu’au printemps – comme nous.

Allons jouer dehors!

On entend souvent dire que les enfants passent trop de temps à l’intérieur ou devant les écrans (téléphone, tablette, ordinateur, télévision). À ce propos, connaissez-vous le syndrome du manque de nature?

Il fut une époque où les parents disaient à leurs enfants de rester dehors jusqu’à ce que les lumières de la rue s’allument, où les enfants jouaient au hockey dans la rue ou dans leur cour arrière ou encore se rendaient à pied au petit dépanneur du coin. Or, des études récentes révèlent que les enfants souffrent aujourd’hui d’un manque d’activités en plein air.

Comment ferons-nous pour que les enfants, les futurs gardiens de l’environnement et de la planète, soient à la hauteur de la tâche? Eh bien, dès leur plus jeune âge, nous devons les exposer à la nature, et faire ainsi appel à leur curiosité naturelle.

Les enfants ont un lien inné avec la nature. Qu’ils soient assis sur l’herbe, la plage ou le bord du trottoir, ou qu’ils fassent flotter des feuilles ou des petits bouts de bois dans les rigoles formées par l’eau de pluie, ils se sentent naturellement bien dehors. Ils sautent à pieds joints dans les flaques d’eau… au grand dam de leurs enseignants ou de leurs parents! Après tout, quoi de plus amusant que de marcher dans la boue pour le seul plaisir de sentir ses chaussures s’y enfoncer et d’entendre le bruit rigolo qu’elles font en les dégageant!

Le temps passé dans la nature est apaisant.

L’initiation à l’environnement contribue grandement à la création

L’initiation à l’environnement contribue grandement à la création de liens solides avec la nature et le milieu environnant de même qu’à l’adoption d’attitudes positives à l’égard de la terre qui nous héberge. Il est essentiel de fournir aux enfants l’occasion de se lier au monde naturel et de susciter chez eux une affinité avec l’environnement. En aménageant des sentiers dans le village de North Hatley (au parc Scowen) et dans la montagne de Sainte-Catherine-de-Hatley, la Fiducie Massawippi a donné au public le privilège de se promener dans la nature à l’état sauvage. Témoignages après témoignages, les randonneurs ne tarissent pas d’éloges sur leur expérience positive.

Les sorties extérieures avec l’école, la famille ou les amis procurent aux enfants à la fois une expérience santé et les avantages de l’activité physique sans compter qu’elles améliorent leurs habiletés cognitives. Les enfants sont dès lors plus aptes à donner le meilleur d’eux-mêmes et sont moins exposés aux risques liés au stress et à l’anxiété. On a même pu établir un lien entre le fait de passer du temps dans la nature pendant l’enfance et l’adoption d’attitudes et de comportements écologiques à l’âge adulte.

Plusieurs facteurs façonnent la réalité d’aujourd’hui. Souvent, les deux parents travaillent et parfois ils occupent plus d’un emploi chacun. Les enfants ont un horaire chargé et ont moins de temps libre pour jouer. On craint aussi pour la sécurité des enfants, surtout dans les milieux considérés comme peu sûrs. « Et si mon enfant était blessé, ou pire? » Par ailleurs, comme de plus en plus de gens vivent dans les villes, les enfants ont moins accès à la nature. En 2021, près de trois Canadiens sur quatre vivaient dans un grand centre urbain de plus de 100 000 habitants (Statistique Canada, 9 février 2022, www150.statcan.gc.ca). La race, l’origine ethnique et la situation socio-économique peuvent aussi avoir une incidence sur l’accès d’un enfant à la nature.

Selon une étude menée par Balmford, Clegg, Coulson, and Taylor (2002), les enfants de huit ans ont plus de facilité à identifier des personnages Pokémon qu’à reconnaître des spécimens de la flore ou de la faune locales.

Si l’on veut assurer l’avenir de l’environnement et de notre monde, il faut exposer les enfants à la nature afin qu’ils apprennent à l’aimer et non à la craindre. « Ce qui est important, c’est de donner aux enfants la possibilité de se rapprocher de la nature, d’apprendre à l’aimer et à s’y sentir bien, avant de leur demander de soigner ses blessures. » (Sobel, 1996, Beyond ecophobia: Reclaiming the heart in nature education. Great Barrington, MA: Orion Society.)

Comme l’a si bien dit Jacques Cousteau, « les gens protègent ce qu’ils aiment ». En allant dehors, nous façonnerons des liens plus profonds avec l’environnement et la conservation, ce qui contribuera à faire grandir l’amour dans nos cœurs.
Certes, toute cette information peut être rebutante, voire décourageante, mais sachons que chacun de nous a la capacité d’entraîner de grands changements par des gestes bien simples. Que ce soit marcher dans les bois, prendre le temps d’admirer la beauté qui nous entoure ou encore poser de vraiment bonnes questions (même si la réponse n’est pas évidente), puis répéter ce qui précède encore et encore. La Fondation Massawippi espère sincèrement que ses sentiers fassent partie intégrante de ce cheminement vers le changement tant au sein de votre famille qu’au sein de la collectivité dans son ensemble.

Mettre la nordicité en bouteille

Saviez-vous que notre région abrite des fermes et des vignobles extraordinaires où la passion pour les pratiques agricoles biologiques remonte à plusieurs décennies ? Prendre soin de l’environnement et cultiver des aliments sains n’a rien de nouveau pour ces agriculteurs et ces vignerons.
Nous commençons la première de notre série de reportages avec un article écrit par Caroline Chagnon, du Domaine de Bergeville dans le Canton de Hatley. À la vôtre !

Pendant que nous embouteillons les premiers vins du millésime 2021, les vignes terminent leur long repos hivernal. Bientôt, elles seront dévêtues de leurs toiles protectrices afin de capter leurs premiers rayons de soleil de l’année.
Confortablement enracinées sur les coteaux de la vallée du Massawippi, nos vignes s’épanouissent dans la région viticole la plus en altitude au Québec : les hauts plateaux appalachiens. L’élévation de 250 m crée un contraste favorable entre journée chaude et nuit fraîche. Cet écart de température a pour effet de ralentir le mûrissement des raisins et de conserver une remarquable acidité, cruciale à l’élaboration de mousseux. Le Domaine Bergeville est d’ailleurs le seul vignoble au Québec à se consacrer entièrement à la fabrication de mousseux – des méthodes traditionnelles et des pétillants. Nous croyons que c’est à travers le prisme de la double fermentation que s’exprime le mieux tout le potentiel de notre climat nordique, de nos sols et de nos cépages hybrides. En d’autres mots : nous embouteillons la nordicité.
Mais au-delà de faire du vin, notre préoccupation est de façonner un environnement riche en biodiversité. Depuis nos tous débuts, nous travaillons en viticulture biologique et biodynamique. Ainsi, notre vignoble n’a jamais connu de produit de synthèse. Suivant une approche peu interventionniste, chaque soin porté au vignoble est posé dans l’intention d’en faire un écosystème durable et, ultimement, un organisme autosuffisant. Conscient qu’un vignoble soit une monoculture, nous avons implanté plusieurs solutions afin de maintenir une nature abondante et diversifiée. Ainsi, nous avons délibérément planté différents cépages sur une même parcelle, en intercalant des variétés de vignes qui fleurissent à différents moments de l’été. Des engrais verts permanents poussent dans les entre-rangs, ce qui a pour effet de diminuer l’érosion du sol. Aux abords des parcelles, les îlots de flores sauvages et la forêt sont des refuges pour les insectes, les amphibiens et les animaux qui contribuent tout autant à la biodiversité du vignoble. Chaque élément prenant part à notre écosystème joue un rôle essentiel et participe à sa cohésion.
Notre terre est notre plus grande richesse. De par sa composition riche en limons, sable et cailloux – qui lui confère la particularité d’être acide et peu profonde – mais aussi par la vie qui y habite. Notre intention est de constamment lui redonner au moins autant qu’elle nous donne. L’application des principes de la biodynamie nous permet d’améliorer la santé du vignoble dans sa globalité. Des préparations biodynamiques à base de plantes aident le système immunitaire des vignes, en les disposant à combattre les maladies et les insectes. À long terme, cette pratique nous permet de réduire les traitements et les interventions au minimum, diminuant notre impact sur l’environnement. Nous fertilisons notre vignoble avec du fumier composté en provenance d’une fromagerie biologique et biodynamique de la région. Cet apport prend beaucoup plus de temps qu’un engrais chimique à préparer, mais il se fait plus en profondeur et pour le long terme. Nos efforts semblent porter fruits puisque nous avons remarqué une présence accrue de vers de terre, de bactériens et d’oiseaux dans les dernières années, ce qui représente une mesure empirique d’une forte vie de sol.
Dans le but de travailler avec la nature et de produire un vin authentique, adapté à notre région, nous avons planté notre vignoble avec des vignes hybrides. Issues d’un croisement entre la vigne sauvage d’Amérique du Nord et la vigne européenne, elles sont mieux outillées que leurs homologues d’Europe pour contrer la pression des maladies fongiques. Travailler avec ces cépages hybrides nous permet de minimiser significativement l’application de traitements bio, sans mettre en péril notre capacité à produire des vins de qualité. Le frontenac, l’acadie et le st-pépin, notamment, ont été sélectionnés pour leur robustesse et leurs caractéristiques organoleptiques, mais aussi pour leur cycle végétatif rapide.
Notre philosophie demeure la même au chai. L’expérience nous a appris qu’un raisin en santé exigeait un minimum d’intervention. Appuyé par des levures indigènes saines, le vin aura tout ce dont il a besoin pour exprimer l’individualité qu’il a mis toute une saison à développer. Ainsi, les manipulations et les intrants en cuverie sont-ils réduits au minimum. Une dose minimale de souffre est employée en début de processus, au pressurage des baies seulement. Cette vinification naturelle se sent dans les vins qui présentent un fruit intègre, une fraicheur éclatante et une élégance certaine.
Pour nous, il s’agit de refléter fidèlement l’unicité de notre vignoble nordique et de faire des vins de grande précision dans le plus grand respect de notre terre.

Caroline Chagnon, directrice des communications au Domaine Bergeville

CRAMPONS ou RAQUETTES?

C’est une question que nous nous posons souvent avant d’aller marcher dans la nature.

Comme les randonnées hivernales gagnent en popularité, un nombre croissant de produits et d’accessoires nous sont proposés sur le marché pour bonifier notre expérience. Des bâtons de marche aux crampons, en passant par les raquettes, les sacs à dos, les trousses de premiers soins ou les bouteilles réutilisables, le choix est vaste.
Mais limitons-nous ici aux crampons et aux raquettes.
Le type de crampons varie selon l’utilisation qu’on veut en faire, de la marche urbaine à la randonnée d’aventure. Pour vous promener sur un sentier nature, choisissez un modèle de milieu de gamme conçu à cette fin; les pointes sont légèrement plus prononcées que sur un modèle pour ville.
Gardez une paire de crampons dans votre voiture, c’est toujours pratique d’en avoir à portée de la main (et des pieds!). Il faut savoir qu’ils rouillent rapidement par contre, alors pensez à les essuyer après usage.
Le Sentier Massawippi est très fréquenté et, en hiver, la neige est souvent bien tassée. Même après une bordée de neige, vous constaterez que le sentier est déjà tracé à moins de vous rendre très tôt. C’est l’endroit idéal pour chausser des crampons, car ils vous donneront une bonne traction (sauf s’il y a de glace et, dans ce cas, rien n’aide vraiment sauf peut-être une prière). Nous savons que le port de crampons est populaire, car nos escaliers en bois qui mènent à la plage d’Ethan ont été un peu grugés l’hiver dernier. Cette année, ces marches sont recouvertes d’un épais tapis en caoutchouc pour protéger le bois et les courageux ou les curieux qui descendent voir le lac en hiver. La vue est d’ailleurs magnifique!
D’autres opteront pour les raquettes; utilisées depuis longtemps au Québec, elles procurent une autre forme d’exercice.
Conçues pour les terrains plats, les raquettes servent à répartir votre poids lorsque vous marchez sur une épaisse couche de neige. Il est vrai qu’elles vous aident à avoir prise sur la neige, mais comment faire pour monter les escaliers? Il y a tellement d’escaliers sur les sentiers, que ce soit des escaliers en bois ou des escaliers combinant pierre et bois. N’oublions pas non plus les pentes raides à descendre. Comment y arriver avec des raquettes?
Que vous optiez pour des raquettes ou des crampons, assurez-vous de rester sur les sentiers. Ceux-ci se trouvent dans un secteur de conservation qui abrite, hiver comme été, des plantes et une faune précieuses. Résistez à la tentation de marcher dans la neige profonde, hors des sentiers. Le secteur occupe une superficie de près de 1 000 acres. En restant sur les sentiers, vous ne risquez pas de vous perdre.
Certains conseillent d’emporter les deux types d’équipement en randonnée. Dans les sentiers Massawippi, les raquettes sont préférables après une grosse chute de neige, sinon des crampons ou de simples bottes avec de bonnes semelles font très bien l’affaire. Vérifiez la météo et prenez votre décision en conséquence.

Profitez de votre promenade… et ne laissez aucune trace.

JANE MEAGHER Présidente passionnée de la Fondation Massawippi

Jane est ici en train de marquer la propriété avec un biologiste du Corridor appalachien.

Passionnée de plein air, Jane est une adepte de la marche. Peu importe la saison, vous la verrez parcourir les rues de son village ou se promener dans les sentiers Massawippi. Jane aime marcher depuis toujours et prend plaisir à faire découvrir nos sentiers aux visiteurs de sa région.
Jane se trouve intimement liée à l’histoire de North Hatley, tout comme son collègue, Tom Wilcox, membre du conseil d’administration. Elle a élu domicile à North Hatley après avoir mis un terme à sa carrière dans le domaine juridique au sein du gouvernement fédéral. Native de Sherbrooke, elle a grandi à Montréal et passait tous ses étés au village. En 1920, la famille de son arrière-grand-père a acheté sa première résidence d’été. Jane se rappelle ses étés dans la maison familiale et l’indépendance que lui procurait l’embarcation de 3,5 ch qu’elle utilisait quotidiennement pour se rendre de l’autre côté du lac, au club North Hatley. Dans les années 1960, son père a acheté une grande propriété agricole dans le canton de Hatley; il y a planté des arbres, soucieux de contribuer à la conservation des terres. Jane faisait de longues randonnées avec son père et, parfois, allait explorer les environs à cheval. Vers la fin des années 1990, elle revenait régulièrement à la propriété; c’est à cette époque qu’elle a décidé d’aménager quelques sentiers pour la marche, le ski de fond et la raquette.
Dès la création du conseil d’administration de la Fondation Massawippi, en 2012, Jane a manifesté son intérêt. C’est ainsi qu’en 2013, on lui a proposé de faire partie du conseil; aujourd’hui, elle en assume la direction. La passion et le respect qui animaient le conseil d’administration à ses tout débuts ne se sont pas démentis. Aucun des membres n’est écologiste, mais tous partagent un grand attachement à la région et tous sont déterminés à faire le nécessaire pour en protéger la beauté sauvage au profit des générations futures.
Est-ce que la région a changé au fil des ans? « Pas vraiment, nous répond Jane, les bâtiments sont les mêmes, seuls les commerces à l’intérieur sont différents. » Elle se souvient du magasin général et de la quincaillerie  se trouve maintenant le Pilsen; quant au Earl’s c’était le dépanneur, et c’est au Hob Nob (aujourd’hui le Mercantile) que le vendredi soir, en arrivant de Montréal, les membres de sa famille allaient chercher hot dogs et frites pour leur souper. Bien entendu, l’épicerie LeBaron existait à l’époque et existe toujours aujourd’hui. « Le changement le plus important, c’est la vente du chemin de fer. » Elle se revoit marcher le long de la voie ferrée pour se rendre au village voisin, sautant parfois dans l’eau depuis le pont pour ne pas se faire écraser par le train de midi. Il ne reste aujourd’hui que la passerelle et le pavillon, d’où admirer le lac et les montagnes derrière.
Jane était présente, en compagnie de sa sœur, à l’ouverture du Sentier Massawippi. Jane s’est alors dit que cet endroit revêtirait dorénavant une importance toute particulière pour elle, car George Wardman Sr. avait été un bon ami de son père. Les sentiers Massawippi, à North Hatley et à Sainte-Catherine, sont ses lieux de promenades préférés dans la région tant pour la beauté de la nature que pour la vue imprenable sur le lac. Elle se fait d’ailleurs un devoir de parler de la Fondation et de sa mission de conservation aux visiteurs qui croisent son chemin. Après la vente de la ferme des Meagher en 2018, Jane et Jean, son mari, ont décidé de faire l’acquisition d’une caravane Airstream, se joignant ainsi à une nouvelle communauté. Leur choix reflète leur amour de la nature.

Jane se dit ni écologiste ni conservationniste, mais simplement une amante de la nature qui fait de son mieux pour aider la planète et sa communauté. Son fils a acheté récemment une propriété dans la région, de sorte que la tradition familiale se poursuit!

Passionnée de plein air, Jane est une adepte de la marche. Peu importe la saison, vous la verrez parcourir les rues de notre village ou se promener dans les sentiers Massawippi.

Jane aime marcher depuis toujours et prend plaisir à faire découvrir nos sentiers aux visiteurs de sa région.
Jane se trouve intimement liée à l’histoire de North Hatley, tout comme son collègue, Tom Wilcox, membre du conseil d’administration. Elle a élu domicile à North Hatley après avoir mis un terme à sa carrière dans le domaine juridique au sein du gouvernement fédéral. Native de Sherbrooke, elle a grandi à Montréal et passait tous ses étés au village. En 1920, la famille de son arrière-grand-père a acheté sa première résidence d’été. Jane se rappelle ses étés dans la maison familiale et l’indépendance que lui procurait l’embarcation de 3,5 HP qu’elle utilisait quotidiennement pour se rendre de l’autre côté du lac, au North Hatley Club. Dans les années 1960, son père a acheté une grande propriété agricole dans le canton de Hatley; il y a planté des arbres, soucieux de contribuer à la conservation des terres. Jane faisait de longues randonnées avec son père et, parfois, allait explorer les environs à cheval. Vers la fin des années 1990, elle revenait régulièrement à la propriété; c’est à cette époque qu’elle a décidé d’aménager quelques sentiers pour la marche, le ski de fond et la raquette.

Dès la création du conseil d’administration de la Fondation Massawippi, en 2012, Jane a manifesté son intérêt. C’est ainsi qu’en 2013, on lui a proposé de faire partie du conseil; aujourd’hui, elle en assume la direction. La passion et le respect qui animaient le conseil d’administration à ses tout débuts ne se sont pas démentis. Aucun des membres n’est écologiste, mais tous partagent un grand attachement à la région et tous sont déterminés à faire le nécessaire pour en protéger la beauté sauvage au profit des générations futures.

Est-ce que la région a changé au fil des ans? « Pas vraiment, nous répond Jane, les bâtiments sont les mêmes, seuls les commerces à l’intérieur sont différents. » Elle se souvient du magasin général et de la quincaillerie  se trouve maintenant le Pilsen; quant au Earl’s c’était le dépanneur, et c’est au Hob Nob (aujourd’hui le Mercantile) que le vendredi soir, en arrivant de Montréal, les membres de sa famille allaient chercher hot dogs et frites pour leur souper. Bien entendu, l’épicerie LeBaron existait à l’époque et existe toujours aujourd’hui. « Le changement le plus important, c’est la vente du chemin de fer. » Elle se revoit marcher le long de la voie ferrée pour se rendre au village voisin, sautant parfois dans l’eau depuis le pont pour ne pas se faire écraser par le train de midi. Il ne reste aujourd’hui que la passerelle et le pavillon, d’où admirer le lac et les montagnes derrière.

Jane était présente, en compagnie de sa sœur, à l’ouverture du Sentier Massawippi. Jane s’est alors dit que cet endroit revêtirait dorénavant une importance toute particulière pour elle, car George Wardman Sr. avait été un bon ami de son père. Les sentiers Massawippi, à North Hatley et à Sainte-Catherine, sont ses lieux de promenades préférés dans la région tant pour la beauté de la nature que pour la vue imprenable sur le lac. Elle se fait d’ailleurs un devoir de parler de la Fondation et de sa mission de conservation aux visiteurs qui croisent son chemin. Après la vente de la ferme des Meagher en 2018, Jane et Jean, son mari, ont décidé de faire l’acquisition d’une caravane Airstream, se joignant ainsi à une nouvelle communauté. Leur choix reflète leur amour de la nature.

Jane se dit ni écologiste ni conservationniste, mais simplement une amante de la nature qui fait de son mieux pour aider la planète et sa communauté. Son fils a acheté récemment une propriété dans la région, de sorte que la tradition familiale se poursuit!